D E S T I N É E

•CHAPITRE 8• CORRIGÉ

J'faisais la vaisselle mais j'avais pas toute ma tête avec moi. J'cogitais encore et encore. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ? On ne peut quand même pas vivre dans la rue en compagnie de tous les dangers de dehors...

Anaya : Sawda tu dors ou quoi ? Je t'appelle depuis tout à l'heure. Qu'est-ce qui se passe ? T'as un soucis ?

Moi: Euh...désolée Anaya je ne t'avais pas entendu et non j'ai pas de soucis...

Elle: Tu sais Sawda, tu ne sais pas mentir. C'est quoi le problème ?

Moi ( en soupirant ): Ma colocataire m'a mise à la porte parce que je l'ai surprise avec un homme dans sa chambre. Je lui ai dit que c'était un grand péché, elle s'est énervée et m'a jeté dehors avec Imran. J'sais pas quoi faire en plus je connais personne ici. Tout mon argent réuni ne serait pas suffisant pour louer un appart...

Elle: Y'a que ça ? Je croyais que c'était grave.

Alors tout ce qui m'arrive c'est pas grave ?

Moi: Anaya est-ce que tu m'as écouté ?
Je-n'ai-nulle-part-où-aller-avec-mon-fils.

Elle: Bah si. Viens vivre ici avec Imran. Je vais en parler avec papa et je suis certaine qu'il va accepter.

Moi: Quoi ? Non, non et non. C'est gentil de ta part mais j'veux pas vous déranger.

Elle: T'inquiète... C'est rien.

Moi: Shukran Jazeelan...Qu'Allah te récompense pour ta gentillesse.

Elle: Amîn. Si tu finis demande au chauffeur de t'emmener récupérer Imran et vos valises.

Moi: D'accord.
***
J'ai terminé mon travail hâtivement et j'suis partie avec le chauffeur pour récupérer nos affaires.

Rabia était à la maison. J'suis passée devant elle sans la calculer. Toute personne qui change en devenant quelqu'un de mauvais n'est qu'un ignorant. Rabia n'est qu'une ignorante. J'ai essayé de la mettre sur le droit chemin mais je n'ai reçu que des insultes, du mépris et de la haine venant de sa part. Allah sait que j'ai essayé.

J'ai ramassé tous mes affaires et le chauffeur m'a aidé à les mettre dans la voiture.

J'étais prête à partir mais il me restait une dernière chose à faire avant de sortir de cette maison.

Moi: Tu voulais que je parte ? J'vais partir mais sache que je n'ai aucune rancune envers toi. Je te remercie du fond du coeur de m'avoir accueilli et de m'avoir trouvé un travail. Sois juste consciente que tout acte bon ou mauvais, se paye toujours tôt ou tard.