XXXI : Lionne.

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PDV AIDEN

« Ménage-la et ne la fais pas souffrir. Le cœur d'une femme est une chose si délicate quand ce n'est pas un glaçon ou une pierre. »

Ma mère a toujours tâché de me répéter cette magnifique citation de George Sand en grandissant. Voulant sûrement que son fils soit un réel gentleman envers les femmes plus tard, en les traitant comme des reines. Le genre d'homme qui place plus un sourire sur le visage de sa bien-aimée que des pleurs... Pardon maman, mais pour l'instant je n'ai réussi qu'a te faire honte. Je n'ai pas réussi à être à la hauteur de ton éducation envers aucune fille, et surtout pas envers cette fille aujourd'hui. Je n'ai réussi qu'à toucher son coeur quand le froissant depuis le jour ou j'ai croisé son chemin. Je n'ai été que souffrance et chagrin pour elle, et j'en suis désolé...

Debout, toujours le regard vers la porte de sortie, je revois sa silhouette me tourner le dos. Je ressens à nouveau ce sentiment bizarre qui m'a parcourut lorsque j'ai compris que c'était sûrement la dernière fois que je la reverrai. La retenir une seconde fois aurait été égoïste de ma part alors que je ne lui apporte rien de bon dans sa vie. Ses dernières paroles à mon égard ont été dures et poignant mais je ne lui en veux pas, car ils ne sont absolument pas comparable à la peine qu'elle doit ressentir à présent...

" Clap, clap, clap... "

- Quel magnifique spectacle. Je ne m'attendais pas à autant de drame. Merci infiniment...

Dit Stéphane qui me sort de mes pensées en m'applaudissant penché à la rambarde des escaliers.

- Alors mon petit Aiden, pas trop déçu de ma surprise ?

Un rire accompagne sa phrase.

- Tu ne pouvais pas te contenter de me blesser, il fallait que tu la blesse aussi ?

- Cela aurait été moins marrant, tu ne trouve pas ?

Répond t-il avant de descendre les escaliers pour me rejoindre en bas.

- Et puis ce n'est pas comme si tu n'étais pas au courant que je pouvais être là pire des pourritures.

À présent face à moi je n'ai qu'une seule envie, le foutre mon poing dans sa gueule. Son sourire en coin m'agace, mais j'essaye de garder mon calme et lui répond...

- Tu t'en doutes bien qu'elle ne rigolait pas quand elle disait qu'elle ramènera les flics ici ?

- Eh bien un peu de piment dans une vie ça ne fait pas de mal non ?

Il sort une cigarette de sa poche et l'allume. Tire une taf, puis lève le visage en l'air.

- Tu sais Aiden, cet empire je les construit de mes propres mains. Donc ce n'est pas demain la veille qu'une petite bitch viendra tout foutre en l'air...

Il tourne son visage vers moi et continue.

- Et dire que je l'aimais bien, hum... Tu entends ça Aiden, moi dire que je kiffait une meuf. Je pensais que ce jour n'arriverait jamais. Mais pas de bol pour moi le jour où ça arrive la roue à tourné, et c'est elle qui me l'a mise à l'envers...

Son regard me fais comprendre que j'ai un rapport direct à tout cela.

- Mais bon, une de perdu dix de retrouvées non ? Les filles ce n'est pas ce qu'il manque quand on est beau et riche comme toi et moi. Et puis l'amour et le business ça ne fait pas bon ménages tu ne trouves pas ?

La couleur des sentimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant