Chapitre 35

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Le reste du trajet se fait dans le silence, seulement perturbé par le bruit du moteur. Nous arrivons rapidement sur le terrain de Giovanni, c'est Flavio qui vient me détacher pour me porter jusque dans ma chambre.

Il sort pour revenir presque instantanément avec une assiette bien garnie et un petit sourire en coin.

Oh non, non, non ! Je sais où il veut en venir ! Hors de question.

Je perds aussitôt mon sourire alors que le sien s'agrandit. Il vient s'assoir à côté de moi sur le lit et pose l'assiette sur ses genoux. Je ferme la bouche et tourne la tête de l'autre côté.

Un rire grave s'élève dans la pièce. Flavio est en train de se moquer de moi !

- Ne fait pas l'enfant princessa. Tu es incapable de manger toute seule, et tu le sais. Et tu as faim.

Non sans blague, évidemment que j'ai faim ! Je tourne la tête pour lui répondre mais à peine ai-je ouvert la bouche que la fourchette passe entre mes lèvres avec une incroyable agilité.

Je mâche le morceau de viande avant de m'avouer vaincue, j'ai trop faim pour lutter contre lui. Docilement j'ouvre la bouche quand il amène la bouchée suivante. Son sourire ne le quitte pas mais il ne fait aucun commentaire.

Je finis rapidement mon repas et Flavio ramène l'assiette en cuisine. Enfin seule, je réfléchis à ce que je pourrais faire. Je ne peux toujours pas bouger les bras ni les jambes mais le repas à au moins le mérite d'avoir fait partir mon mal de crâne.

Hum, par contre je vais bientôt avec un petit problème de vessie...

Je sursaute quand la porte se rouvre sur Flavio. Qu'est-ce qu'il a oublié ? Il est partis il y a à peine une demi-heure.

Il vient me prendre dans ses bras et comme si il avait lu dans mes pensées, il me porte jusqu'à la salle de bain. Il me pose sur les toilettes et entreprend de défaire le bouton de mon short.

Il ne va pas faire ça, si ? Evidemment qu'il va le faire, je ne peux pas utiliser mes mains ! Zut ! J'essaie de toutes mes forces de bouger au moins un bras pour l'arrêter mais rien, nada, que dalle !

Il semble se rendre compte de mes efforts.

- Te fatigue pas, tu devrais pourvoir bouger d'ici quelques heures.

Je me renfrogne et il m'enlève mon short, fort heureusement, il réussit à me caler sur les toilettes et sort de la pièce. Je soupir de soulagement quand il passe la porte.

Il ne me laisse que quelques minutes d'intimité avant de revenir pour me déshabiller complètement et me déposer dans la baignoire. Il entreprend tranquillement de me laver, comme si tout était normal.

Peu de temps après il me réinstalle simplement dans mon lit et me dit de dormir pour que le temps passe plus vite. Très drôle ! Mais il a raison, la fatigue fini par l'emporter.

Kidnappée par erreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant