•CHAPITRE 7• CORRIGÉ

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Anaya : Alors t'as arrêté tes études ?

J'étais dans la chambre d'Anaya et je l'aidais à ranger son armoire vu que j'avais terminé mon travail tôt aujourd'hui. D'ailleurs, j'avais jamais vu autant de vêtements de toute ma vie.

Moi: Oui...j'me suis arrêtée à la classe de seconde. Mon père ne voulait pas que je continue. Il dit que la femme n'a pas besoin d'aller à l'école et que sa place est à la maison.

Elle: J'aime pas les hommes qui pensent comme ça. C'est trop injuste pour toi et t'étais d'accord avec lui ?

Moi: J'étais pas d'accord mais j'avais pas non plus le choix. Si j'avais défié l'autorité de mon père, il m'aurait renié.

Elle: Et ta mère ?

Mon point sensible ! Ma mère était mon point faible. J'aime pas me rappeler de sa mort parce que ça me montre que j'suis seule maintenant. Je n'ai aucun soutien.

Ma gorge s'est nouée, mes yeux se remplirent de larmes et je me pinçais l'intérieur des joues pour ne pas pleurer.

Moi: Ma mère... est morte sous les coups de mon père et à cause de la méchanceté de la deuxième femme de mon père. J'aurai pu l'aider mais j'avais pas d'argent pour la transférer dans un hôpital spécialisé et elle est morte à cause de moi...

Elle me prend dans ses bras et on pleurait toutes les deux.

Elle: C'est pas de ta faute ma belle. T'étais juste une enfant avec des problèmes d'adultes. Ça va aller ok ?

J'essuie mes larmes et force un sourire.

Elle: Allez vient ...on va faire du shopping...

Moi: Mais ma journée de travail n'est pas terminée.

Elle: T'inquiète j'te libère...

Moi: Et puis j'ai pas d'argent à dépenser pour des vêtements...

Elle: C'est moi paye...arrête d'esquiver...

Elle me tire par la main pour que je puisse me lever.
***


Je passe chez Asma pour récupérer Imran et on rentre ensemble. Bien évidemment, Rabia n'était pas là.

J'ai pris ma douche et aidé Imran à prendre la sienne. Ensuite préparer un ragoût avec du pain rapidement. J'ai dîner avec mon fils et ensuite on est partis se coucher.

Imran: Ummî, tu crois que Baba pense souvent à nous ?

Moi: J'sais pas mon amour, peut-être...

Lui: En tout cas j'suis content de vivre avec toi.

Moi: Vraiment ?

Lui: Oui. Tu me cuisine de bons plats pour moi tout seul, tu m'achète des beaux habits, tu me chante des berceuses et je t'aime beaucoup Ummî.

Moi: Je t'aime aussi mon petit prince maintenant c'est l'heure de faire dodo...il y'a école demain.

Je lui fais un long bisou sur le front et on s'endort paisiblement.
***

Ce matin, je m'réveille à 6h pour avoir le temps de faire un petit déjeuner copieux. Je me douche et m'habille.

Je passe par le salon en allant à la cuisine et y'avait un désordre pas possible. Des bouteilles vides par terre, des cigarettes sur la table et je tombe aussi sur un soutien gorge. C'est impossible qu'il soit à moi vu que je ne suis pas du genre à laisser trainer mes affaires. Je le prends et l'emmène dans la chambre de Rabia mais j'entendais des bruits bizarres j'sais pas mais on aurait dit des gémissements. J'ouvre la porte sans arrière pensée et tombe sur Rabia et un homme en pleins ébats.

J'étais choquée. J'ai fermé la porte rapidement et repars au salon. Plus tard elle arrive avec un drap autour de son corps et le visage marqué par la colère.

Elle: C'était quoi ça ? Sawda tu peux pas rester à ta place ?

Moi: J'ne savais pas que tu étais avec quelqu'un. Rabia t'es en train de commettre un grand péché. T'as changé Rabia maintenant tu fais n'importe quoi de ta vie...

Elle: Épargne moi tes conseils. Occupe-toi de tes oignons et fous-moi la paix.

Moi: Je ne veux que ton bien.

Elle: Mon bien ? Tu sais c'est quoi mon bien ? C'est de ne plus te voir chez moi... Tu sais quoi ? J'veux que tu t'en ailles dès ce soir d'ici. Au moins comme ça je serais tranquille.

Moi: Quoi ? Rabia tu peux pas me faire ça je n'ai nulle part où aller...j'ne connais personne ici à part toi.

Elle : Je m'en fiche. Fous le camp d'ici !

J'étais.... En fait y'a pas de mots pour décrire ce que j'ressentais. Et comme j'suis une grande fragile j'ai commencé à pleurer. Je me suis agenouillée à ses pieds en la suppliant de ne pas me mettre à la rue. Je lui ai demandé de penser au moins à Imran.

J'étais au plus bas. J'ai senti de petites mains m'aider à me relever et c'était Imran.

Lui: Ummî ne pleure pas...Allah n'éprouve que ceux qu'Il aime.

Sa phrase m'a redonné espoir. J'ai essuyé mes larmes et j'ai pris mon sac pour aller au travail. Je rentrerai tôt pour ranger nos valises.

Imran et moi on sort de l'appart. Je le dépose à son école et moi je me rends chez la famille Sawaan.

Ce jour là, j'étais arrivée en retard au travail. Heureusement que tonton Abdel n'est pas trop strict avec moi. J'ai carrément fait le tour de la ville pour trouver un logement mais même si je réunissais tout mon argent, ce ne serais pas assez suffisant pour payer un appart.





🐻🐼🐻🐼🐻🐼🐻🐼🐻🐼🐻

Bonne lecture 📖❤📖❤
    Bisou virtuel💋💋💋

DITUOGR🌺

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