Chapitre 7

20.5K 955 41
                                    

Quand je me réveille mon petit déjeuné m'attend sur le bureau, quelques tartines beurrées et une petite bouteille de jus d'orange. Je mange rapidement et le type d'hier soir revient m'ouvrir la salle de bain pour dix minutes cette fois.

De nouveau seule dans ma nouvelle chambre, je réfléchis. Je suis nourrie, dans une chambre et personne n'a tenté de m'assassiner. C'est déjà bien. Je me demande ce que sont devenus les élèves, sont-ils retournés avec leurs parents ou sont-ils enterrés dans le désert ?

J'espère que c'est la première solution. Est-ce que quelqu'un aura pensé à parler de moi à la police ? Est-ce que quelqu'un s'inquiète de ma disparition ? C'est dans ces moments-là que je repense à l'accident qui m'a enlevé mes parents. Comment auraient-ils réagit ? Je n'en ai aucune idée. Il ne me reste plus que mes amis.

Allongée sur le lit je me demande comment je vais faire pour survivre ici. La technique est simple, obéir et fermer sa gueule. Ma fierté va en prendre un coup... Bon obéir seulement à leur boss ? Oui, ça me semble une bonne idée... Reste plus qu'une chose à faire, trouver qui est le boss !

Ça ne devrait pas être trop difficile, il y a d'abord les soumis : ceux qui travaillent pour lui et qui obéissent (enfin normalement). Au-dessus probablement des sous boss vu qu'il y a beaucoup d'homme a première vue, eux doivent obéir mais ont plus de liberté, il vaut mieux ne pas les contrarier je pense. Et encore au-dessus, le boss, celui qui s'attend à être obéit sans discussion et qu'il ne faut vraiment pas contrarier puisqu'il détient ma vie entre ses mains.

Je dirais que tous ceux que j'ai vu sont les soumis, ils ne sont pas assez autoritaires pour être des sous boss. Peut-être que j'en ai aperçu un dans l'entrepôt mais je n'en suis pas sûre. Instinctivement je saurais à qui je dois obéir.

***

Les jours passent, cela fait maintenant 3 jours qui je suis ici, je me repère aux repas qu'ils m'amènent. Personne de nouveau ne vient me voir, juste les deux hommes. Je porte toujours le soutien-gorge que j'avais le premier jour.

Je suis encore allongée dans mon lit à essayer de passer le temps quand j'entends la clé tourner dans la serrure. J'ai eu le déjeuner il y a peu, ce n'est pas normal ! Je me redresse alors que la porte s'ouvre sur un visage qui m'est inconnu.

L'homme n'est pas très grand mais il me dépasse quand même. Il entre avant de refermer la porte, je sors du lit sans le quitter les yeux. Où que j'aille je serais coincée alors je décide de ne pas bouger.

Il s'assoit sur le lit, face à moi et m'observe un instant avant de parler.

- Bonjour Kelia.

Je ne réponds pas, nous nous regardons dans les yeux. Il ne cherche pas à me faire obéir, j'en déduis que c'est un soumis. Je me défendrais en cas de besoin.

- Comment t'es-tu retrouvée dans ce bus ?

- Par hasard.

Je n'en dis pas plus pour voir s'il va réagir. Il n'en fait rien et se redresse. Il se lève du lit et se rapproche de moi. Je me colle au mur, ses mains se posent de chaque côté de mon corps. Sans un mot ses mains me prennent par les hanches.

Soudain il me lance sur le lit avant de se mettre à califourchon sur moi. Je crie et sa main se place sur ma bouche. L'autre attrape mes poignets, il me coince sur le lit. Il m'ordonne de me taire et sa main s'enlève de ma bouche.

Mon cœur s'accélère quand il commence à me caresser. Mon cou, mes épaules, sa main prend son temps pour descendre le long de mon corps. Il évite pour le moment ma poitrine et mon intimité, alors je ne dis rien, pas encore. Je me contente de le fixer dans les yeux.

De longues minutes passent avant qu'il ne décide de toucher mes seins. Je décide donc de stopper l'homme dans ses gestes. Je m'agite et sa pression se relâche, j'en profite pour lever le genou et lui asséner un coup dans les parties. L'homme me relâche et se tord de douleur, je sors du lit mais je n'essaie pas de sortir de la chambre.

Il finit par se redresser avant de m'adresser un regard mauvais que je lui rends. Il s'approche rageusement mais avant qu'il ne puisse tenter quoi que ce soit son téléphone sonne, il reçoit un message. Il le lit, grogne et sort de la chambre. Je soupir de soulagement. C'était moins une.

Je m'assois sur le sol et souffle un bon coup. Si lui était prêt à me frapper, qu'en est-il des autres ? Je ferais mieux de faire attention à ce que je fais.


Kidnappée par erreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant