Je te sauverai, Potter.

11. Ses lèvres, rien que ses lèvres

  L'ambiance dans la cabane s'est révélée être tendue depuis lautre soir, celui où nous nous sommes autorisé à nous poser une seule question personnelle. Depuis ce moment, nos rapports ont été un peu froids, limitant les paroles échangées, pour finalement aller nous coucher sans un mot.

  Et cela dure depuis 3 jours déjà.

  Je ne supporte pas cette atmosphère, regrettant de lui avoir posé ma question, rendant notre relation étrange et un peu ambiguë, enfin de mon côté tout du moins. Et alors que j'entame le dernier cours de ma journée, je prends la décision qu'une conversation aura lieu le soir même.

  Je finis par sortir de la grande salle, le repas du soir étant terminé. Hermione à mes côtés, sempressant de se livrer à moi alors que notre ami Ron se dirige vers le groupe de fille où se trouve Lavande.

-Il va rompre avec elle !

-Lavande ?

-Oui, il s'est confié à moi. Il ma dit qu'il ne la supportait plus, qu'elle était tout le temps collée à lui, le déconcentrant pendant les matchs de Quidditch. Donc il a pris la décision d'en finir.

  La brune sourit à s'en décrocher la mâchoire, sautillant légèrement alors qu'elle entend Lavande crier tout à coup.

-Non Ron ! Je taime moi !

  Je ris en regardant mon amie, pleinement satisfaite de la situation et surtout du chagrin de Lavande.

  Alors je m'approche d'elle et lui chuchote à l'oreille.

-Je suis sûr que tu es heureuse maintenant.

  Ses yeux chocolat pétillent de bonheur, puis elle me saute tout à coup dans les bras, un énorme sourire plaqué sur son visage, refusant de disparaitre.

  Je la serre contre moi, heureux de voir que mes amis se sont réconciliés et que la mauvaise humeur de la brune ne reviendra pas de sitôt. J'apprécie ce moment de simplicité, revenant à mon innocence des premières années.

  Mais tout à coup le bonheur se rompt, une voix s'élevant derrière nous.

-c'est écœurant.

  Je lâche Hermione et me tourne vers cette voix qui me semble si familière, mais que je n'ai pas entendu depuis plusieurs jours déjà.

  Le visage de Malefoy est déformé par une colère indescriptible alors qu'un sourire moqueur s'affiche sur sa bouche.

  Je suis sur le point de répondre, mais Hermione m'attrape la main pour m'emmener plus loin.

-Viens Harry.

-Cest ça. Va plus loin pour te taper cette sang-de-bourbe. Profite bien, tu n'auras jamais mieux que Potter pour te satisfaire. En y pensant je pense qu'il doit avoir pitié de toi, sinon il aurait passé son chemin.

  Je vois le visage de mon amie se voiler d'une tristesse soudaine, les mots du blond l'atteignant toujours autant après tant dannée.

  Une incompréhension soudaine prend part de moi. Je ne reconnais pas le Malefoy que j'ai appris à connaitre, à apprécier. Non, je suis perdu. Je me tourne alors vers lui, lui lançant un regard noir empli de haine.

-La ferme Malefoy. Retourne sous la jupe de Parkinson, on sait tous que tu aimes te la taper.

-Au moins elle survivra a la guerre, pas comme Granger, qui avec son sang n'a pas la moindre chance.

  J'attrape rapidement ma baguette puis le menace tout à coup.

  Mais Hermione me force à la ranger, des pas résonnant dans les couloirs, alors que mon amie chuchote à mon oreille.