La séance avec Rogue a été l'une des plus difficiles que je n'avais jamais faite. Il entré si profondément dans mon esprit, qu'il a réussi à réveiller les hurlements que j'entendais à cause des détraqueurs en 3ème année, les hurlements de ma mère et de mon père. Cependant il a arrêté la séance après cela, semblant perturbé tout à coup.
Je n'ai pas eu le temps de lui poser la moindre question qu'il m'a mis dehors, claquant si violement la porte de son bureau, que les tableaux environnants ont crié leur colère d'être dérangés de la sorte.
C'est brisé que j'ai marché jusqu'à ma salle commune, les 23 heures approchant. Je réalise que j'ai raté le repas du soir, et que la séance a duré plus de quatre heures.
Je ne tiens plus, j'ai envie de dormir.
Mais alors que je m'arrête devant le tableau pour rejoindre ma tour, je reste immobile et silencieux. Je ne prononce pas le mot de passe, mais mon cerveau commence à paniquer tout à coup.
Je sais que si je retourne dans la tour, j'irai m'allonger dans mon lit, et là-bas, les cauchemars reprendront le dessus. Je refuse de vivre ça, je suis trop faible et bien trop fatigué pour pouvoir survivre à une énième image de la mort des gens que j'aime.
Même si l'occlumancie devrait fonctionner, je n'en suis pas sûr et je ne veux pas prendre le risque.
Alors je tourne les talons, marchant dans les couloirs, totalement à découvert, ma cape d'invisibilité étant resté dans ma chambre.
Je marche vers la tour d'Astronomie, même si je suis à deux heures du rendez-vous avec Malefoy, je sens le besoin d'aller là-bas. Je pourrai passer le temps à regarder le paysage, le vent et le froid calmant ma peur, me reposant comme rien ne me permet de le faire.
C'est sans problème que j'arrive en haut de la tour.
Il n'y a personne, la pièce est vide, seulement éclairée par les rayons de la lune entière cette nuit. Le son du vent brisant légèrement le silence de la nuit accompagné du bruit de mes pas sur le sol, claquant doucement.
Je m'approche du balcon et lève les yeux vers le ciel.
Des nuages assombrissent le ciel, et cachent la lune par intermittence, signifiant que la pluie fera son retour demain, après une semaine d'absence. Je profite donc de ce temps, fermant les yeux pour en apprécier d'autant plus les effets sur mon corps.
Après un moment à profiter du silence, je décide de m'assoir contre le mur, mes yeux rivés vers l'une des tours du château, très certainement celle des Gryffondors, l'une des plus hautes du château.
Et c'est, sans m'en rendre compte, que je finis par fermer les yeux, et bientôt je sombre dans l'obscurité du sommeil, les bras de Morphée s'ouvrant avec plaisir pour m'accueillir.
Ma mère, elle hurle. Elle essaye de me protéger. Elle supplie pour qu'on m'épargne, pour que je reste en vie. Mais un rire gras s'élève. Puis finalement un éclair vert illumine la pièce, un hurlement me brisant les oreilles ainsi que le cœur.
- Potter !
Je me réveille en sursaut, mes mains tremblant alors que mon cœur bat à cent à l'heure, me faisant une pression désagréable dans la poitrine.
Mes yeux balayent la pièce pour essayer de comprendre où je suis, c'est là que je croise un regard gris, assez clair. Et je vois une main posée sur mon épaule, la responsable que mon réveil soudain.
Malefoy voit que je suis conscient et donc il se redresse, récupérant sa main avant de la placer derrière son dos pour afficher une stature assuré.
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Je te sauverai, Potter.
FanfictionRésumé: Les nuits d'Harry sont courtes, voire inexistantes. Elles sont sans cesse rythmées par les cauchemars reflétant la mort de ses parents et de son défunt parrain, mais aussi par la voix de Voldemort qui s'infiltre sans arrêt dans sa tête. ...