Je te sauverai, Potter.

12. Son absence

J'ai très mal dormi cette nuit-là.

Voldemort n'a pas réussi à pénétrer mon esprit, je n'ai pas eu de cauchemar, je n'arrivais seulement pas à me reposer, car mon esprit repassaient en boucle les évènements de la veille.

Bordel, qu'est-ce qu'il s'était passé ?

Je me souviens de mes poings serrés voulant le frapper, puis de ses mains me maintenant avec force et ensuite ses lèvres sur les miennes. Mon corps s'est ensuite senti si libre, si paisible, libéré d'un mensonge qui ne cessait de me ronger l'esprit.

Cela faisait un bout de temps que je me demandais ce qu'était notre relation, mais j'avais la réponse sous le nez. Je l'aimais, mais ce n'était pas envisageable. Jusqu'à ce qu'il m'embrasse.

Puis il est parti.

Quelques jours sont passés après cela, et je n'ai osé retourner dans la salle sur demande. Même si je mourais d'envie de savoir si lui y était, je ne voulais pas y retourner, car en réalité j'avais peur qu'il n'y soit pas.

Je l'ai croisé à plusieurs reprises dans les couloirs et à chaque fois il évitait mon regard, ou il faisait marche arrière, ne voulant pas être confronté à moi.

J'aurais tellement voulu lui parler, pour dire que c'était une erreur. Même si pour moi ça ne l'était pas, être dans cette situation était pire que croire en ce baiser et que cela mette fin à toute sorte de relation entre le Serpentard et moi.

Je ne sais ce que cela aura comme conséquence, mais je les redoute déjà. Bien que je sais qu'il ne pourrait se venter auprès des autres que le pauvre Potter l'a embrassé, car cela ne serait pas une victoire pour lui. Car en effet cela serait une trahison pour son camp, pour ses amis, mais aussi une humiliation pour lui d'être celui à l'origine de ce baiser.

Alors non, il n'y avait aucun risque que quelqu'un soit au courant. Mais pourtant j'aurais préféré ça à son silence.

Et c'est pour cela que je suis retourné à la salle sur demande un soir, voulant le voir, voulant lui parler, entendre sa voix même si cela aurait été pour minsulter.

J'espérais vraiment qu'en poussant la porte je le verrais allongé dans l'herbe, les yeux perdus dans le ciel, ou bien son visage peint d'une haine sans nom. J'aurais tellement aimé que ça soit le cas.

Mais il n'était pas là.

Je suis resté dans la salle une bonne partie de la nuit, mais il n'est jamais venu. Puis finalement je suis rentré dans mon dortoir, le cœur lourd.

C'est pour cela que je reste silencieux, le menton posé sur mes bras croisés sur l'une des tables de la bibliothèque, Hermione et Ron à mes côtés.

Mes amis discutent du devoir de Métamorphose à rendre pour la semaine d'après, enfin la brune donnant ses idées alors que mon ami Ron se précipite pour toutes les écrire au brouillon pour ne pas prendre le risque de les oublier.

Et tout à coup Hermione se tourne et s'adresse à moi.

-Tu comptes y aller Harry ?

Je lève les yeux vers elle, n'ayant pas du tout suivit leur conversation. Et le regard de mon amie me prouve bien qu'elle en est agacée. Mais elle se répète tout de même en masquant ses humeurs.

-A la soirée de Slughorn. Tu es invité, et le professeur tient à ce que tu sois là.

-Ah.

Hermione lève les yeux au ciel devant mon manque d'enthousiasme puis elle me donne un coup de coude en parlant dune voix faible.