Mamy Ndiaye
" l'année aura été longue, les perturbations ne manquèrent guère mais vous avez fait preuve d'abnégation et de persévérance. Je vous remercie chers élèves d'avoir été très coopératifs avec moi tout au long de l'année. Ce fut un grand plaisir pour moi d'avoir été de ceux-là qui vous accompagné dans cette quête et qui ont assayé de vous donner les outils nécessaires pour sortir vainqueur de cet épreuve fatidique qui vous attend. Je peux dire hélas que "souniou diane wathiena" (notre tâche est accomplie) au nom de tous mes collègues professeurs. Désormais yenaci dess ( à votre tour) c'est à vous de mettre à l'oeuvre tout ce qu'on vous aura enseigné.
Je ne vous dit pas bonne chance mais bonne chasse car je ne suis pas fataliste et je crois fermement que chacun et chacune d'entre vous aura ce qu'il mérite et ce qui est à la juste proportionnalité du travail fourni"Ainsi s'exprimait notre professeur principal en ce dernier jour de cours et avant-veille du Bac.
Dans la classe l'ambiance était morose. Les camarades commençaient à se dire au-revoir, à s'échanger des coordonnées, se promettre des visites et tout. On savait tous ce qui allait probablement nous attendre après Le Bac qui allait certainement être pour nous le catalyseur de notre séparation car avec les classes précédentes on pouvait espérer se retrouver à nouveau ensemble les années à venir mais hélas, à défaut de tous redoubler, chose qui est quasi-impossible, nous emprunterons chacun un chemin différent de celui de l'autre.Voilà le malheur du Bac😴😴
Ce qui était ironique par contre c'est que nous semblions ne vouloir point nous séparer, des relations eurent été tissées sur ces bancs de l'école et nous tenions à ce qu'il demeurent comme telles.
La classe était devenue une seconde famille pour nous qui y passions plus de temps qu'à nos maisons respectives.
Je me souvenais encore de nos déboires, nos sabotages à l'endroit de nos profs, nos virées et la solidarité qui sévissait entre nous😅😅 Et maintenant comme quoi on nous sonne la fin de la récré, quel dommage😔😔-Mounas: Hé ho, Mamy t'es là?
J'oubliais même que j'étais en voyage dans le logos. Je regardais alors très bizzarement mon amie comme si je venais d'être réveillée d'un long sommeil.
-Mounas: laisses tomber j'imagine bien ce qui retient à ce point ton attention.
-ce n'est pas ce que tu crois petite perverse.
-Mounas: Et qu'est-ce que je crois jeune fille?
-Rien, tu sais quoi laisses-tomber, rentrons tu veux bien!
-Mounas: Niaw ( bien) ça vaudrait mieux pour toi deh.
J'ai du laisser bon cours à tous ces commentaires pour éviter qu'elle ne m'embrouille davantage.
Elle a certainement remarqué mon altercation de tout à l'heure avec Aziz pour me coller les basques à ce point.Flash Back
J'étais avec Mounas et ensemble nous nous appretions à rentrer quand elle s'arrêta sur le chemin pour palabrer comme à son habitude avec un camarade. Elle adore bavarder ce qui n'est pas de mes goûts, je suis du genre très réservée et introvertie, chose qu'elle me reproche souvent mais bon Je n'y peux rien,c'est tout moi. De toute façon ce mec qui venait de l'apostropher ne me plaît pas du tout en raison de son égocentrisme.
Je continuais ainsi toute seule
En prenant le couloir gauche des escaliers quand je me heurte à Aziz qui, les yeux complètement risés sur son téléphone, escaladait en toute vitesse pendant que je prenais le sens inverse. Nous fîmes donc collision nous retrouvant ainsi corps à corps avec son bras autour de ma ceinture qui m'a évité de justesse une chute.
On semblait vouloir, dans notre fort intérieur, rester dans cette position où l'on se frôlait, se dévisageait et s'arrachait des attentions attendrissantes. Me retrouver de nouveau si près d'Aziz comme cela n'eut pas été le cas depuis si longtemps faisait raviver en moi les flammes de l'Amour. Je me rendis compte que j'étais sur le point de tomber dans un piège, celui de ma sensibilité et de ma vulnérabilité face à mes émotions.
Je me resaisis un moment et me retire brusquement de ses bras qui me servirent si confortablement de loge depuis.
À vouloir la guerre de corps qui se faisaient la paix, je me retrouvais sans moyens.
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UNE DÉCOUVERTE INATTENDUE
RomanceJ'ai toujours été une fille" trop sérieuse" d'après mes proches. Je n'accordais pas la moindre importance aux plaisirs mondains et ne m'adonnais naguère aux loisirs dans lesquels s'enfermaient les filles de mon âge. En fait j'avais peur que mes étud...