Chapitre 22

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Je me recule pour m'éloigner de lui mais il n'est pas de cet avis et me tire par le bras pour me plaquer au mur. Coincée entre lui et le mur je décide d'attendre de voir ce qu'il va faire.

- Tu sais que t'es bonne ? J'ai bien envie de m'amuser avec toi.

Hum, personne n'a le droit de me toucher c'est bien ça ? Bon essayons la diplomatie.

- Vous n'avez pas le droit de me toucher, ordre de votre patron. Alors lâchez-moi avant d'avoir des problèmes.

Il ricane et me regarde visiblement surpris.

- Mon patron m'a dit le contraire. Je peux faire ce que je veux de toi.

Il y a un problème, Giovanni m'a certifié que ses hommes ne me toucheraient pas, le suçon et le robe devraient pourtant suffirent. Et effectivement ceux que j'ai pu croiser mon évité. Quelque chose cloche dans cette histoire.

- Giovanni t'as dit ça ?

J'ai besoin d'en avoir le cœur net.

- Giovanni ? Ce minable ? Non, je prends mes ordres ailleurs. Maintenant laisse toi faire salope.

Oh non ! Vite, je me dégage de sa prise et le frappe au visage. Il se redresse de toute sa hauteur, menaçant.

Sa main attrape mon cou brutalement et il me lance au passage « joli suçon ». Son autre main essaie de me caresser mais je réagis au quart de tour en lui lançant mon genou dans les parties. Il étouffe son cri de douleur et j'entends les pas de quelqu'un dans le couloir d'à côté.

- Kelia, je te cher...

Flavio s'interrompt quand il se rend compte de la présence de l'homme à terre. Je m'empresse de le rejoindre avant que l'homme ne se relève. Il me regarde satisfait de voir que je cherche sa protection et aussi interrogatif mais il ne pose aucune question. Il doit avoir compris ce qu'il s'est passé. Du moins j'espère pour mes fesses.

Il ordonne à l'homme de le suivre mais celui-ci refuse. Avec agilité, il sort une arme de derrière son dos et menace l'homme. Docilement, je suis Flavio qui tient l'homme en joue. Il nous fait pénétrer dans un bureau où se trouve assis Giovanni et un homme que je n'avais pas encore aperçu.

Ils interrompent leur conversation et Giovanni m'appelle à ses côtés avant d'interroger l'homme.

- Elle tentait de fuir, je pensais bien faire.

Explique calmement l'homme. Je regarde Flavio dans les yeux quelques secondes pour qu'il me laisse m'expliquer. Mais, me surprenant, il prend ma défense.

- Elle tentait de s'enfuir ? En plein milieu d'un couloir ? Au deuxième étage ?

Mal à l'aise, l'homme marmonne sans en dire plus, il n'en mène pas large. Il y a deux minutes, il disait que Giovanni est un minable et là il s'écrase. Giovanni l'envoie dehors avec Flavio. Je vais pour les suivre mais Giovanni m'en empêche. Il me fait assoir sur la chaise à côté de lui sans un mot.

***

Calmement assise sur ma chaise, je suis la conversation des deux hommes. L'homme en face de Giovanni lui ment comme un arracheur de dents. Je me demande si il s'en rend compte. L'homme se moque royalement de celui que je suppose être son patron.

Un beau parleur, voilà ce qu'il est, ce petit sourire hypocrite ne trompe pas. Je ne peux que supposer que c'est lui le boss de celui qui m'a agressée. Il n'est donc plus du côté de Giovanni.

Il me semble que nous sommes chez lui, ce qui veut dire que beaucoup des hommes présents ne font plus confiance à Giovanni. Je suis bien moins rassurée tout d'un coup.

Tendue, je commence à gigoter sur ma chaise, peu rassurée par la présence de son « ami ». Giovanni sent mon changement d'humeur et me surveille du coin de l'œil. Je perds le fil de leur conversation.

Une transaction doit avoir lieu prochainement si j'ai bien compris, il ne me faut pas longtemps pour supposer que l'homme va essayer de doubler Giovanni. Je tente de rester impassible mais ça ne doit pas fonctionner puisque Giovanni pose une main sur ma cuisse pour m'intimer le calme.

J'hésite à le regarder dans les yeux mais je ne sais pas si il va me demander de parler devant l'homme. Je ne peux pas lui parler sereinement avec l'autre homme. Giovanni semble avoir une parole mais je ne ferais pas confiance à l'autre.

Alors j'attends, je me raisonne en me disant qu'ils ne peuvent pas m'attaquer ce soir. Si ils m'attaquaient, Giovanni deviendrait méfiant. Je ne pense pas qu'il prendrait le risque. Il avait l'air assez mécontent que son homme s'en soit pris à moi.

Giovanni se lève, je fais de même. Flavio nous attends à la porte et nous rejoignons Marco près de la voiture. Je suis contente de quitter cette maison. Je me sens déjà un peu plus en sécurité. Enfin c'est relatif quand on sait que les deux hommes qui m'entourent peuvent décider de me tuer à tout moment.

Il est plus de trois heures du matin quand nous prenons la route. Avant même de m'en rendre compte je sombre dans le sommeil.


Kidnappée par erreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant