Chapitre 17

17.8K 918 2
                                    

Deux jours plus tard

Je viens juste de finir de m'habiller quand Marco vient me chercher. Je le suis jusque dans le hall de la maison. Un autre homme attend, il ouvre la porte et nous fait sortir. Je respire heureuse l'air chaud du Mexique.

Je ferme les yeux un instant pour savourer cet instant de liberté. Marco place sa main dans mon dos et me pousse doucement pour me faire avancer. Une grosse berline noire est garée dans l'allée, nous montons dedans et partons.

Attends, je viens de sortir de la maison ! Sans avoir la permission de Giovanni, je vais me faire défoncer ! Je me stoppe brutalement, Marco me rassure dans mes réflexions.

- Giovanni t'envoie faire les courses à la place de Maria puisqu'elle doit se reposer.

J'acquiesce docilement et observe le paysage. Nous roulons un moment avant d'arriver dans une petite ville. La voiture s'arrête sur le parking d'un grand supermarché. Marco me donne la liste des courses, une carte de crédit et me pousse hors de la voiture en m'ordonnant de ne pas faire de bêtise.

Abasourdie, j'avance dans le magasin. C'est pas normal, c'est même louche, très louche. Je décide de remplir le chariot avec ce qui est écrit sur la liste tout en surveillant mes arrières.

En passant près d'une sortie de secours, je m'arrête. C'est vraiment tentant...

Je secoue la tête, non, ce n'est pas une bonne idée, je ne sais pas ce qu'ils manigancent. J'allais repartir quand j'entends la porte s'ouvrir. Deux hommes entrent et me tirent à l'extérieur.

Je me débats brutalement, je lance un coup de poing à l'un et un coup de genoux dans les parties à l'autre. Habitués à combattre, ils se redressent vivement. Coincée contre le mur, je me prépare à riposter. Ils s'avancent, me dévorant des yeux mais hésitants. Je ne comprends pas pourquoi ils hésitent, ils sont deux contre moi. Méfiante, j'attends qu'ils fassent un geste, mais ils sont interrompus par Marco et mon autre garde du corps.

- Kelia !

Les deux déguerpissent sans demander leur reste alors que mes « sauveurs » sont encore loin. De plus en plus méfiante j'attends sagement qu'ils arrivent près de moi. Marco m'observe attentivement avant de m'ordonner de finir les courses.

De plus en plus surprenant, quelque chose cloche dans cette histoire. Aucun des deux n'avais l'air inquiets, ni surpris. Normalement ils auraient au moins du avoir peur que j'essaie de m'échapper. Mais là rien. Nada, que dalle !

Réfléchissant à toute vitesse, je me dirige vers les caisses. Je paye et pars rejoindre les deux hommes qui me surveillent de près.

Ils les connaissent, mes agresseurs connaissent Marco et l'autre. C'est la seule solution, sinon ils n'auraient pas fui à la simple entente de mon prénom.

Mon prénom ! Ils le connaissaient, ce n'est pas possible autrement. Je fronce les sourcils réalisant les conséquences de ma découverte. Un coup d'œil dans le rétroviseur de la voiture me démontre que Marco est attentif à mes réactions.

Ce n'est pas une attaque au hasard, ils savaient ce qu'ils faisaient.

Un test ! Cette agression n'est qu'un foutu test pour voir mes réactions ! J'étais surveillée de près, il n'y avait certainement pas que Marco et l'autre. Plusieurs autres de ses hommes devaient me surveiller, prêts à m'attraper au moindre écart.

Je boue intérieurement, mais qu'est-ce qu'ils cherchent à prouver à la fin ? Qu'est-ce qu'ils veulent faire de moi ?


Kidnappée par erreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant