Chapitre 9 : Prise de tête

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Le lendemain matin en arrivant au travail, je suis bien décidée à parler de mon incapacité à faire l'article sur le Lac des Cygnes auprès de Leandro.

- Le rédacteur est là ?, demandai-Je à Mia en arrivant à mon bureau.

- Bonjour à toi aussi, rit-elle. Et sinon oui il est arrivé.

Elle me regarde les yeux remplis d'incompréhension. Je lui expliquerai en revenant de son bureau. Je frappe à sa porte mais personne ne me répond. Je soupire.

- Vous me cherchez !?, s'étonna une voix derrière moi.

Je me retourne vers le principal intéressé qui semble effectivement assez surpris de me voir frapper à sa porte. Cela étant dit ce n'est pas si étrange que ça.

- Euh... oui, balbutiai-je.

- Que puis-je faire pour vous ?, me demanda-t-il poliment.

- Bah en faite... c'est que, commençai-je gênée.

Il arque un sourcil avant de les froncer. Il va falloir que j'arrête d'être un jour une tornade et le lendemain être aussi intimidée qu'une fillette de cinq ans devant un adulte.

- D'accord, j'ai compris. Allez-y entrez !, s'exclama-t-il en m'ouvrant la porte de son bureau.

Je rentre à l'intérieur et entends le bruit de la porte qui se referme sur nous.

- Vous avez compris quoi ?

- Secret, me dit-il avant de sourire. Alors ?

A son regard, je vois qu'il est à la fois curieux et impatient de savoir ce qui vaut ma visite.

- En réalité je ne vais pas pouvoir faire le reportage à Rome, expliquai-je confuse.

Il me regarde sans grand étonnement et semble plutôt amusé par mes propos.

- Pourquoi ça ne m'étonne pas plus que cela ?

- Je ne sais pas, reconnus-je.

- Bien ! Heureusement que j'ai demandé à l'un de vos collègues d'y aller à votre place, m'avoua-t-il.

Je le fixe, les yeux comme des soucoupes. Comment il a su que je ne pourrais pas ? D'ailleurs je suis un peu déçue de ne pas pouvoir y aller, la nouvelle mise en scène à l'air vraiment magnifique.

- Comment vous avez fait pour deviner ?, m'interrogeai-je.

- L'expérience, sourit-il. Puis j'ai bien vu hier que vous m'avez dit oui pour me faire plaisir et pour vous faire pardonner de vos propos antérieurs.

Je lui souris, un peu mal à l'aise. Si seulement il pouvait oublier ce que je lui ai dit hier, ça m'arrangerait beaucoup.

- Pour hier, je suis sincèrement désolé.

- Je sais mais vous me l'avez déjà dit hier, me dit-il amusé. Puis si ça peut vous consoler, vous n'êtes pas la seule journaliste à avoir du mal avec l'autorité.

- Comment vous savez ?, demandai-je bêtement.

Je le fixe avec étonnement tandis qu'il remet ses lunettes correctement sur le bout de son nez. Ce n'est pas la première fois que je le vois faire ça depuis que je suis arrivée ici, je pense que c'est un toc.

- L'expérience, Chiara !

Je lui souris et fait un pas en arrière pour qu'il m'invite à partir de son bureau, chose qu'il fait quelques secondes plus tard. Je le remercie une dernière fois et ferme la porte de son bureau.

CHIARAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant