Kidnappée par erreur

Chapitre 24

Quelques jours sont passés, sous la mauvaise humeur de Giovanni. Je rase les murs de peur de me faire remarquer. Je suis en train d'élaborer mon plan de fuite, il ne faudrait pas qu'il se doute de quelque chose.

Je sais que je ne devrais pas essayer alors qu'il est aussi furieux mais je vois là une bonne opportunité. Il a baissé sa garde, il me surveille moins. Sa prise se relâche, ses hommes m'ignorent.

Flavio semble avoir déserté la maison, Marco est occupé un peu partout. Ils ne passent même plus la nuit vérifier que je suis dans ma chambre. Oui oui, ils vérifiaient en plein milieu de la nuit que j'étais bien endormie.

Deux jours plus tard, je sens que c'est le bon soir, Giovanni doit partir dans peu de temps, ce qui veut dire que ni lui ni Flavio ne seront présents. J'attends que la nuit soit vraiment sombre pour sortir discrètement de la maison. C'est totalement irréfléchi, je préfère ne pas penser aux conséquences s'ils me surprennent.

Je réussis par je ne sais quel miracle à escalader le mur. Une fois de l'autre côté, je m'empresse de m'éloigner dans la nuit noire.

Heureusement, j'ai pensé à mettre des vêtements sombres. Par contre, je n'ai rien pris d'autre... Quelle idiote !

Au bout d'un long moment je me rends compte de la stupidité de mon acte. Je suis seule, dans la nuit, sans aucune ressource. Il fait encore chaud et je n'ai même pas pris une petite bouteille d'eau.

J'erre encore dans le désert sans savoir où aller quand j'aperçois les phares d'une voiture. Je cherche où je pourrais me cacher. A la lueur des phares, je me rends compte que c'est une voiture de police.

Ma bonne étoile est avec moi ! Je fais signe au conducteur qui s'arrête à mes côtés. Je ne lui laisse même pas le temps de parler que je lui demande de m'amener à l'ambassade américaine. L'homme acquiesce et me fait monter. Il me propose une bouteille d'eau qu' j'accepte avec joie.

Il ne me pose aucune question, attendant sans doute que nous soyons en sécurité. J'ai quasiment fini sa bouteille, je ne pensais pas que j'avais aussi soif. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il peut être. Fatiguée par toutes ces émotions, je lutte contre le sommeil.

Mes yeux se ferment peu à peu contre ma volonté, il ne me faut pas plus longtemps pour tomber dans un sommeil profond certaine d'être en sécurité.