Au fur et à mesure que minuit approchait, les jeunes étaient de plus en plus ivres et joyeux. Saisissant le moment opportun, Astoria se faufila hors de la pièce et respira un grand coup avant de foncer vers Lucius Malefoy qui discutait avec Bellatrix la foldingue. Elle s'éclaircit la gorge avant de demander, de sa voix la plus innocente :
-Monsieur Malefoy, puis-je vous emprunter une minute ?
Avec un sourire narquois, très semblable à celui de son fils, il hocha la tête, s'éloignant de Madame Lestrange.
Ils firent quelques pas en direction du corridor, à l'abri des regards indiscrets avant qu'Astoria n'ose demander :
-Drago m'a informé que vous aviez une bibliothèque immense. Je suis férue de littérature, aussi j'avais pensé que vous pourriez me faire visiter.
Levant un sourcil suspicieux, il se donna un temps de réflexion avant de répondre :
-C'est exact. Je vous en prie, suivez-moi.
Ils parcoururent une foule de couloirs, montant et descendant des escaliers, avant d'arriver à destination. La salle était immense, les livres s'entassaient sur les étagères jusqu'au plafond, qui devait faire au moins six mètres de haut. Mimant son rôle à la perfection, elle s'extasia sur les vieux ouvrages, admirant les reliques qu'il lui montrait. Alors qu'il lui désignait une étagère regroupant tous les ouvrages de potions, elle sentit que le moment était venu.
En un mouvement, elle fit tomber sa robe à ses pieds, se retrouvant ainsi en corset rose parme, culotte assortie et porte-jarretelles blanches. Lorsqu'il se retourna, le père Malefoy s'immobilisa une seconde, ouvrant de grands yeux. Puis, lentement, il s'approcha de la jeune fille. Le cœur battant, elle attendait sa réaction.
Lorsqu'il fut à quelques centimètres d'elle, il lança de sa voix trainante :
-Vous êtes une jeune femme stupéfiante, Miss Greengrass.
Elle esquissa un sourire coquin pour toute réponse.
Lentement, il monta sa main droite jusqu'à la tête de la jeune fille et arracha sa barrette, laissant ses cheveux dévaler en cascade sur ses épaules.
-Beaucoup mieux. Constata-t-il.
Soudain, il lui saisit la chevelure sauvagement et la fit reculer jusqu'à l'immense bureau en chêne, à l'entrée de la pièce. Il la retourna pour qu'elle lui présente ses fesses, la forçant à déployer son buste contre le bois froid. En un instant, il fut en elle. Elle poussa un gémissement alors qu'il agrippait ses atouts, lui claquant le postérieur au passage. Elle cria plus fort alors qu'il accélérait la cadence, serrant à présent le cou de la jeune femme. Elle peinait à respirer, mais se faire ainsi dominer était inexplicablement excitant. Ses cris se firent plus proches, plus aigus, plus furieux au fur et à mesure qu'il se montrait plus violent, balançant ses hanches avec ferveur. Enfin, dans une explosion sonore, il poussa un cri bestial tandis qu'elle ne sentît plus son corps, mais seulement un bien-être exquis, qui l'envahissait de la racine des cheveux jusqu'aux doigts de pieds.
Il se retira et remonta sa braguette, alors que la jeune femme s'effondrait, en sueur, sur le bureau.
-Ce fut un plaisir, Miss Greengrass. Déclara-t-il.
Et il sortit de la pièce, la laissant toute à sa plénitude.
Quelques minutes plus tard, reprenant peu à peu ses esprits, elle se releva. Comment se pouvait-il que ce soit avec Monsieur Malefoy qu'elle ait pris autant de plaisir ? Cette question tournoyant dans sa tête, elle se rhabilla. Puis, elle sortit discrètement de la bibliothèque. Elle se perdit un instant dans la suite de couloirs, cherchant confusément une salle d'eau. Lorsqu'elle eut trouvé, il fallut se refaire une façade, comme si rien ne s'était passé. Elle enroula sa baguette autour de ses mèches de cheveux pour faire tenir son chignon. Elle remit un peu de rouge à lèvre, bien que ce ne fut point nécessaire, le quadragénaire ne l'ayant pas embrassé. Lorsqu'elle eut terminé, elle rejoignit la salle de réception, reprenant son visage neutre. Elle croisa le regard de Lucius alors qu'elle rejoignait la salle attenante, où ses amis l'attendaient.
Il était presque minuit.
*************************************************************************************************
Les Serpentards avaient une manière bien à eux de faire le décompte. A 10 secondes de la Nouvelle Année, ils éteignaient toutes les lumières, permettant ainsi aux couples de se rapprocher. Astoria, officiellement avec un Davy absent, s'était placée au milieu de la pièce, les coins étant pris d'assauts par les amoureux. Sitôt qu'elle fut placée, les lumières s'éteignirent et les jeunes récitèrent en chœur :
-10... 9... 8... 7... 6... 5... 4...
Elle sentait une présence auprès d'elle. Le cœur battant, elle continua le comptage.
-3... 2... 1... BONNE ANNÉE !
Elle sentit quelqu'un fondre sur ses lèvres furieusement. Curieuse, elle ouvrit les yeux. La lumière l'éblouit si fort qu'elle dût les refermer. Après quelques secondes, elle croisa le regard de Drago, la pressant contre elle, sans cesser de l'embrasser. Le silence autour d'eux était total. On aurait pu entendre une acromentule tisser sa toile. Le temps semblait figé. Astoria, stupéfaite, resta immobile. Dans un éclair de lucidité, elle se sépara du jeune homme. Elle, aux yeux de tous encore avec Davy Yaxley, embrasser le prince des serpents ? Invraisemblable.
Les secondes qui suivirent furent incroyablement gênante. Astoria rougissait à vue d'œil devant les dizaines de paires d'yeux braquées sur elle. Drago, se tournant vers ses camarades, reprit son air impassible :
-Astoria et moi sommes ensemble. Cela pose-t-il un problème à quelqu'un ?
Immédiatement, les Serpentards détournèrent le regard, n'osant faire d'affront à leur prince. Astoria, quant à elle, ne savait plus où se mettre. Elle fut infiniment reconnaissante lorsque Ilémina plongea sur elle, pour l'emmener plus loin, impatiente de tout savoir du nouveau couple. Drago croisa le regard blessé de Blaise. Pansy avait brusquement disparu avec Queenie. Harper, Bletchley et Warrington s'extasiaient à voix basse de la surprenante nouvelle.
Alors que le champagne pétait chez les adultes, il fut délaissé chez les jeunes. Malefoy avait lâché une bombe. Et elle promettait de faire des vagues.

VOUS LISEZ
Destins Liés - Tome 1: Libertine
FanficIl faut toujours se méfier des apparences, d'autant qu'elles sont souvent trompeuses, dans les hautes sphères. Une jeune fille calme, douce, bien sous toutes coutures ne peut que cacher une face sombre. Qu'Astoria Greengrass soit devenue Astoria Ma...