Chapitre 7 : Quiproquo

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Le 2 octobre 2024,

Après avoir été bloquée vingt minutes dans les embouteillages aux abords de Florence, j'arrive enfin devant l'immeuble du Nazione.

- Bonjour Chiara !, s'exclama Roberto en me voyant.

Je lui souris simplement et lui tends ma carte, même s'il ne prend plus vraiment la peine de la regarder. En faite je me demande si ça sert vraiment à quelque chose de lui montrer maintenant... mais il suffit que je ne lui montre pas pour qu'il me la réclame. Je le contourne et pars en direction de l'ascenseur où je crois Matteo.

- Salut, lui souris-je.

- Salut, me répondit-il. Tu ne serais pas un peu en retard par hasard ?

Je me mets à rire mais à rire nerveusement, j'espère que le rédacteur ne va rien me dire même si je n'y crois pas vraiment. Depuis que je travaille ici, j'ai vite remarqué qu'il était à l'affût de tout. Je ne sais pas comment il fait pour tout analyser et tout scanner, il est probablement pire qu'un robot même si je n'ai jamais vu un robot à l'action.

- Pourquoi tu souris ? Tu penses à ta mort prochaine ?, me taquina Matteo en appuyant sur le bouton.

- Ma mort prochaine fait référence au rédacteur ?, lui demandai-je.

C'est à ce moment-là que notre rédacteur prend place dans l'ascenseur, nous dévisageant quelques secondes.

- Bonjour Leandro, je vois que tu es en retard !, s'exclama Matteo.

Je regarde le rédacteur avant de porter mon attention à Matteo. Alors comme ça il s'appelle Leandro et visiblement tous les deux semblent être amis sinon je ne vois pas pourquoi Matteo serait aussi familier avec lui.

- Visiblement je ne suis pas le seul, répliqua Leandro en me dévisageant de la tête au pied.

Mal à l'aise, je me mets à rougir alors que Matteo éclate de rire.

- Je... Je... suis désolé, finis-je par dire en bégayant.

- Tu n'as pas besoin de t'excuser, Chiara, lui aussi est en retard ! N'est-ce pas, Leandro ?, me défendit Matteo.

Je n'avais pas vraiment besoin de l'aide de Matteo pour me défendre contre les supposés attaques de notre rédacteur en chef, j'ai tellement l'habitude qu'il s'acharne un tant soit peu sur moi que je sais me défendre maintenant.

Pour la deuxième fois depuis que l'on est dans l'ascenseur, Leandro me dévisage mais le gong de l'ascenseur l'arrête dans ce qu'il souhaitait dire.

- Matteo n'oublie pas qu'il faut que j'ai ton papier pour ce soir, dit-il en partant à son bureau.

Je regarde Matteo avec un petit sourire en coin. Leandro n'a peut-être rien dit de spécial mais il lui a remis les idées en place en lui rappelant que c'est son supérieur hiérarchique et que la plaisanterie va cinq minutes.

- Hiérarchie, hiérarchie, hiérarchie, dit-il en riant.

- Visiblement c'est quelque chose qui lui tient à cœur, constatai-je.

- Très à coeur.

- D'ailleurs il faudrait que tu m'expliques comment tu le connais !, m'exclamai-je en prenant place à mon bureau.

- Connaître qui ?, tenta de deviner Mia à côté de moi.

Nous nous sourions en guise de bonjour alors que je sors mon carnet de mon sac à main.

CHIARAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant