Chapitre 28

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Giovanni me réveille brutalement, il me jette un short et un débardeur en m'ordonnant de m'habiller rapidement. Je n'ai même pas le droit de prendre une douche, je me sens sale. Je n'en ai pas pris depuis le soir de ma fuite. J'aurais aimé en prendre une au moins pour calmer mes douleurs sur le dos et les fesses.

J'ai à peine fini d'enfiler le haut qu'il me tire hors de la chambre et m'amène dans la cuisine. Il me fait mettre à genoux à ses pieds, comme un chien et commence à manger. La faible lueur du soleil m'indique qu'il est tôt.

Sèchement, il me tend un peu de pain et un verre de jus d'orange que j'avale en vitesse. Ne perdant pas de temps, il me traine dans son bureau où je me retrouve de nouveau à genoux.

Je passe la matinée agenouillée à ses côtés, l'écoutant téléphoner et écrire sur son ordinateur. Il ne m'adresse pas la parole, je ne sais pas si je dois le voir comme un mauvais signe.

Il doit être près de midi quand il se lève de son bureau. Pleine de courbature, j'attends qu'il me demande de me lever pour me dégourdir les jambes.

Il part s'assoir sur le fauteuil et m'ordonne de venir le voir à quatre pattes. Préférant ne pas l'énerver, je m'exécute, mettant de côté l'humiliation qu'il me fait subir.

Près de lui, j'attends de savoir ce qu'il veut. Il m'observe attentivement. Sa main vient prendre mon cou, sans serrer.

- En ce qui concerne ta punition d'hier, je suis loin de mes limites. Je n'ai pas cherché à te briser mais au moindre écart de conduite je pourrais revenir sur ce point. Tu vas être surveillée plus étroitement mais les règles restent les mêmes.

Il marque une pause, sa main se resserre sur mon cou, il se penche pour être à ma hauteur.

- Ne cherche plus à me désobéir Kelia, les conséquences seraient terribles pour toi. Tu vas passer l'après-midi avec Flavio je dois m'absenter.

Je hoche la tête ne sachant pas quoi lui répondre. Justement Flavio entre dans la pièce sans frapper et m'attrape par le bras pour me tirer dans la cuisine. Je le suis sans broncher

Il me donne mon premier repas consistant que j'avale sans tarder pour remplir mon ventre affamé.

***

Flavio déambule dans les couloirs, discutant avec les hommes qu'il rencontre. Je commence à trainer les pieds, je m'ennuie. Je m'assure d'avoir toujours Flavio dans mon champs de vision mais je le suis à distance.

Dans un long couloir vide, Flavio se retourne violemment et viens me plaquer contre le mur. Je lâche un petit hoquet de surprise.

- Je commence à en avoir marre de t'entendre souffler et trainer des pieds. Soit tu me suis sans discussion, soit je te mets une laisse et tu me suis à quatre pattes comme un chien ? C'est clair ?

Je secoue vivement la tête, n'ayant pas envie de me faire humilier. Flavio l'a bien compris et j'ai l'impression qu'il en joue.

Je passe donc la fin de la journée à le suivre en silence. Au moins j'aurais visité la maison plus en profondeur. J'ai découvert des pièces que je ne connaissais pas. Après un diner rapide, Flavio me reconduit dans ma chambre et m'attache à mon lit.

Au moins ce sera plus confortable pour dormir. Mon dos me fait toujours souffrir, j'espère que je pourrais prendre une douche demain.

Kidnappée par erreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant