Chapitre 33

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Je me réveille avec un affreux mal de tête, il me faut un moment pour émerger. Quand je réussis enfin à ouvrir les yeux, je me rends compte que je ne sais pas où je suis.

Je ne sens toujours pas mes membres, je n'ai aucune idée de quand je retrouverais l'usage de mes mains.

Enfin peu importe puisque je suis attachée à une chaise. Je ne peux que supposer que je suis solidement attachée. Je bouge un peu ma tête pour retrouver quelques sensations.

Une petite fenêtre me donne un peu de lumière pour observer la pièce. Quatre murs de béton avec une porte en fer. On peut faire plus chaleureux...

Je me rassure en me disant que j'ai toujours le super bracelet de Giovanni. J'espère que ce truc n'a pas une portée limité !

Quelques fois il faut choisir entre la peste et le choléra, je ne suis pas certaine d'être avec le moindre des deux. A choisir, je préfère ma semi-liberté avec Giovanni.

La porte s'ouvre avec fracas, intensifiant mon mal de crâne.

- La belle au bois dormant est réveillée ? Parfait !

Vladmir ??!

J'aurais dû m'en douter. Mais qu'est-ce que ça lui apporte ?

Zut, il est en train de parler, je devrais lui prêter un peu plus d'attention. Je dois être encore un peu shootée par leurs médocs.

Je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il raconte que Vladmir est déjà devant moi. Il me prend violemment par le menton pour que je le regarde dans les yeux.

- Tu es une gentille chienne avec Giovanni, je mérite un peu plus de respect.

Il me gifle avec force avant de reprendre.

- Soit une bonne fille obéissante Kelia.

Merde mais qu'est-ce qu'il me veut à la fin ?

- De toute façon Giovanni ne viendra pas te chercher, et même si il vient je pourrais lui raconter comment je t'ai trouvée, errante dans le désert.

Ça c'est ce que tu crois mon grand, je doute que Giovanni ou même Flavio gobe un seul de tes mensonges. Vladmir se rapproche pour me chuchoter dans l'oreille.

- Je vais te briser, petite chienne. Tu seras une parfaite petite soumise.

Quoi ? Je me mets à prier pour que Giovanni arrive rapidement ou même Marco, je m'en contenterai. Voyant que je ne l'écoute encore plus Vladmir attrape ma gorge et commence à serrer.

Comme je ne peux toujours pas bouger mes bras, je n'essaie pas de me débattre. Il ne semble même pas le remarquer.

Je suffoque rapidement mais il relâche ma gorge juste à temps. Je reprends difficilement mon souffle.

- Si fragile. Il se murmure à lui-même.

Connard !

Il sort de la pièce sur un dernier regard. Je commence tout juste à sentir des fourmillements dans les doigts, par contre j'ai toujours aussi mal à la tête.

Je regarde par la fenêtre, le soleil est déjà haut dans le ciel alors je suppose qu'il est tard. Mon estomac me rappelle à l'ordre, je n'ai rien mangé depuis hier midi.

Ça y est, je peux bouger un peu les doigts, ça devrait m'occuper un moment. L'ennui se fait sentir, je ne sais pas depuis combien de temps il est partis.

La porte s'ouvre sur un homme qui m'est inconnu, il m'ouvre la bouche sans douceur pour me donner de l'eau. J'en mets la moitié à coté et donc maintenant je suis mouillée ! Au moins ça m'évitera la déshydratation...

Pourquoi j'ai été mettre un haut blanc ? Et bien sûr je n'ai pas de soutif... Super, c'est super. Heureusement qu'il fait chaud. Avec un peu de chance ça sèchera vite.

Mauvaise surprise, la porte s'ouvre sur Vladmir. Il marque un temps d'arrête quand il remarque mon haut transparent. De là où je suis-je peux voir ses pupilles se dilater, je suis dans la merde.

Il s'approche dangereusement, caresse ma joue, sa main descend de plus en plus bas. Il prend son temps.

Doucement il déboutonne mon chemisier, les mains de Vladmir frôlent mes seins. Il semble dans un état second, comme déconnecté de la réalité.

Il prend ma poitrine dans ses mains, il serre les doigts comme si il voulait laisser sa marque. Il semble se reprendre en remarquant que je tremble.

Je n'ose pas crier, je ne peux rien faire.

- Il ne t'a jamais touché, n'est-ce pas ? Je vais me faire un plaisir de te déflorer.

Non, non, non, non, non ! Hors de question, je crie.

Sa main part aussitôt et entre brutalement en contact avec ma joue. Outch, il a vraiment de la force ce con.

Au même instant la porte s'ouvre dans un bruit sourd.

Kidnappée par erreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant