Les semaines passèrent et la rumeur de ce qui était arrivé à la fameuse soirée ne fuita pas. Peut-être parce que les garçons en avaient honte, plus probablement parce que Malefoy les avait menacés. Astoria n'avait évidemment pas pipé mot, même à ses meilleures amies, par peur de leur réaction, et par honte, il fallait l'avouer. Bien qu'elle se perçût comme une femme sexuellement libre, elle savait qu'elle avait atteint une limite. Elle avait décidé de mettre sa mission entre parenthèses pendant quelques temps, attendant que les choses se tassent. Les fêtes se faisaient plus rares aussi, les professeurs subjuguant leurs élèves de travail. Les 7ème années, sentant l'approche de leurs ASPIC, s'étaient mis au travail, à l'exception de Drago, qui ne ressentait jamais le besoin de réviser. Ce dernier semblait d'ailleurs fort occupé. Lorsqu'Astoria surprenait son regard, il semblait fatigué, anxieux. Pansy tentait toujours de le reconquérir, mais elle ne parvenait qu'à l'agacer encore plus.
Un soir du mois d'octobre, quelques jours avant Halloween, Astoria était allée prendre un bain dans la salle de bain des préfets, la salle sur demande étant occupée et celle des Serpentards ne possédant que des douches. Elle se délassait dans l'eau chaude, pensant à la vie, à ses amies qui étaient maintenant plus ou moins en couple avec les deux garçons d'un an leur aîné, à Blaise, qui ne cessait de lui lancer des regards furtifs depuis cette fameuse nuit et à sa sœur, Daphné, dont elle n'avait pas eu de courrier depuis plusieurs semaines. Pauvre Daphné, pensa-t-elle, elle devait être tellement paumée, voguant en terre inconnue, on ne sait où avec on ne sait qui. Cette pensée la fit bouillir et elle tenta de la chasser en prenant dans ses mains son boursouf. Saphir était bleu électrique, il avait de mignons petits yeux dorés et était très câlin. Sa mère le lui avait offert lors de son 11ème anniversaire, juste avant qu'elle ne rentre à Poudlard, et elle ne l'avait plus quitté depuis. Elle ferma les yeux et écouta le chant des sirènes, qu'elle percevait à travers les vitraux de la salle de bain. Alors qu'elle caressait Saphir paisiblement, toute abandonnée à ses pensées, elle sentit une présence. Elle ouvrit les yeux brusquement et vit Malefoy, en petite tenue, la scruter d'un air narquois.
-Qu'est-ce que tu fous là, Malefoy ? Demanda-t-elle d'une voix froide.
-Je devrais te retourner la question. Je te signale que ceci est la salle de bain des préfets, hors je suis préfet-en-chef, et il me semble n'avoir lu nulle part que tu l'étais également.
Il n'avait pas tort, ce qui eut le don de l'agacer.
Il dénoua la serviette qui pendait à sa taille pour se retrouver complètement nu, avant de rentrer dans l'eau tiède. Astoria ne put s'empêcher de le regarder et elle espérait qu'elle n'avait pas trop rougi. Il était bien bâti, athlétique, à se damner. Elle imagina un instant la sensation qu'elle ressentirait si elle posait sa tête sur ses abdos bien sculptés, avant de chasser cette pensée incongrue. Son engin était à faire pâlir Blaise, mais là encore, elle s'égarait.
-Alors, je t'excite ? Questionna-t-il avec un regard de braise, alors qu'il s'avançait jusqu'à elle.
-Tu aimerais bien, répondit-elle du tac-au-tac.
-Aller, avoues. Je vaux bien mieux que tous tes prétendants réunis.
Elle esquissa un sourire avant de secouer la tête, lui lançant un regard qui se voulait mystérieux. Il s'approcha encore, jusqu'à être à quelques centimètres d'elle. Elle pouvait sentir son souffle chaud dans sa nuque et son sexe dressé contre sa jambe. Elle tentait de ne pas y penser, mais c'était absolument impossible. Respire, pensa-t-elle, ce n'est que Malefoy. Il est arrogant, tu le détestes. Oh merlin, il s'approche encore. Elle était à présent à peu près sûre qu'il pouvait sentir son cœur s'emballer, ses membres trembler. Il se pencha à son oreille et susurra :
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Destins Liés - Tome 1: Libertine
FanficIl faut toujours se méfier des apparences, d'autant qu'elles sont souvent trompeuses, dans les hautes sphères. Une jeune fille calme, douce, bien sous toutes coutures ne peut que cacher une face sombre. Qu'Astoria Greengrass soit devenue Astoria Ma...