Holidays •° jιмιn

Soirée bien arrosée

Un peu de plus de rouge sur les lèvres, de jolies boucles d'oreilles, un peu de parfum et...

«Hyeran dépêche toi !»

...visiblement beaucoup d'impatience venant de mon amie qui était déjà prête depuis bien longtemps.

«Tu n'avais qu'à me laisser me laver en premier.»

Elle râla en fond sonore et je ne pus distinguer clairement ce qu'elle marmonnait.

Je fermai à clé la porte fenêtre et nous traversâmes le petit espace qui nous séparait du logement d'en face.

À peine montées sur la terrasse, on entendit la voix de Jungkook.

«T'es pas sérieux ! T'en a pas marre de voler mes caleçons ?

_J'ai pris le premier que j'ai vu !»

Et la seconde d'après, nous vîmes Jungkook traverser le salon, une serviette autour de la taille, d'un pas décidé.

Mya se racla la gorge alors que j'étais entrain de cacher mon rire.

L'homme nu sous son linge se stoppa immédiatement et nous regarda, les yeux écarquillés.

«Oups.»

Puis il se pressa de regagner sa chambre.
Jimin, lui, avait tous ses vêtements et était prêt à partir.

A côté de moi, je voyais Mya qui tentait d'observer Jungkook à travers la fenêtre, sûrement en espérant en voir encore un peu plus.

Nous attendîmes cinq bonnes minutes avant que le dernier membre de la bande fasse son apparition.

Tous les quatres, nous partîmes en direction du centre du camping, bien décidé à boire un coup au bar, rien de bien extraordinaire tant que ce n'était qu'un seul verre.

Et forcément, cela ne fut pas une seule boisson mais bien une multitude qui passèrent dans ma gorge.
Tout ça à cause de stupides challenges qui paraissaient si simple de base.

Jimin et Jungkook avaient eux aussi une bonne dose d'alcool dans le sang et Mya avait déjà couru en direction des toilettes au moins trois fois.

Moi, je rigolais pour rien et je me sentais terriblement détendue, sûrement un peu trop même.

Lorsque nous voulûmes faire une dernière partie de baby-foot, je ne parvenais plus à voir la balle de liège et j'avais un peu de mal à bouger mes joueurs.
Et sur notre défaite cuisante, nous avions pensé qu'il était temps pour nous de rentrer.

Nous déambulâmes pendant au moins une demi-heure, incapables de retrouver nos bungalows respectifs.
Puis arrivés devant la bonne porte, Mya n'arrivait même plus à insérer la clé dans la serrure.

Et le pire dans tout cela, c'était que nous continuions à rire comme deux dindes.

Après ce parcours du combattant, nos deux corps tombèrent simultanément sur le lit, sans même s'être changé auparavant.
Je m'assoupis instantanément, ma tête était terriblement lourde et je pouvais déjà percevoir que le lendemain allait être compliqué.