Le 26 août 2024,Cela fait déjà deux jours que je travaille au Nazione et à part Matteo qui me parle et notre rédacteur en chef qui me harcèle pour que je lui rende mon article alors qu'il me reste encore une journée de délai, je ne discute avec personne.
- Palazzi !, cria une voix
Je lève les yeux au ciel tandis que ma voisine de bureau porte un regard interrogateur sur moi.
- Monsieur, dis-je en voyant notre rédacteur en chef.
- Vous en êtes où ?
- De ?, lui demandai-je faussement.
- De votre article ! Il me le faut absolument pour ce soir !
- Mais je croyais..., répondis-je confusément.
- Arrêtez de croire et faite votre boulot, s'emporta le rédacteur en partant.
Ma voisine me regarde avec étonnement et semble se demander ce que je lui ai fait pour qu'il me traite de cette manière. Pourtant je fais correctement mon travail, je ne suis pas en retard et je suis à l'affût du moindre scoop concernant mon article. D'ailleurs en parlant de ce dernier j'ai plutôt intérêt à accélérer le mouvement si je ne veux pas lui donner de bonnes raisons pour passer ses nerfs sur moi.
- Alors qu'est-ce que tu as encore fait ?, me demanda Matteo.
- Rien c'est ça le problème, soufflai-je. Il est vraiment grave !
- Non il est juste exigeant avec ses journalistes !
- Y a exigence et exigence ! Ce n'est pas en me parlant mal que ça ira mieux, m'agacai-je.
Il se met à rire alors que notre rédacteur en chef revient dans ma direction. Je vais encore dérouiller.
- Palazzi dans mon bureau ! Immédiatement !
Il a l'air furax et Matteo me regarde avec compassion tout en retournant à son bureau pour ne pas me causer plus de tort que j'en ai déjà. Je me lève de la chaise et rejoint à petit pas, le bureau de mon bourreau. Je rentre sans frapper étant donné qu'il m'a demandé.
- On ne vous a jamais dit de frapper avant d'entrer ! Bref fermez cette porte.
Il est assis à son bureau, lunette sur le nez. Je n'avais même pas encore remarqué qu'il portait des lunettes. Sortant de mes pensées, je ferme la porte.
- Qu'est-ce que j'ai fait ?, demandai-je timidement.
- Ce que vous avez fait ? Mais vous vous moquez de moi !, s'emporta mon rédacteur.
Il me fusille du regard et je baisse immédiatement les yeux. J'ai l'impression d'avoir en face de moi mon père quand j'étais petite et que je faisais des bêtises.
- Quand je vous ai dit de faire l'article sur l'exposition, je parlais de l'exposition et pas de son financement !
- Je..., commençais-je à dire.
- Je quoi ? Je suis désolé, tenta de deviner le rédacteur.
- Non pas du tout ! Je ne vais pas m'excuser de faire mon travail ! Ce n'est pas ma faute si le financement est douteux !
J'ose le toiser et son regard semble me défier.
- Ce qui compte ce n'est pas son financement mais donner envie aux gens d'y aller !
- Donc ça ne vous pose aucun problème de savoir que cette exposition a été financé par un groupe considéré comme mafieux !, m'emportai-je.
- Dites-moi vous tenez à votre vie ? Parce que moi voyez-vous je tiens à la mienne ! Si vous écrivez quelques lignes sur cela, vous allez vous faire des ennemis !, me dit-il sèchement.
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CHIARA
RomanceJeune journaliste de 24 ans, Chiara Palazzi est parvenue à obtenir un poste dans le célèbre journal régional, le Nazione, faisant par la même occasion la fierté de ses parents. Cependant les réjouissances sont de courtes durées, entre un rédacteur e...