Chapitre 18 : Dialogue ouvert

7.4K 519 6
                                    



Quelques minutes plus tard la salle de danse s'ouvre en grand sur les filles que j'avais côtoyé durant cinq ans. Je reconnais au loin Mara discutant avec l'une des filles que je n'ai jamais pu voir en photo.

- Ça ne vous fait pas trop étrange de revenir ici ?, me demanda Leandro.

- Si un peu, lui avouai-je.

C'est vrai que revoir la salle me rappelle tellement de bons souvenirs : la barre où des heures durant je me suis entraînée pas pour être la meilleure mais parce que je ne me sentais pas encore à la hauteur. En danse, je suis très perfectionniste.

- Chiara !, s'exclama Mara en me voyant.

Elle me serre dans ses bras, puis tend la main à Leandro qui la serre.

- Je présume que vous êtes son patron, sourit Mara visiblement sous son charme.

Je leve les yeux au ciel. Il ne manquait plus que mon amie soit sous le charme de mon patron pour parfaire ma journée.

- Oui, dit-il sans émotion.

Elle me regarde avant de sourire.

- Chiara me parle beaucoup de vous, lui fit-elle remarquer.

- J'imagine bien, répondit-il.

Il me regarde avec un petit rictus, se doutant que je ne dois pas faire que des éloges derrière son dos.

- Mais bon sous ses airs nonchalants, elle vous apprécie. Elle ne veut pas se l'admettre c'est tout.

Leandro éclate de rire alors que ma bouche forme une jolie « o ». Elle ne peut pas s'occuper de ses fesses au lieu de s'occuper des miennes.

- Mara quand j'aurais besoin de toi, je te ferais signe, lui dis-je sèchement.

- Vous avez une amie qui est là pour vous, vous devriez la remercier !, me taquina Leandro.

- Exactement !

Elle le regarde comme un merlan frit ou alors comme une midinette. Qu'est-ce que c'est agaçant ?! Je lève les yeux au ciel avant de partir en direction de Claudia.

- Bonjour madame, lui dis-je alors qu'elle me tourne le dos.

- Oh bonjour Chiara, me sourit-elle en se tournant.

- Dites-moi vous comptiez me laisser avec votre amie pendant encore longtemps ?, me demanda une voix derrière moi.

- Vous sembliez bien accrocher alors je ne voulais pas gâcher ce moment, lui dis-je avec nonchalance.

Madame Abbagnati nous regarde visiblement amusé par la situation. Elle serre la main de mon patron et porte un regard interrogateur sur moi.

- Excusez-moi elle n'est pas très professionnelle quand elle est jalouse, répondit Leandro.

- Je ne suis pas jalouse !, m'offusquai-je.

- Je ne suis pas sure de ce que vous avancez.

- Pour quelqu'un qui dit que je ne suis pas professionnelle, je trouve que vous vous éloignez beaucoup du sujet de notre visite ici, rétorquai-je sèchement.

Je le fusille du regard alors qu'il me sourit. Claudia se gratte la gorge.

- Excusez-nous, répondit Leandro.

- Alors qu'est-ce que vous attendez de moi ?

- On voudrait simplement que vous répondiez à quelques questions, lui dis-je.

CHIARAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant