Partie 09

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Pape Malick Ndiaye

Depuis le dernière visite de ma mère mon couple vit ses pires moments à cause de mon acharnement exagéré sur ma femme. Je m'énerve et m'attaque à elle pour tout et rien. Pourtant devant les enfants et la famille, je suis toujours le mari idéal et parfait.

Ce masque est désormais tombé aux yeux de mes enfants depuis hier.

Flash black

comme Tous les Week-ends, Salma ne s'était pas rendu à son travail pour passer du temps avec sa famille. Elle s'occupe donc de la cuisine et laisse à la femme de ménage sa journée. C'est une experte en la matière, un véritable cordon bleu, ce qui fait que toute la petite maisonnette attendait avec impatience ses rendez-vous culinaires.
Mamy venait toujours se rendre utile à la tâche en prêtant main forte à sa mère, ce qui lui permettait également de s'imprégner du rôle auquel elle est appelée à répondre dans le futur.

Alors que la prière de l'après-midi qui était dirigée par Pape Malick venait de prendre fin, la famille se retrouva au Salon pour le déjeuner.
Mamy avait étalé une nappe bien propre sur la moquette avec quelques cuillères enveloppées autour d'une serviette puis posé un récipiendaire contenant un peu d'eau. Sa mère la succéda avec, sous les mains, un plat bien garni de Thiebou djeun ( Riz au poisson), comme l'aimait bien son mari.

- Mamy va appeler ta soeur disait Mme Ndiaye à sa fille qui s'y exucuta aussitôt en se dirigeant vers la chambre de Khadija.
À son entrée elle trouva sa soeur allongée sur le lit, couverte d'un drap épais.
Sans précautions préalables, elle ôte violemment le drap du corps de sa soeur qui, effrayée par ce réveil brutal se leva étourdie, les yeux grands ouverts.

-Demènes-toi petite paresseuse! le repas est servi, dit Mamy sèchement.

- Kholal beugouma lii deh ( j'aime pas ces habitudes). Aucun savoir-faire chez toi, on aurait dit une paysanne écervelée.

-Qui est-ce que tu traites de paysanne, éffrontée que tu es?

- Mani nga mayma sama diam ( tu me fiches la paix) criait Khadija alertant ainsi sa mère qui se rendit vite dans la chambre.

-Wa yen lii ba kagne, ngen melni xadji akk mousse ( jusqu'à quand allez-vous vous comporter comme chien et chat)? C'est l'exemple que vous-voulez donner à votre petite soeur.

- Maa c'est elle la fautive, elle m'a presqu'agresser pour me réveiller, se plaint Khadija.

- Hé je ne t'ai rien demandé toi.
Mamy tu es la plus âgée alors tu dois te comporter comme telle et faire preuve de maturité. Et toi Khadija kii dou sa morom sa makk la ( elle n'est pas ton égale c'est ton aîné donc tu lui dois respect).
Maintenant venez manger, le repas risque de refroidir et votre père perdre sa patience.

Ces disputes entre frères ou soeurs, toutes les familles en eurent vécu la triste expérience.
Chez les Ndiayes par contre la tendance en était plutôt aux moqueries et partie-pris avec d'une part Khadija et Néné qui étaient les chouchoutes de Salma et de l'autre Mamy qui aux yeux de tous était la préférée de son père. Mais aujourd'hui elle a vraiment faussé le pas en s'en prenant injustement à sa cadette.

À leur arrivée Pape Malick et Néné fouillaient déjà les coins et recoins du bol à la grande surprise de Salma qui prit place avec ses filles.

-Khadija qu'as-tu encore fait à ta soeur? Demanda Pape Malick.

-Rien Pa moma togne (c'est elle qui m'a provoqué) au contraire.

- Tu penses que ta partenaire est toujours innocente mais des fois c'est une vraie provocatrice, se moquait Mme Ndiaye.

- Hi Maa taye Thieb bi nexna (le repas est exquis), se réjouit Khadija, outenak liniou agné demb, kene xamoul loumoudone saf ( c'est tellement différent de ce qui nous a été servi hier).

Et à Mamy de répondre:
- T'es une vraie ingrate toi, j'en ferai part à Nogaye quand elle viendra travailler demain.

- Saytané (Satan)! C'était pas toi qui te plaignait de la mauvaise qualité de ses repas. Fit Khadija, ce qui suscita des jérémiades en leur père.

-Ce n'est de la faute de Nogaye si votre mère n'a autre chose à faire que de chercher comment se remplir son compte bancaire et vous priver par là de votre affection maternelle et moi de la présence de ma femme.
Dit froidement Pape Malick avant de quitter le Salon y laissant une ambiance de cimetière.
Mamy et Khadija semblaient comprendre le sens de ces propos génants que venait de tenir leur père mais ne s'en melèrent point.

Adjia Salma Fall

Ça fait déjà plusieurs jours que mon mari ne m'adresse guère la parole si ce n'est pour feigner de m'être affectueux devant les autres. Quant aux petits mots doux qu'il me disait, je n'y ai non plus eu droit depuis longtemps. Hélas il vient de dépasser les limites en m'insultant ouvertement devant les enfants. Je ne pouvais pas digérer ce qui vient de se passer comme j'en ai pris coutume ces derniers jours. J'en ai marre de ses enfantillages, je le suis donc dans notre chambre que je fermai après mon entrée pour éviter cette scène à mes enfants.

-Mais Pape yow qu'est-ce qui te passes par la tête? So amé loula meeti si mane nga am foulawou gneuw ba ci mane nga waxmako moo gueune sa yeufou niak fayda yingay def si kanamou xaleyi (Si tu as quelque chise à me dire aies au moins le courage de me l'avouer en face au lieu de faire tes scènes devant les enfants) Disais-je en le pointant du doigt sans gêne et malgré moi car je le respecte beaucoup.

- Salma rew nga dé (tu es devenu impolie) comment oses-tu m'indexer? Je laisse passer toutes tes conneries et tu en déduis que je suis faible.

- souma waxoul yow danga wara nopi (Si je ne me pleins pas de toi alors tu en as encore moins le droit sur moi). Je sais bien que c'est mon travail qui te déranges dans toute l'histoire. Mais redescends sur terre car si tu crois que je vais abandonner mes affaires pour devenir une femme au foyer tu rêves.

- ah d'accord si je comprends bien alors je t'ai épousé pour que tu ailles travailler?

- Dangma fek si sama ligueye ba takma ( tu m'as trouvé en activité au moment de notre mariage) et ça ne t'as jamais dérangé alors c'est pas maintenant que je vais arrêter pour tes caprices infondées. Si tu as besoin d'une femme de ménage alors désolé mais ta cible est ratée ?

- D'accord maintenant tu me tiens tête, tu te crois tout permis mais je vais te montrer que je suis l'homme de la maison et si tu es incapable de répondre dignement à tes devoirs d'épouse je trouverais quelqu'un d'autre pour le faire à ta place.

De cette rude menace, il prit les clés de sa voiture ainsi que son téléphone portable qui était posé sur lit et s'en alla vers la sortie en claquant la porte.
Je parlais encore toute seule dans la chambre ne pouvant trouver de mot qui puisse qualifier le changement de comportement soudain de mon époux.
Je ne sais vraiment plus où j'en suis.
Qu'est devenu l'homme que j'ai aimé de tout mon coeur et qui était jadis mon Ange gardien? Où est passé cet amour pur et infini qu'il me portait?

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UNE DÉCOUVERTE INATTENDUEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant