Je suis de plus en plus apte à contrôler mon esprit, à mettre des barrières pour empêcher le Mage Noir de pénétrer dans ma tête. Rogue n'arrive presque plus à y entrer, et j'y mets toutes mes forces pour le garder éloigné de mon secret, celui de la salle sur demande.
J'essaye aussi de cacher Malefoy, autant à Rogue qu'à Voldemort, car je sais qu'il pourrait y avoir des conséquences dans les deux cas. Bien sûr j'ai plusieurs fois pensé que la mission du blond était de se rapprocher de moi pour me soutirer des informations, mais il ne m'a jamais questionné sur la guerre, sur les positions des membres de mon camp. Donc je me dis que, peut-être, il n'a pas d'arrière-pensée.
Le nombre de séance d'occlumancie a considérablement diminué, me permettant d'être plus libre et donc moins fatigué.
Une petite voix dans ma tête ne cesse de me dire que j'arrive à contrôler mes pensées, que Voldemort n'arrivera peut-être plus jamais à entrer dans ma tête et donc que je peux arrêter d'aller dormir dans la salle sur demande. Elle a raison, pourtant j'ignore cette voix.
Je continue d'aller chaque soir dans la salle sur demande, passant un long moment à discuter avec Malefoy, l'appréciant de plus en plus.
Si de mon côté je vais de mieux en mieux, même si je reste perturbé par ma mission auprès de Dumbledore, pour le blond c'est différent. Il reste étrange et inquiet, quand je le croise dans les couloirs il semble perdu dans ses pensées, comme si une lourde charge pesait sur ses frêles épaules. Mais ce fardeau disparait parfois quand il traverse le pas de la porte de notre monde à part.
Cela fait plus d'un mois que je dors tous les soirs dans la salle sur demande, la haine que j'éprouvais contre Malefoy s'étant dissipée au fur et à mesure de nos discussions. Même si nous ne partageons pas beaucoup de chose sur nous, nous arrivons à discuter de divers sujets.
Mais à un moment ce sujet s'épuise, et la curiosité dépasse alors la limite que nous nous étions imposée.
Malefoy est assis près de la rivière, mangeant quelques chocogrenouilles, alors qu'il défend un joueur de Quidditch que je n'apprécie pas tellement.
Mais tout à coup je l'interromps, changeant brusquement de sujet.
- Pourquoi est-ce que tu m'as haï dès la première année ?
Le blond fronce les sourcils, ne s'attendant pas à ce que je pose une question aussi directe, puis il hausse les épaules en répondant naturellement.
- Tu as refusé de me serrer la main.
- Tu venais d'insulter Ron.
- Je n'ai jamais aimé la famille Weasley, donc c'était naturel pour moi de ne pas être son ami.
- Tu ne l'aimais pas parce que ton père ne l'aimait pas.
Malefoy me lance un regard noir, me laissant comprendre que je venais de franchir la limite, mais pourtant je ne fais pas un pas en arrière, mais je me confronte à lui, appuyant chaque mot que je prononce.
- Tu suivais seulement ce que ton père te disait, tu n'avais pas ta propre opinion. Et encore aujourd'hui tu restes bloqué dans les pas de Lucius.
- Ne parle pas de mon père !
Mon ennemie se lève tout à coup, l'air menaçant, sur le point d'exploser. Mais je ne me laisse pas une seule seconde impressionné et je viens même enfoncer le couteau dans la plaie.
- Pourquoi ? Tu as peur que je ne te dise que tu lui ressembles, que tu es comme lui ?
- La ferme Potter !
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Je te sauverai, Potter.
FanfictionRésumé: Les nuits d'Harry sont courtes, voire inexistantes. Elles sont sans cesse rythmées par les cauchemars reflétant la mort de ses parents et de son défunt parrain, mais aussi par la voix de Voldemort qui s'infiltre sans arrêt dans sa tête. ...