Chapitre 2: Embrassez qui vous voudrez.

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Warning: ce chapitre contient une scène à caractère érotique. 


La fête battait son plein. Il était un peu plus de 22 heures, lorsque les adolescents, enivrés par le champagne des fées et le whisky pur feu, rejoignirent leurs parents dans la salle de bal. Pansy Parkinson insista pour danser avec Drago qui finit par accepter, à contrecœur, à en croire son air blasé. Ilémina, quant à elle, trépignait en acceptant la main que lui tendait Théodore Nott. Cela faisait plusieurs années que cette dernière avait confié à son amie son attirance pour le séduisant brun. Astoria, bien moins enivrée que les autres, par bienséance autant que par intérêt, attendait le meilleur moment pour inviter son cavalier. Elle plaisantait aux côtés de Casius Warrington et Blaise Zabini en regardant les couples danser, parfois aux anges, parfois enivrés, parfois ridicules, parfois blasés.

Après quelques minutes, Drago et Pansy les rejoignirent la mine courroucée. Ils paraissaient s'être encore disputés. C'est le moment que choisit Astoria pour se tourner vers Blaise et lui proposer une danse, qu'il accepta avec empressement. Il semblait ne pas y croire, lui, le suiveur de Drago Malefoy, certes beau, mais souvent éclipsé par son meilleur ami. Ce dernier assista à la scène l'air déconfit. Il venait de se faire doubler par son plus proche fidèle. Astoria sourit, se laissant aller dans les bras du jeune métis. Elle se félicita de l'avoir choisi, il était un très bon danseur. Les yeux dans les yeux, ils tournoyèrent pendant plusieurs minutes, sous le regard des autres convives, étonnés, pour la plupart, d'un couple si improbable. Astoria tentait d'être la plus gracieuse possible alors qu'elle plantait ses yeux de jade dans ceux bruns foncés de son cavalier. Elle sentait ses mains tremblantes sur sa taille et se demanda si elle l'intimidait. Elle resserra son étreinte autour du cou du jeune homme, glissant son visage au creux de l'épaule du jeune homme. Elle savait qu'il sentait son souffle tout près de son oreille et n'était pas gênée le moins du monde. Elle désirait ardemment lui faire perdre ses moyens, et c'était en bonne voie.

Alors que la danse s'achevait, Astoria prétexta devoir se rendre à la salle de bain afin de s'éclipser. Le pas lent, le dos droit, elle sortit de la salle afin de rejoindre le long corridor menant aux salles d'eau. Avant, qu'elle ne puisse y parvenir, quelqu'un lui saisit le bras brusquement pour la forcer à se retourner. Cachant son sourire, elle se retourna. Devant elle se tenait un Drago furieux, qui la fusillait du regard. Son haleine sentait le whisky mais il n'en était pas pour autant moins séduisant, avec ses yeux couleur d'orage.

-Que me vaut ce plaisir, Malefoy ? Demanda-t-elle calmement en se libérant de sa poigne.

-A quoi tu joues ? Répliqua-t-il, offensif.

Elle ouvrit de grands yeux étonnés et haussa les sourcils, jouant son rôle à la perfection.

-Je te demande pardon, je ne vois pas de quoi tu parles.

-Tu le sais parfaitement. Te pavaner avec Blaise, alors que... 

Malefoy perdait la face, il ne s'attendait pas à un tel affront de sa part, de toute évidence. Il faut dire qu'en tant que prince des serpents, personne ne se permettait de le contrer, par respect autant que par crainte.

-Alors que quoi ? Questionna-t-elle avec un semblant d'impatience dans la voix.

-Alors que... Il ne te plaît pas. Tu lui fais du tort. Je suis son ami, je me dois de le mettre en garde. 

Il reprenait rapidement contenance, mais sa mâchoire crispée trahissait ses émotions.

-Détrompes-toi, je le trouve charmant, et je ne doute point que c'est réciproque, dit-elle avec un sourire malicieux. Maintenant, si tu veux bien m'excuser. Je pense que Parkinson doit se faire un sang d'encre.

Elle tourna les talons, le laissant planté au milieu du corridor, bouche bée. Dans la salle de bain, elle respira un grand coup, réalisant difficilement ce qu'elle venait d'accomplir. Son premier affront au prince des serpents. Elle espérait profondément que sa beauté lui épargnerait une trop sévère punition. Mais alors qu'elle se remettait du rouge à lèvre carmin devant le miroir, elle ne put s'empêcher de savourer sa victoire. Elle s'était admirablement débrouillée pour une débutante. La première partie du plan se passait admirablement.

De retour dans la salle de réception, elle s'apprêtait à rejoindre Ilémina, lorsque son père la héla. Il voulait sûrement lui présenter un certain collègue du ministère, pour se vanter de sa fille, oh combien jolie.

-Astoria, tu te rappelles sûrement de Monsieur et Madame Thompson, ce sont les parents d'Ignotus, qui a terminé ses études à Poudlard l'an dernier. Il est à présent aux Etats-Unis, en stage diplomatique au ministère.

-Madame Thompson, cher Monsieur, je suis ravie de vous revoir.

-Elle est charmante Théodore. C'est un joyau que tu possèdes là, tu ferais mieux d'en prendre grand soin, plaisanta ledit Monsieur Thompson.

-Monsieur et Madame Thompson possède une résidence en Suisse, près des montagnes. Je leur ai dit que tu aimais les sports d'hiver, aussi proposaient-ils que tu leur rendes visite prochainement. Ce sera l'occasion de faire plus ample connaissance avec leur fils.

-J'en serais ravie. C'est très aimable à vous. Répondit Astoria avec un sourire.

C'est alors qu'elle aperçut alors Blaise, seul, assis dans un fauteuil de la petite pièce attenante, visible par l'entrebâillement. Elle s'excusa auprès des adultes et le rejoignit en quelques enjambées. Une fois dans la salle, elle ferma la porte derrière elle et le scruta d'un regard qu'elle espérait séduisant.

-Astoria, je me demandais où tu étais passée, s'exclama le garçon en se levant.

-Mes parents voulaient me présenter. Mais j'ai fait aussi vite que j'ai pu.

-Ah oui ? Pourquoi donc ? Le jeune homme esquissa un sourire.

Elle s'approcha de lui doucement et, souriant à demi, lui susurra à l'oreille :

-Pour pouvoir faire ça.

Elle se hissa sur la pointe des pieds et pris possession de ses lèvres. Sa bouche avait un goût de Whisky Pur Feu, mais il n'embrassait pas trop mal. Elle le pressa contre elle, attirant son corps au sien, tentant de maitriser les battements désordonnés de son cœur. 

C'est alors qu'il la plaqua contre le mur violemment, faisant trembler un tableau au passage, en l'embrassant de plus belle. Elle pouvait sentir la fièvre monter en lui, la chaleur de son corps, l'empressement de ses baisers. Elle glissa les mains dans ses cheveux courts et étouffa un gémissement alors qu'il prenait possession de son cou. Ses mains, pourtant inexpérimentées, pressait le jeune homme de se rapprocher. Elle glissa ses mains vers la bosse de son pantalon tout en enroulant ses jambes autour de lui. Il la porta jusqu'au canapé où elle s'allongea, lui offrant tout son corps. Le jeune homme remonta sa robe, non sans mal, tant la mousseline était fluide, et enleva sa culotte d'un geste empressé. Il descendit jusqu'à ses pieds et s'approcha de son intimité avant de l'embrasser tendrement. Les coups de langues se succédèrent, se firent plus furieux, plus désireux alors qu'Astoria s'abandonnait dans le canapé, gémissant de la dévotion de son amant. Il paraissait bien s'y connaitre, contrairement à elle. Se détournant du visage de Blaise, elle dirigea son regard vers la porte de la petite salle. Elle venait de s'entrouvrir sans bruit, et, dans l'entrebâillement, elle croisa deux yeux d'acier. Drago scrutait la scène, ébahi, ses yeux lançant des éclairs. Il dirigea son regard sur Astoria, qui lui fit un clin d'œil espiègle. Blaise ne s'était rendu compte de rien, trop absorbé par son activité. Malefoy referma alors la porte sans bruit, tandis que la jeune femme pressait son amant de se déshabiller et de la pénétrer enfin. Elle étouffa un cri alors que le jeune homme commençait son va-et-vient incessant. Elle sentait qu'il prenait son pied, alors qu'elle avait plus mal qu'autre chose, mais elle se força à ne rien laisser paraître. Sa sœur lui avait dit que la première fois faisait toujours souffrir. Il finit dans un râle avant de s'effondrer sur elle. Astoria lui laissa quelques minutes de répit, avant de se rhabiller et de quitter la salle sans un bruit. La deuxième étape était achevée. Elle était à présent une femme.

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