Prologue: Vous êtes cordialement malvenus.

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Bienvenue sur ma nouvelle Fanfiction. J'espère qu'elle vous plaira! Je vous invite à laisser des commentaires et/ou des petites étoiles pour m'encourager un peu, voire de l'ajouter à votre liste de lecture personnelle pour que d'autres puissent également en profiter.

L'histoire est pratiquement terminée, mais je préfère publier mes chapitres avec un peu d'espace entre chacun, pour vous donner le temps de les lire les uns après les autres. Bonne lecture! 

PS: ce chapitre est relativement court, car c'est un prologue, les autres seront plus longs.


Le mois d'août touchait à sa fin. La sécheresse qui avait sévi tout l'été avait laissé des traces, dans les vergers comme les jardins. L'air était moite, désagréable. Aussi, les habitants de Glengow Hill restaient prudemment à l'abri, dans leurs vérandas fraiches. Les feuilles des arbres, fripées, semblaient attirées par le sol. Les roses, dans les jardins, se parsemaient de tâches brunâtres. Les vols d'oiseaux se faisaient rares, ces derniers ayant fuis les grandes chaleurs pour des horizons plus aimables, laissant les fruits trop mûrs pourrirent au sol.

Alors qu'elle contemplait cette nature désolée, depuis la fenêtre de sa chambre, la jeune femme entendit les sept coups de la grande horloge. Il était l'heure du repas. D'un pas léger, elle se détourna de ce spectacle et rejoint la glace, où elle contempla son reflet. Après avoir réajusté le col de son chemisier à col montant noir, elle descendit les escaliers de marbre, chargés de tapis d'orient. Arrivée dans l'entrée, une lettre posée sur le buffet attira son attention. Elle s'approcha, jetant un regard prudent à la porte à sa gauche, là où ses parents l'attendaient, et put lire :

Chère famille Greengrass,
Vous êtes cordialement conviés à la réception annuelle de la famille Malefoy.
Elle se tiendra le samedi 30 août à 18 heures au manoir de Dunkle Wood.
Nous serions ravis de vous y voir, ainsi que vos deux filles.
Veuillez avoir l'obligeance de nous confirmer votre venue d'ici ce mercredi 27 août par retour de hibou.
Amicalement,
Lucius et Narcissa Malefoy.

La voix de sa mère la fit sursauter :

- Astoria, pourquoi tardes-tu ? Ton père s'impatiente.
Elle se détourna de la missive et entra d'un pas léger dans la salle à manger.
-Mes excuses, mère, je me suis perdue dans la contemplation de notre jardin.
-Et bien, tu ferais mieux de ne pas trop t'y perdre, jeune fille. J'aurais espéré qu'à l'approche de la rentrée, tu aurais commencé à rattraper les mauvais résultats de tes BUSE, gronda Théodore Greengrass.
-Je m'y attelle, père, assura Astoria d'une voix éteinte.

Le dîner se passa dans le plus grand des silences. On entendait seulement le son des couverts sur les assiettes et la bonne, Eclovia, amener les plats depuis la cuisine.

-Chérie, nous sommes conviés à la réception des Malefoy samedi prochain, il faudra te trouver une robe, annonça sa mère, Aldorine, le sourire aux lèvres.
-Je m'en occupe dès demain, mère.
-Et tâche de te montrer à la hauteur, Astoria, renchérit son père. Tu n'es pas sans savoir que tout le beau monde sera présent et qu'il faut sérieusement que tu penses à te trouver un prétendant.

Astoria resta silencieuse, les yeux rivés sur son assiette, avalant sa salive avec difficulté. Se fiancer n'était point dans ses plans, ni cette semaine, ni cette année, ni même la suivante. Son père ne comprenait donc pas que les femmes d'aujourd'hui n'avait pas besoin d'un mari pour se ranger. Elle souhaitait intégrer le Magenmagot, elle rêvait d'avoir un pouvoir de décision sur ce monde cruel. Evidemment, son père ne l'accepterait jamais. D'après lui, il lui fallait trouver un sorcier de haut rang, de sang pur, évidemment, issue d'une famille assez riche pour maintenir l'héritage familial, que ses rêves d'enfants ne sauraient entretenir.

-Drago Malefoy est un jeune homme charmant, n'est-ce pas, Astoria ? Poursuivit sa mère d'une voix mielleuse.
Astoria étouffa un rire jaune. Tous, mais pas lui. Il était loin de coller à la définition du mot charmant. Existait-il plus prétentieux, plus cruel, plus arrogant que Drago Malefoy ? Jamais elle n'épouserait un type pareil, même si cela pouvait ravir sa famille.
-De plus, Lucius travaille au ministère. Nul doute que son fils marchera sur ses pas. C'est un jeune homme brillant de ce que l'on dit. Qu'en dis-tu ? Questionna son père.
-Je... C'est-à-dire, Drago Malefoy sort avec Pansy Parkinson. Et puis, Daphné...
Aldorine étouffa un cri, tandis que son mari fusillait la jeune fille des yeux. Le temps s'était arrêté. La tension était palpable. Astoria baissa les yeux, s'attendant au pire.
-Combien de fois faudra-t-il te dire que l'on ne parle pas de ta sœur dans cette maison ? Rugit le patriarche, les yeux lançant des éclairs.
Astoria avala sa salive péniblement, ses yeux s'embrouillant soudainement. Elle se mordit l'intérieur de la joue, afin de ne pas laisser déborder ses émotions et releva la tête.
-Oui, père. Je m'en excuse.
-Monte dans ta chambre Astoria. Tout de suite.

Son père s'était levé. Il était grand et cela le rendait d'autant plus menaçant. Il avait pointé le doigt en direction des deux immenses portes de chêne. Sa mère, quant-à-elle, avait gardé la tête baissée sur son assiette, une main devant la bouche. Astoria se leva à son tour et pressa le pas vers la sortie, sans demander son reste. Les portes claquèrent derrière elle et, alors qu'elle montait les escaliers deux à deux, elle entendit sa mère éclater en sanglot.

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