18. Je t'aime

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  Mes yeux s'ouvrent doucement, la lumière du dimanche matin pénétrant doucement dans la cabane, me tirant d'un sommeil reposant et agréable.

J'étire mes jambes, et mes bras pour me dégourdir un peu de la nuit que je viens de passer, puis je me mets sur le côté pour que mes yeux se posent sur le blond, allongé à mes côté, dos à moi.

La première chose que je vois est son dos, puis les cicatrices qui s'étirent dessus, leur présence trahissant l'amour inexistant venant d'une éducation stricte et dépourvu de geste tendre de la part d'un père idéalisant la supériorité d'un sang pur. Et je comprends un peu mieux la personnalité du blond.

Je vois qu'il est réveillé, levant son bras, celui où se dessine la marque des Ténèbres, un crâne où s'enroule un serpent à l'encre noir.

Son anxiété est prévisible et je n'ai besoin de poser la question pour comprendre qu'il plonge peu à peu dans des pensées sombres. Alors je m'approche de lui, j'enfouis ma tête dans son cou et je passe une de mes bras autour de lui.

Comme réponse, je sens le blond se reculer un peu, pour coller un peu plus nos corps, puis sa main vient se poser sur mon bras, son pouce caressant doucement ma peau.

Mes lèvres déposent des baisers contre sa nuque alors que je lui pose une question d'une voix douce.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Le Serpentard soupire lourdement puis me répond assez vite, comme s'il n'avait pas pesé le pour et le contre avant de se confier à moi.

- Je regarde la marque.

- Ne le fais pas. N'y penses pas, pas ici en tout cas. Laisse ça à l'extérieur, avec les autres problèmes.

- Je ne peux pas laisser ça à l'extérieur, elle fait partie de moi.

Drago se décolle un peu de moi, puis il se tourne, son visage n'étant plus qu'à quelques centimètres du mien, son regard gris inoffensif braqué sur moi.

- Elle est là, sur mon bras et je ne peux l'oublier.

Il baisse les yeux vers son bras, et je vois à mon tour la marque. Elle me fait frissonner et cette observation ne manque pas au blond. Il lève les yeux vers moi, puis lâche un soupir en s'adressant à moi d'une voix faible.

- Parfois j'aimerais tellement ne pas être né Malefoy. La vie aurait été plus simple, plus belle peut-être. Et je ne me serais jamais retrouvé là où j'en suis aujourd'hui.

Je ne sais quoi lui répondre, car moi aussi j'aurais aimé qu'il soit né dans une autre famille que celle-ci. Les choses auraient peut-être été plus simple, mais peut-être que nous ne serions jamais rencontré, et je ne sais pas si c'est une meilleure solution.

Drago lève sa main, puis la pose contre ma joue, caressant ma pommette de son pouce alors qu'il enchaine d'une voix plus douce.

- Dans une autre vie nous aurions pu être amis.

- Sans Voldemort nous aurions pu être amis.

Son corps se crispe à l'évocation du Mage Noir. Et sa réponse ne se fait pas attendre, claquante et dure.

- Ne prononce pas son nom.

- Pourquoi ? Il ne me fait pas peur.

Son regard devient noir, l'atmosphère s'alourdissant tout à coup.

- Tu devrais avoir peur. Tu ignores de quoi il est capable, il est terrifiant Harry, vraiment, c'est loin d'être un jeu.

- Il a tué mes parents, je sais de quoi il est capable. Je ne suis pas inconscient.

Je te sauverai, Potter.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant