Chapitre 11 : La colère du serpent.

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Désolée pour ma longue absence, j'ai beaucoup remis en question ma fanfiction ces dernières semaines. Finalement, j'ai décidé de continuer à la publier tel quel et "advienne que pourra"! Je publie plusieurs chapitres à la suite pour me rattraper. Bonne lecture! N'oubliez pas de me laisser des petits encouragements, ça m'aide vraiment! 

Warning : ce chapitre contient une scène choquante, si vous êtes sensible, il vaut mieux ne pas le lire. Un résumé de ce qu'il s'y passe sera fourni en début de chapitre 12. 

La dernière semaine de cours passa à toute vitesse. Le vendredi soir, à 19 heures, Astoria et Ilémina, escortées de leurs cavaliers, se rendirent dans le bureau de Slughorn pour le dîner tant attendu. La décoration de la salle était coquette, des cristaux de glaces pendaient aux larges branches des sapins illuminés. Au centre de la salle trônait une immense table ronde couverte d'une nappe blanche et de riches collections de verres et d'assiettes ornées d'or. Astoria prit place en face du professeur Slughorn, à la droite de son cavalier et à la gauche de Malefoy, comme l'indiquait le plan de table. Le dîner promettait d'être long. L'entrée fut servie par Neville Londubat, Dean Thomas et Seamus Finnigan, ce qui fit beaucoup rire les Serpentards, d'autant qu'ils étaient bien amochés à cause des Carrow. Alors que Slughorn commençait son traditionnel tour de table, prenant des nouvelles des parents et grands oncles des uns et des autres, Astoria risqua un coup d'œil à Drago qui paraissait déjà regretter d'avoir invité Pansy à l'accompagner.

Prise d'un élan de folie, elle passa sa main gauche sous la table et caressa la cuisse de son amant secret. Ce dernier, cachant sa surprise, tentait de garder le visage impassible. Une petite provocation ne faisait jamais de mal... Elle retira brusquement sa main lorsque Slughorn prononça son nom.

-Et vous, Miss Greengrass, je vois que vous êtes venue accompagnée de Monsieur Yaxley. Quel couple prometteur ! Dites-moi, Miss Greengrass, comment se portent vos parents ?

-Oh très bien, je vous remercie, Monsieur. Mon père m'a d'ailleurs transmis son bon souvenir. Il dit toujours beaucoup de bien de son ancien professeur, minauda-t-elle tout sourire, posant sa main droite sur celle de Davy.

-Excellent ! Vous le lui retournerez ! S'exclama Slughorn avant de poser son regard son Yaxley. Et vous mon cher garçon, votre père doit être subjugué au ministère, n'est-ce pas ?

-Tout à fait, professeur. Mais j'espère un jour affronter les choses avec son professionnalisme, répondit Davy avec emphase.

-Oh, je n'ai nul doute que vous y parviendrez. Avec une si charmante demoiselle à vos côtés, vous êtes certain de survivre à toutes les tempêtes. Exquis ! Vraiment admirable ! Répéta le professeur.

-Monsieur Malefoy, votre famille a subi des événements regrettables, bien sûr. Mais vous êtes un jeune homme brillant, vous vous en relèverez sans mal, continua le vieil homme en se tournant vers Drago.

Celui-ci était livide. La colère battait sa tempe et il semblait sur le point d'exploser. Il tenta de se reprendre, de manière peu convaincante, mais ne répondit que brièvement aux interrogations du professeur. Lui, qui ne laissait jamais paraître ses émotions, semblait véritablement au bout du rouleau et Pansy caressant ses cheveux ne risquait pas d'arranger grand chose. 

Le dîner terminé, la table fut remplacée par une piste de danse, où les couples pouvaient se balancer joyeusement. Slughorn, aux anges, montrait à qui voulait bien le voir sa fameuse étagère de la gloire, arborant un sourire euphorique. Tandis qu'Ilémina et Théodore était en grande conversation avec Pansy et Drago, Davy entraina sa belle sur la piste.

-Alors, tu as entendu ce que Slughorn a dit, un couple très prometteur n'est-ce pas ? Plaisanta-t-il.

-Oui, c'est la vérité. Continua Astoria un sourire aux lèvres.

-Oh, ma belle, quel plaisir de t'entendre dire ça. D'ailleurs, je voulais te proposer de venir passer Noël chez moi, je suis sûr que tes parents seront enchantés de passer le réveillon avec les miens, ce sont de bons amis. Qu'en dis-tu ?

-C'est-à-dire que... Elle pensa un instant à Drago et sa promesse, mais la balaya rapidement. Cela pouvait bien attendre quelques jours supplémentaires. D'accord ! S'ils sont d'accord, j'en serais très honorée. Répondit-elle avant de l'embrasser tendrement.

C'en fut trop pour Drago Malefoy. Il se précipita sur Davy, renversant Neville servant du champagne des fées aux convives au passage et lui assena un coup magistral dans le visage. Furieux, il releva le poing avant que Nott ne s'interpose entre les deux rivaux pour tenter de les séparer. La musique s'était arrêtée. Les convives s'étaient tous tournés vers le trio, couvrant leur bouche. Slughorn, alerté par le vacarme, avait accouru, chassant Monsieur Malefoy et se confondant en excuses vis à vis de Monsieur Yaxley. Astoria, s'excusant auprès de son homme, avait accouru à la suite du serpent, claquant la porte du bureau à la face de Pansy, qui s'apprêtait à suivre son cavalier.

-Drago ! Drago ! Cria-t-elle en courant pour le rattraper. La démarche rapide du jeune homme était saccadé, signe qu'il était furieux.

-Drago, attends ! Elle parvint enfin à le rattraper, au bout du couloir.

Sitôt qu'elle eut saisit son bras pour le forcer à se tourner vers elle, elle le regretta. Le visage d'ordinaire impassible du jeune blond était déformé par la rage, sa peau blafarde s'était teintée de rouge et ses cheveux étaient en bataille. Sans un mot, il ouvrit une porte à sa droite, saisit la jeune fille tremblante aux poignets avant de la pousser dans la salle de classe vide.

-Drago, lâche-moi, tu me fais mal ! Se débattit-elle.

-Je te fais mal ? Alors tu n'as encore rien vu ! Sa voix était grave, brusque, presque bestiale. Astoria ferma les yeux un instant : elle était terrorisée.

Le jeune homme la força à se coucher sur un bureau abandonné avant de lui arracher sa robe violemment. Le souffle court, les gestes brusques, il ouvrit sa braguette à une main, maintenant sa pression sur les poignets de la jeune fille. Elle se débattit plus furieusement lorsqu'elle comprit ce qu'il allait faire, en vain. Il était trop fort. Sa baguette magique tomba bruyamment sur le sol de pierre alors que les derniers lambeaux de sa robe étaient arrachés. Elle était désarmée, vulnérable.

Son ouvrage accompli, il se retira sans un regard pour elle, avant de cracher :

-Ca t'apprendra à vouloir jouer avec Drago Malefoy.

Et il claqua la porte.

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