D E S T I N É E

•CHAPITRE 5• CORRIGÉ

C'est une blague ?

Il m'aime ? Sérieusement ?

J'ai eu envie de rire ! Il est fou ou juste bête ?

Belle-mère : QUOI ? TU L'AIMES ? KARIM TU ES FOU ?

Moi: Tu m'aimes Karim ?

Lui: Ou...oui...

Moi: Tu as une drôle de façon de montrer tes sentiments ! Tu m'aimes alors que tu m'as frappé, violé, insulté et j'en passe...C'est trop tard maintenant, tu m'as fait assez de mal comme ça. Rends-moi ma liberté...

Il soupira lentement en me fixant fermement. Je brûlais d'impatience ...Bon sang il va parler ou pas ?

Lui: J'te répudie en prenant toutes ces personnes pour témoins. J'te répudie, j'te répudie, j'te répudie... Plus aucun lien ne nous unie dorénavant. Tu as deux jours pour quitter ma maison.

Ensuite il est parti s'enfermer dans sa chambre.

Ça y est ! Je suis libre, enfin libre...j'ai souffert deux années entières mais à présent tout est terminé.
***

J'étais dans ma chambre et je caressais les cheveux d'Imran qui avait la tête posée sur mes cuisses. Le pauvre il a tellement enduré à cause de moi.

Plus je réfléchis et plus j'me dis que j'ne peux pas retourner chez Baba. Le connaissant, il ne va sûrement pas me laisser vivre chez lui en sachant que j'suis divorcée. Il veut à tout pris protéger sa réputation et chez les peuls une femme divorcée n'est pas appréciée de tous.

J'vais aller à Nouakchott, la capitale de la Mauritanie. Je veux vivre ma vie sans regret, avoir une situation respectable. J'sais que ça va être dur mais qui ne tente rien n'a rien...

...: Ummî ?

Je baisse mon regard et remarque qu'Imran s'était réveillé.

Moi: Tu dors pas Habibi ? T'as faim ?

Lui: Non j'ai pas faim...Ummî, où on va vivre maintenant ?

Moi: Habibi...j'crois que le mieux c'est que tu rentres chez Baba. Moi j'veux aller à Nouakchott... J'sais pas ce que j'vais trouver là-bas mais j'sais que ce sera difficile au début...j'ne veux pas te voir souffrir Imran...

Lui: Ummî je reste avec toi même si c'est difficile. Tu es ma maman et j't'aime...

Moi: Je t'aime aussi mon petit prince. Maintenant tu dois dormir.

Lui: Chante-moi une berceuse min fadlik...