UNE DÉCOUVERTE INATTENDUE

Partie 33

" la vérité peut parfois être très simple. Difficile devient-il alors d'acquiescer sa simplicité comme telle "

Pape Malick Ndiaye

Aujourd'hui une lueur d'espoir vient de naître au moment où je m'y attendais le moins. Cinq pénibles et longs jours se sont écoulés et la vie de ma fille ne tenait toujours qu'à des fils. Cinq épouvantables journées que j'ai passé à jeûner et à prier Dieu de lui laisser la vie sauve et de me mettre à sa place si besoin était-il même.
Incapable de la tirer d'affaire, je souffrais en silence face à mon désarroi, mon impuissance me morfondait de douleur.
Ceci depuis ce fameux jour où un coup de fil faillit me coûter la raison.

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Flash back
J'étais à Fouta bien au nord du Sénégal où je siégeais dans un centre d'examen du baccalauréat. En ce jour les décomptes venaient d'être finalisés et nous n'attendions que le soir pour délibérer.
Vers 12h45, mon téléphone se mit à sonner, c'était un numéro inconnu comme j'en déteste.
Après avoir longuement hésité, l'appelant insistait de plus belle jusqu'à ce que je me décide enfin à répondre.

-Moi: Allô, fis-je le ton dur.

-L'appelant : Bonjour, suis-je bien en train de parler à Monsieur Ndiaye ?

-Moi: oui qui est_ce?

-L'appelant: je suis Abdou Aziz Gueye un camarade de votre fille, euh je ne sais pas comment vous le dire... Vo...votre fille a en fait un accident.

-Moi: Si c'est une plaisanterie je vous informe qu'elle est de mauvais goût. Franchement vous n'avez pas mieux à faire de vous jouer des nerfs des autres?

Se rendant compte de ma réticence à acquiescer une telle nouvelle il passa le téléphone en mode haut parleur. Je pouvais de fait entendre les cris ahurissant de ma femme. Je perdis ainsi le contrôle de mes sens.

Je ne sais même pas ce qu'il a dit par la suite car je n'avais plus mon téléphone en main tellement j'étais choqué.
Quatre heures plus tard j'étais déjà à l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu de Thies où ma fille était à présent admise aux urgences.
Arrivée sur les lieux je trouva ma mère que j'avais pris soin de prévenir au préalable en train de remonter le moral à ma femme qui semblait très sensible à la situation. Y'avait aussi Mounas et un autre de leur camarade, certainement celui qui m'a appelé tout à l'heure.
Je voulus aller m'informer auprès de l'équipe médicale mais j'y fut interdit d'accès en raison de ma mauvaise humeur. J'avais vraiment merdé à vouloir coûte que coûte voir ma fille alors qu'elle subissait une opération.
C'est au bout d'une désagréable attente de plusieurs heures que le médecin principal se pointe enfin. Sans se prévenir nous nous dirigeâmes de pleins fouets vers lui.

-Moi: docteur, dites-moi que ma fille est hors de danger?

-Docteur Mendy: j'aurais aimé vous le dire mais...
Il n'eut même pas fini sa phrase que ma femme, les mains sur la tête pensa au pire;

-Salma Fall: ay docteur waxma lou dale sama dôme dji( dites-moi ce qui est arrivé à ma fille) ?

-Dr Mendy: rassurez-vous Madame votre fille a survécu à l'opération.