Chapitre 22 : La sacoche

6.9K 483 13
                                    




En allant boire un verre avec eux, je savais que le lendemain je le regretterais et c'est exactement ce qui est en train de se produire. Encore allongée dans mon lit, j'ai beaucoup de mal à refaire surface. J'émets un long soupir de mécontentement en dégageant mes jambes de la couette. Je regarde l'écran de mon portable, deux nouveaux messages.

De Lorenzo
Petite sœur il faut que tu viennes à la maison ce week-end ! Maman veut tenter de me mettre avec Francesca !

De Leandro
Tu as oublié ta sacoche, je te la ramène demain. Bye.

Comment ça j'ai oublié ma sacoche ? Je suis bien rentrée avec hier soir. Il doit certainement halluciner ou alors il a pris une sacoche en pensant que c'était la mienne. Son message date d'il y a sept heures, il venait certainement de quitter le bar.

Je me lève, portable à la main et pars vérifier les dires de Leandro. Je me prends les pieds par inadvertance dans mes escarpins d'hier et tombe par terre, les bras en avant. Depuis le temps que je dis qu'il faut que j'arrête de laisser traîner mes chaussures par tout. Mon poignet me fait très mal, j'ai l'impression qu'il est comme dans du coton. J'espère que je ne me suis rien cassée.
J'essaie de me relever, un peu gauchement puisque j'ai mal aussi à ma cheville mais beaucoup moins que mon poignet.

Je récupère mon portable qui a fait le même plongeon que moi mais qui s'en sort nettement mieux. Du moins mieux que la dernière fois qu'il est tombé.

À Leandro
Merci beaucoup

Devant le message de mon frère, je ne sais pas quoi répondre. Ils m'ont déjà fait ce coup là une fois et je n'ai pas envie d'être reprise pour une idiote. Une fois c'est déjà trop.

De Lorenzo
Je ne plaisante pas là ! C'est la vérité ! Je t'en supplie viens ce week-end toute seule ou accompagnée, je m'en fiche mais s'il te plaît ne me laisse pas 😭

A Lorenzo
D'accord, d'accord ! Je viens ce week-end, je prétexterais un truc aux parents !

De Lorenzo
Merci je t'aime

A Lorenzo
Ouais moi aussi sauf quand tu me piquais mes poupées et que tu leur faisais de mauvais traitements.

Je ris devant les souvenirs qui remontent dans mon esprit. Nos pauvres parents quand j'y repense ! On s'adorait mais on ne pouvait pas s'empêcher de taquiner l'autre, c'était plus fort que nous je crois et ça continue encore d'être le cas alors que je vais avoir bientôt 25 ans et que lui va en avoir 28.

Je prends mon petit-déjeuner et pars directement sous la douche. Au moment de sortir, je manque de glisser sur le sol. Normalement je devrais finir avec un plâtre avant la fin de la journée. Je sors de la salle de bain, emmitouflée dans ma serviette. J'enfile ma tenue et retourne dans la salle de bain afin de me coiffer et de me maquiller. Ne voulant prendre aucun risque, je chausse des tennis et prends mon sac.

Une fois dehors, l'air est très agréable. Plus estivale que printanier, hâte d'être à cet été et de partir en vacances à Rome. Je commence à avoir hâte de voir mes deux meilleures amies, elles me manquent et nos soirées entre filles aussi. Je suis très mélancolique aujourd'hui.

Je déambule dans les rues et prise d'un envie de croissant, je m'arrête à la première boulangerie que je croise. Il n'y a pas beaucoup de monde donc je n'ai pas dû attendre longtemps. Je mange rapidement et jette mon sac en arrivant devant le journal.

- Enceinte ?, me taquina Roberto.

- Non ça ne risque pas ! J'ai juste pas mangé ce matin, lui expliquai-je.

CHIARAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant