7. J'ai besoin de lui, besoin de respirer à nouveau

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  Cela fait une semaine que je n'ai pas pu sortir la nuit. Je dépéris. Mes nuits sont de plus en plus courtes, mes sommeils perturbés par des cauchemars les plus horribles les uns que les autres. Voldemort me tue petit à petit, m'arrachant à des rêves paisibles pour y déverser son venin. Il jouit de me voir ne plus tenir le coup, de me voir épuisé comme jamais je ne l'ai été auparavant.

Une semaine que je ne peux pas aller respirer l'air frais de la tour d'Astronomie, sentir le vent sur mon visage pour calmer mes émotions. Ni même marcher dans les couloirs pour cesser d'étouffer.

Etre enfermé dans ma salle commune ne fait que d'accroitre mon oppression, mon mal être conscient.

La seule solution temporaire que j'ai trouvée est de m'enfermer dans la salle de bain, de me mettre sous la douche et laisser l'eau glacée me brûler la peau. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour m'anesthésier l'esprit. Et pouvoir me libérer un peu des chaines de tortures qui me scient la tête.

Les séances avec Rogue ont été accélérées, rendant ma fatigue plus grande qu'elle ne l'était déjà. Et je pense que c'est là que s'est créé le cercle vicieux : j'étais fatigué de mes nuits à ne pas dormir, et donc j'étais incapable de travailler correctement, de bloquer mon esprit à Rogue, et donc j'étais plus fatigué encore, rendant mes nuits de plus en plus insupportables.

Je ne voyais pas le bout du tunnel, seulement la peine.

Ron et Hermione m'ont vu dépérir, mais ils ne pouvaient rien faire, personne ne pouvait rien faire.

Je n'ai pas croisé Malefoy de la semaine, étant absent dans les cours communs avec Serpentard. Je n'ai cessé de trainer devant la salle sur demande, espérant tomber sur lui et donc découvrir ce qu'il complote là-bas.

Mais je ne l'ai pas croisé une seule fois. C'est comme s'il s'était évaporé du château.

Ce n'est que lors du week-end d'après que j'ai appris où il était passé. Ron a surpris une conversation entre Blaise Zabini et Pansy Parkinson, ils parlaient de Malefoy et plus particulièrement de son séjour à l'infirmerie.

Je ne sais ce qu'il l'a amené là-bas, car ils se sont tu quand ils ont compris que mon ami était en train de les espionner, et donc ils sont partis.

Quand Ron m'a rapporté ce qu'il avait entendu, j'ai feint un sourire ravi, signifiant que j'étais heureux que Malefoy soit hors-jeu. Mais intérieurement je ne pouvais me demander pourquoi il avait atterrit là-bas. Ma curiosité passant de simple à obsessionnelle.

C'est donc après une longue séance d'occlumancie avec Rogue durant le dimanche, que je me trouve maintenant dans les couloirs du château.

Hermione et Ron m'attendent dans la salle commune, ne connaissant pas l'heure de mes fins de séances, celles-ci variant de 2 heures à bien 4 heures. C'est donc pour cela que je me retrouve seul.

Alors que je commence à me diriger vers la tour des Gryffondors, mes pieds m'emmènent dans une toute autre direction, mon esprit étant faible, incapable de réfléchir et de comprendre ce qu'il se passe autour de moi.

Ce n'est seulement quand je m'arrête devant l'infirmerie que je réalise où je suis.

Je regarde la porte. J'hésite pendant un long moment, peu sûr de ce que je m'apprête à faire, ni même des conséquences. Mais je finis par pousser la porte.

L'infirmerie est silencieuse, Madame Pomfresh étant assoupi dans son bureau, l'heure des visites étant finit depuis un certain temps déjà.

J'avance prudemment, avançant vers le seul lit qui est entouré d'un rideau fermé, empêchant de voir de qui il s'agit. Puis je m'arrête devant, réfléchissant une nouvelle fois aux risques, et surtout à la raison pour laquelle je me retrouve ici.

Je te sauverai, Potter.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant