*Anas en média*
Moi: C'est qui Anas ?
Anaya: Notre demi-frère. C'est le fils de la première femme de mon père.
Moi: Ton père avait une autre femme ?
Elle: Oui mais elle est décédée quand Anas avait cinq ou six ans.
Moi: Allah y rahma. Et pourquoi Selma est énervée d'apprendre l'arrivée de son beau-fils ?
Elle: Anas est le premier fils de papa. C'est lui l'ainé et il s'est habitué à recevoir toute son attention. Quand mon père a épousé ma mère et que Maher est venu au monde, il y'a eu beaucoup de tensions. Anas a reproché à papa de le favoriser. Et ma mère aussi n'éprouve que du mépris pour Anas. Elle dit que c'est un bâtard et qu'il n'a pas sa place parmi des gens aussi nobles que nous. Plus on grandissait et plus la haine entre Maman, Maher et Anas augmentait. J'étais triste de voir ma famille se déchirer ainsi mais je ne pouvais rien faire. Quand Anas a eu sa majorité, il a quitté la maison pour aller vivre au Qatar. Du jour au lendemain il nous appelle pour nous dire qu'il rentre dans deux jours.
Y'a trop de problèmes dans cette famille.
***Il était presque huit heures quand je me lève enfin de mon lit. Aujourd'hui c'est dimanche donc tout le monde est à la maison et y'a pas école aussi pour Imran.
Je me lève tant bien que mal et essaye non sans peine de tenir sur mes jambes. J'ai passé l'une des pires nuits de ma vie. La sueur faisait coller mes vêtements à mon corps. Je jette un coup d'oeil à ma main et lâche un hoquet de surprise. La plaie était devenue rouge et ma main était enflée et douloureuse. J'avais l'impression qu'on y enfonçait une aiguille et qu'on la retirait lentement pour ensuite l'enfoncer à nouveau. Ya Allah qu'est-ce que ça faisait mal !
Après une douche rapide, je m'habille et mets mon voile avant de descendre. Et comme par malheur, j'tombe sur Selma dans le couloir. Pas elle...
Elle*en avançant vers moi*: C'est à cette heure là que tu te décides enfin à te lever ?
Moi: Je...je suis désolée madame mais...je me sens pas bien.
Elle: Sale menteuse ! Tu vas aller tout de suite me faire briller cette maison et pour la peine, aujourd'hui ton travail s'arrête à 23h et pas avant. C'est clair ?
Moi: Mais je...
Elle: C'EST CLAIR ?
moi: Ou...oui...
J'étais tétanisée. Cette femme était véritablement pire que le diable.
***J'étais en train de servir le déjeuner et honnêtement, j'ignorais même où je me trouvais tellement que j'avais mal.
J'arrive au niveau d'Anaya et elle me regarde avec des yeux suppliants.
Elle*en chuchotant*: Vas te reposer Sawda, tu vas mal.
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D E S T I N É E
Ficción GeneralSawda, jeune peul de Mauritanie vit une existence remplie de souffrance et de coups bas. Entre les ruses de sa belle-mère et de sa fille, la tyrannie et la méchanceté de son père. Elle va tout tenter en se réfugiant à la capitale pour trouver le bon...