partie 35

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Alors l'amour se tournoie face aux aléas, que les turpitudes éclipsent l'amitié, les liens de sang demeurent plus que jamais infaillibles.

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Précédemment...

"Moi: bon sang mais pourquoi je ne sens pas mes jambes criais-je cette fois-ci, docteur, Papa, qu'est-ce qui se passe?

-Aziz: Mamy calmes-toi voyons! Ce n'est rien de grave je vais appeler le médecin dit-il en sortant de toute vitesse.

Je me rappelais alors de cette tête d'enterrement qu'affichait mon père depuis mon réveil, ses inquiétudes qu'il essayait de cacher, la vérité qu'il ne voulait pas me dire tout, est lié en fait.

Je ne pouvais plus retenir mes larmes rien qu'à l'idée de penser perdre ma mobilité😭Je me levais brusquement de mon lit en toute furie pour vérifier la mobilité de mes jambes quand je m'ecroule pitoyablement au sol malgré l'effort de Mounas de me retenir. Je ne tenais plus sur mes jambes, je suis devenue infirme en fait, moi Mamy Ndiaye... "

Abdou Aziz Gueye

J'étais occupé à mon passe-temps favorit depuis quelques mois quand je fus apostrophé par une voie qui ne m'est guère inconnue.
Eh oui, c'était ma mère, ces derniers  temps on dirait qu'elle n'a d'autre occupation que de venir me gâcher mes journées. Je me dépêchais d'aller fermer la porte de ma chambre quand elle la poussa de force avant de me jeter des insultes virulentes à la figure quand l'odeur du chanvre indien que je fumais la brusqua.

-Ma mère: yow dale nii nga nar diapé sa adiina, yow Mamy dafla gueun ndeye wala lan banga nar yak sa bop akh yamba bii ( c'est comme ça que tu comptes faire ta vie? Mamy et sa mère valent-elles mieux que toi et moi au point que sombres dans ces dérives?).

-Ma mère: Aziz aies pitié de ta pauvre mère, ne remarques-tu pas combien j'ai maigri à force de m'inquiéter pour ton bien-être pendant que la fille pour laquelle tu es dans cet état est en train de faire sa vie avec un autre. Qu'ai-je manqué dans ton éducation hein?

-Moi: sheut maman yow lingay wax dafa barii, kaay moss rek. Non affaire bi dafa neeex, guisnga  soko lalé, non sa problème yi dafay naaaaw comme air quoi ( Viens gouter au lieu de parloter comme tu le fais. Tu sais la chose est tellement bonne qu'après usage elle fait évaporer tous soucis).

-Maman: ay man niakna sama domdji di, ay waay lanla def souniou borom! (J'ai perdu mon fils! Qu'ai-je fait au bon Dieu?)

Les larmes aux yeux elle quittait ainsi la pièce occasionnant un léger soupir de ma part.
Voilà à quoi rythme mon quotidien depuis ce fameux jour...

Flash Back

Quelques temps après que les analyses médicales aient confirmé  que Mamy souffrait de paraplégie (paralysie des membres inférieurs), elle fut évacuée en Suisse où un ami de son père, à la demande de ce dernier, avait accepté de prendre en charge son traitement dans la clinique où il exerçait.
Aziz n'avait ménagé aucun effort pour accompagner sa douce moitié dans cette dernière épreuve mais ne parvint finalement pas à réaliser ce vœux si cher faute de visa. Il dut de fait se contenter de nouvelles qu'il recevait de temps à autres de la part du paternel de sa jeune aimée qui lui, avait la chance d'être auprès de sa fille pour la soutenir.
Chez les Ndiayes l'ambiance était plutôt morose, Salma ne se rendait plus à son commerce qu'elle laissait desormais entre les mains de ses employés pour s'occuper de ses deux enfants en l'absence de leur père et de leur grande soeur bien que sa volonté aurait été d'être aux côtés de ces derniers.
N'empêche reçevait-elle tous les deux heures, parfois moins, un appel vidéo de son mari lui faisant un compte-rendu détaillé de l'état de santé de leur fille ainsi que leurs conditions de vie dans cet univers helvétique.

UNE DÉCOUVERTE INATTENDUEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant