Partie 27

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"L'Amour en soi ne fait pas mal, c'est la personne qui ignore comment t'aimer ou qui ne t'aime pas du tout qui te blesse."

Mamy Ndiaye

Me voilà perdu au fond de mes pensée, mon âme accaparé par une éternelle contemplation. Assise sur les bancs avides et froids de ce jardin qui m'a vu dans mes plus beaux jours, hélas j'y agonise sous l'effet du désamour.
J'ignore si le plus dur pour moi est de savoir qu'Aziz m'ait trompé ou bien de devoir me mettre à l'idée qu'on doit se séparer, ce que je sais par contre c'est qu'il me manque terriblement. Ces jours passés sans voir ce sourire radieux qui jadis illuminait mes sombres journées, sans toucher ce diadème qui ennoblissait tout mon entourage, me tuèrent à petit feu. Mes nuits mille fois attristées de me coucher sans recevoir ses message dompté de lumière ténébreuses qui, avec tout le génie de sa poésie me berçait d'amour jusqu'à mon tendre et doux sommeil.
Pourquoi ne parviens-je tout bonnement pas à l'éponger de mon coeur,de mes pensée? M'a-t-il ensorcelé ou suis-je simplement devenu addicte de lui?
Je devrais normalement lui en vouloir au plus au point, le haïr même, mais il n'en est rien de tout cela.
Ces réflexions tournaient encore dans ma tête tel un tourbillon m'emportant ainsi dans la sphère de l'abstrait.

-Mamy, Mamy entendis-je doucement d'un coup, ce qui me fit revenir de la réalité où je pouvais constater notamment qu'Aziz venait de se pointer pile à l'heure à notre lieu de rendez-vous qu' il m'avait laissé le soin de choisir. C'est ici, sous ce jardin que se tenaient jadis rencontres idylliques sous la complicité luisante de ce beau paysage.
Le revoir sous ce lieu a de fait réveillé en moi toutes les émotions que je m'étais interdite de ressentir.

-Euh...Assieds-toi, je...t'avais pas vu venir, fis-je.

-Lol, je l'ai remarqué, disait-il toujours aussi marrant laissant apparaître un épais sourire qui faisait voir son petit diastème juste au niveau de ses incisives. Je titillais encore de mes narines l'odeur de ce parfum fort séduisant qu'il avait usage de mettre sur lui.

Je ne savais même pas comment m'y prendre tellement la situation était gênante mais, le Sieur, en courageux mec se décida de fait à ouvrir le bal.

-Aziz: je sais que ce scénario est de loin celui auquel tu t'attendais quand tu avais accepté de t'unir à moi mais saches que j'en suis plus navré encore.
Je sentais son regard chercher inlassablement le mien pour se reconforter, n'empêche je me refusais de le regarder en m'en détournant.

-Mamy je veux que tu saches que ça n'a jamais été de mes intentions de te faire du mal.

-Eh bien dis-toi que c'est la seule chose que tu aies brillamment réussi à réaliser, dis-je d'un ton catégorique.

-Hé, ...mon coeur, dit-il en prenant ma main droite avec délicatesse sans le faire exprès tellement il y été habitué.

-Aziz, je ne suis pas ton coeur, je ne l'ai jamais été d'ailleurs et puis lâche ma main s'il te plait, lui jetais-je froidement au visage.

-D'accord comme tu voudras, je ne suis pas venu ici pour m'innocenter car je reconnais mon tort dans toute cette histoire mais ce que je n'accepterai pas c'est que tu m'imagines de mauvaise foi.
Je t'ai toujours aimé Mamy et malgré les intempéries ceci ne changera jamais. Tu n'ignores pas combien j'ai remué ciel et terre pour que tu m'acceptes dans ta vie mais c'était toujours une vaine entreprise, tu m'en faisais baver de plus belle jusqu'au jour où tu as commencé, sans t'en rendre compte, à être jalouse de Nabou.
Là j'avais trouvé ton tendon d'Achille.

UNE DÉCOUVERTE INATTENDUEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant