Seoul Mates [Min Yoongi]

14 - Whisper

Il parait choqué de me voir.

- Ou t'étais passée ?! Me crie-t-il presque dessus.

- C'est toi qui m'a pas suivie ! Je Renchéris.

- Mais t'es folle de partir toute seule comme ça ! Tu sais sur qui tu aurais pu tomber ?!

- Ça aurait pas pu être pire que ce qui m'est arrivé, je souffle.

Ses yeux s'animent d'inquiétude. Pendant une seconde, il a un air de panique. Je m'empressa de le rassurer.

- J'ai fait une crise d'asthme. Un gars a du m'accompagner à l'hôpital parce que j'avais pas mon inhalateur. C'est rien, ok ?!

Mon visage doit me trahir, puisqu'il fronce les sourcils.

- Tu fais de l'asthme ?

- Oui, ça te pose un problème ? Je lui lance ciniquement.

- Ne laisse pas n'importe qui t'emmener, il répond simplement en s'éloignant.

Pff, il me prends pour une gamine ?!
Et puis à quel moment il est plus responsable que moi ?

- Bon, tu viens ? Il s'impatiente. Ta bosse va pas se guérire toute seule.

Je le suis, regardant ailleurs pour éviter de croiser son regard. Ou est-ce qu'il m'emmene, encore ?
Et qu'est-ce qu'il raconte ?

On marche quelques minutes dans des petites rues et il finit par rentrer dans une petite pharmacie ouverte toute la nuit. Il erre à travers les rayons puis s'arrête devant l'un d'eux pour prendre du baume pour les blessures. Lorsque je le vois, je le prévient :

- Non mais ça va aller, j'ai pas mal.

Il ne m'écoute tout simplement pas et part payer le produit à la caisse.
Je le suit encore, desespérée par son comportement. Il ne peux pas m'écouter juste une fois ?

Quand on sort, on remonte la rue jusqu'à une petite bute, où on peut voir une partie de la ville. Il n'y a personne dans le coin, peut-être un ou deux couples en train de s'embrasser à l'ombre sous les arbres. Tout est tellement silencieux, par rapport au vacarme des quartiers touristiques. Le ciel immense, au dessus de nous, fais briller toutes ses étoiles.
Cette ambiance m'apaise un peu.

Yoongi intercepte un banc et m'y fait asseoir de force.

Tandis qu'il se place en face de moi, il ouvre le petit sac qui contient le petit flacon de baume. Il en prend sur son doigt, et, s'approchant de moi, il me l'étale délicatement sur le front.

Son visage n'est plus qu'à quelques centimètres du mien. Je sent son regard me scruter, ce qui me met légèrement mal à l'aise. Ses yeux sombres fixent ma petite bosse sur le front tandis qu'il tente de la faire disparaître sous la crème.

Celle-ci est froide, ce qui me fait grimacer. Son doigt, en revanche, est chaud. Ce tel contraste crée en moi une réaction bizzare.

J'ai l'impression d'avoir recu un coup de jus et d'être pleine d'energie, et au contraire d'être figée. Je retient ma respiration.

- Ça va ? Demande-t-il en me voyant tout rouge, ayant du mal à respirer.

- O-oui, je balbutis.

- Ne va pas me refaire une crise  d'asthme, me prévient-il.

Puis son doigt se détache de ma peau et je peux enfin respirer. Il s'éloigne un peu, me fixant étrangement.

- Merci, je murmure en frottant doucement ma blessure.

- Tu as la peau tellement claire qu'on ne voyait que ça, il fallait bien faire quelque chose, prétend-il en détournant le regard.

Son soudain air désinterressé m'interpelle. Il fait comme s'il s'en fichait de moi, alors qu'il y a quelques secondes il semblait vraiment s'inquiéter. Est-ce qu'il est schizophrène ou...?

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Je demande, ne comprenant pas ce soudain changement de comportement.

- Tiens, tu as une belle peau, fit-il remarquer pour changer de sujet. Elle mériterait qu'on y inscrive mes initiales.