Chapitre 25

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Le soleil est déjà haut dans le ciel quand je me réveille dans la chambre. Je m'étire, alors ce n'était qu'un rêve ?

C'était trop beau pour être vrai, une voiture de police en plein milieu du désert, impossible.

Je souffle et me dirige vers la salle de bain, encore endormie. Je me stoppe face au miroir, un bruit métallique attire mon attention.

Je baisse les yeux vers le sol.

Une chaine...

Une chaine est attachée à ma cheville gauche...

Oh non, non, non, non !

Mon rythme cardiaque s'accélère, ne me dites pas que c'est ce à quoi je pense.

Je retourne dans la chambre, l'autre bout de la chaine est attaché à un anneau métallique solide.

Merde, ce n'était pas un rêve...

Je me suis bien enfuie, et il m'a récupérée.

Oh, non, non, nooon ! Je suis mal, vraiment très mal ! Je vais prendre la raclée de ma vie.

L'idée de me cacher me passe par la tête, je la chasse rapidement, ce n'est pas la peine de l'énerver encore plus. Et puis avec la chaine il ne mettrait pas longtemps à me trouver.

Résignée à accepter mon sort j'attends, assisse sur mon lit.

La porte s'ouvre sur Marco. Je ne cache pas ma surprise, je m'attendais à voir Flavio ou Giovanni.

- Tu vas être sage ou il faut que je t'attache ?

- Je serais sage.

On dirait qu'il fait face à une gamine de huit ans, c'est frustrant !

C'est la meilleure option, je ne vais pas prendre le risque d'essayer de lui échapper. Surtout qu'il ne mettrait pas longtemps à me rattraper. Il détache la chaine à ma cheville et me fais signe de le suivre jusqu'au bureau de Giovanni.

Je déglutis difficilement quand Marco me pousse dans la pièce. Ne voulant pas aggraver mon cas je me dépêche de m'agenouiller devant le bureau.

Giovanni me relève sèchement après avoir congédié Marco.

- Non, ce serais trop facile. Je ne veux pas t'entendre. Pas un mot.

Je garde soigneusement la bouche fermée, il part s'assoir sur son fauteuil.

- Vire la nuisette.

Quoi ? Je me raidis et recule d'un pas. Giovanni se redresse dans son fauteuil, menaçant.

- Je suis très énervé Kelia, tu ne veux pas voir ce qu'il va se passer si tu refuses d'obéir. Dépêche-toi.

Le ton grave de sa voix me montre qu'il se contient pour ne pas me frapper sur le champ. Je retire la nuisette pour me retrouver nue face à lui.

En ce moment je redoute ce qu'il peut me faire, je suis totalement vulnérable. Quelqu'un frappe à la porte.

Je suis totalement stressée, je tremble, j'ai chaud, j'ai qu'une envie : fuir le plus loin possible.

Giovanni ordonne à la personne de rentrer.

Flavio passe la porte, j'hésite entre le soulagement et la peur. Le soulagement de savoir que de toute façon il m'a déjà vue nue et la peur de ce qu'ils ont l'intention de me faire tous les deux.

Giovanni se lève, il me dirige face au mur et me met à genoux, les bras dans le dos.

Je les entends fouiller dans le meuble près de la porte. La première fois qu'il a été cherché quelque chose là-dedans, j'ai fini attachée tout l'après-midi. Je me demande ce qu'ils vont sortir cette fois.

Rapidement, ils viennent m'attacher les bras et les coudes dans le dos. La corde est beaucoup plus rêche que la dernière fois, nul-doute que j'aurais des marques. Les liens sont serrés mais pas trop pour laisser passer le sang.

Bien vite mes chevilles et mes genoux sont eux aussi attachés de façon peu confortable. Comme la dernière fois, mon cou est attaché, plus serré, l'air passe à peine, j'ai l'impression de suffoquer. Je pense que c'est fini.

Giovanni revient avec un bâillon, différent de la dernière fois. Je le laisse me le mettre, consciente que je risque d'aggraver ma punition si je bouge. Il me gêne moins que la dernière fois, il est moins gros. Flavio regarde leur œuvre en souriant. Giovanni me regarde sadiquement, je comprends pourquoi quand je sens le bâillon grossir dans ma bouche.

Je veux lâcher un petit cri de surprise, l'objet m'étire la bouche dans une position très inconfortable. Ma respiration est rendue encore plus difficile. Les deux hommes rigolent et me laissent seule dans la pièce.


Kidnappée par erreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant