Chapitre 32

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Tranquillement assise sur un pouf du salon je lis un nouveau livre, j'essaie de me concentrer sur ma lecture. Vladmir passe régulièrement me voir, me toucher, me parler mais toujours quand Giovanni, Flavio et Marco ne sont pas dans les parages.

Ça fait déjà trois jours qu'il est là, à me harceler. J'hésite sérieusement à en parler à Giovanni mais il est plutôt occupé en ce moment. Je ne suis pas contre un peu de liberté mais Vladmir commence à me faire peur.

Je l'évite du mieux que je peux en passant du temps dans le jardin au milieu des gardes mais je ne suis pas encore habituée à la température mexicaine.

Je me serre aussi de Maria comme bouclier, quand je suis avec elle Vladmir ne reste pas longtemps et ne me parle pas.

Maria essaie encore de me tirer les vers du nez sur lui. Je la soupçonne de m'espionner pour le compte de Giovanni.

Alors que Vladmir allait venir me harceler une nouvelle fois, j'entends Marco m'appeler au loin. Je m'empresse de le rejoindre contente d'échapper à l'homme.

Marco m'attends, seul, dans la cuisine. Je comprends où il veut en venir, il faut dire que depuis hier je ne mange pas beaucoup. C'est même étrange que ce ne soit pas Giovanni qui vienne m'enguirlander vu ce qu'il m'a dit la dernière fois.

- Je vois que tu as compris pourquoi je t'appelle. J'attends des explications !

- Je n'ai pas grand faim, et puis je grignote des fruits l'après-midi.

Je hausse les épaules.

- Regarde-moi Kelia.

Je relève la tête pour le regarder dans les yeux. Il ne croit pas un mot de ce que je viens de dire.

- Est-ce qu'il faut que j'aille chercher Giovanni ou Flavio pour te faire parler ?

Il souffle mécontent, attendant ma réponse.

- Je n'ai pas trop l'habitude de la nourriture mexicaine, ni de la chaleur je préfère des choses moins épicées et plus légères. C'est tout.

Il me regarde suspicieux, se demandant surement si je lui dis toute la vérité. Il semble décider que je suis sincère puisqu'il me dit qu'il en parlera à Maria. Je ne peux tout de même pas lui dire que c'est ce cher Vladmir qui me coupe l'appétit en débarquant pendant que je suis en train de manger.

Je profite de la fraicheur de la fin de soirée pendant que Vladmir est en train de manger. J'observe l'horizon à travers les grandes grilles de fer qui ferment la propriété. Je prends tout de même le soin de ne pas m'approcher trop près, une seule décharge électrique m'a suffi.

C'est tellement calme qu'on dirait qu'il n'y a personne dans le jardin. Je m'assois sur une pierre pour savourer cette liberté. Je ferme doucement les yeux, rêvant de me retrouver loin d'ici, dans ma ville natale.

Un courant d'air me fait frissonner, le temps change rapidement le soir. Je décide donc de me relever pour faire demi-tour quand quelqu'un m'attrape par derrière.

Une main se pose sur ma bouche pour m'empêcher de crier, incapable de me retourner pour voir qui m'agresse de la sorte, j'aperçois une voiture arriver. L'homme me tient fermement et remplace sa main par un tissu qu'il enfonce dans ma bouche.

Rapide, il m'attache les mains dans le dos alors que la voiture s'arrête devant nous. Le coffre s'ouvre et on me jette dedans sans que je puisse protester.

Je sens la voiture qui démarre, avant même quelle sorte de la propriété, enfin je suppose, les premières décharges se font sentir. Je lâche des petits cris étouffés par le bâillon de fortune.

C'est quand même un comble, on me kidnappe de chez ceux qui m'ont kidnappé !

La première piqure m'arrache un hurlement, je ne m'y étais pas préparée. Une grande fatigue s'empare de tout mon corps, c'est comme si je n'avais pas dormi depuis des jours.

J'entre presque dans un état second. A tel point que je sens à peine la deuxième piqure sensée me paralyser.

Je suis stupéfaite par la rapidité d'action du produit. Il ne faut pas plus de quelques secondes pour que je ne sente plus mes bras et mes jambes.

Ma tête est de plus en plus lourde et bien vite je sombre dans un sommeil profond.

Kidnappée par erreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant