•CHAPITRE 12• CORRIGÉ

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*Sawda en média

Une semaine s'est écoulée depuis l'arrivée d'Anas. En une semaine, j'ai appris plusieurs choses. Déjà, lui et Maher se détestent du plus profond de leurs âmes. Ils se disputent, s'insultent. Ils ne peuvent pas rester ensemble dans la même pièce sans qu'il n'y ait une dispute.

Anas est très différent de Maher. Il est froid et colérique. Il me parle mal parfois mais je ne dis rien et souvent c'est Maher qui me défend contre lui. Ce qui entraîne encore plus de conflits. Il a un très fort caractère et quand il s'énerve, vaut mieux se mettre à l'abri si vous voulez vous en sortir. Je me demande bien ce qui a pu le rendre aussi cruel envers le monde.
***

J'étais dans la cuisine à passer un coup d'éponge sur le plan de travail.

Amalia arrive de nulle part avec un plateau de boissons et de gâteaux à la main.

Elle: Sawda s'il te plait tu peux aller servir ça à monsieur Anas et ses invités ?

Moi: Tu sais très bien que je ne veux pas m'approcher de cet homme.

Elle: Min fadlik...

Moi: d'accord.

Je prends le plateau et pars au salon où était assis Anas et deux autres hommes. Je lance un Salam Aleykoum et sers les boissons. De là a débuté une discussion qui attira mon attention.

Homme 1: Je t'avais dis qu'il valait mieux avoir des africaines comme employée.

Homme 2: Et pourquoi ça ?

Homme 1: Parce qu'en attendant qu'elles fassent des vas et viens, toi tu peux tranquillement mater leurs c*ls de noire...

J'étais choquée. J'avais l'impression que c'est de moi qu'il parlait.

Je lève le regard vers lui et il me regardait perversement en se mordant la lèvre inférieure.

Moi*en déposant le plateau sur la table*: Espèce de connard ! Vous n'avez pas honte ?

Je leur lance un long tchip et me dirige à la cuisine. Mais monsieur Anas en a décidé autrement. Il me rattrape et me tient fortement par le poignet. Je crois qu'il ne sait pas mesurer sa force ce gars.

Lui: Que cela soit la dernière fois que vous faîtes ce bruit de sauvage.

Moi*en me dégageant*: Ne me touchez plus jamais ! Vous n'êtes pas fatigué de me torturer comme ça ? Qu'est-ce ce que je vous ai fait pour que vous me detestiez ainsi ?

Homme 1: Belle et agressive ? J'achète !

Mais ils sont malades ou quoi ?

Même en étant voilée les hommes me prennent pour une fille de mœurs légères. À ce que j'sache il n'y a pas écrit fille facile sur mon front.

Après m'être un calmée, je suis partie dans ma chambre où je trouve Imran en plein récital de Coran. Depuis que je lui ai crié dessus la dernière fois, il est fâché contre moi et ça me brise le cœur. Je l'aime tellement que je ne supporte pas qu'il m'en veuille pour quoi que ce soit.

Je m'assois à ses côtés et le serre dans mes bras. Il ne bouge pas d'un poil mais je ne le lâche pas pour autant.

Moi: Ne m'en veux pas mon amour. Tu es mon sang et ma chair, ma raison de vivre, mon rayon de soleil, tu es mon tout habibi. Je t'aime tant mon petit peul du Fouta...

Il me serre enfin dans ses petits bras et je sens ses larmes coulées sur mon dos.

Lui: Smehli Ummî...

Moi: C'est pas grave hayati.

Lui: Je t'aime Ummî.

Moi: Moi aussi.
***

Le vent souffle sur mon visage et cette fraîcheur me fait du bien.

J'arrivais pas à dormir alors je suis partie m'asseoir sur l'herbe du jardin.

J'aime la nature. J'aime les plantes et les animaux, ça me rappelle qu'on est pas seul sur terre.

Je suis triste. La douleur me compresse le cœur. Ma mère me manque. Ses câlins, ses bisous et ses mains douces me manquent. L'amour d'un père me manque. La solitude me ronge. Je suis donc née pour souffrir ?

Une, deux, cinq, plusieurs larmes coulent de mes yeux. J'ai besoin de pleurer, de me vider de ces émotions qui me nuisent.

...: Que faites-vous ici en plein milieu de la nuit ?

J'essuie mes larmes rapidement et remet correctement mon voile avant de me retourner et de tomber sur Anas, un verre d'eau à la main, habillé d'un jogging et un t-shirt simple.

Moi: Euh...rien...je ne fais rien.

Lui: Les douleurs du passé reviennent toujours au galop n'est-ce-pas ?

Moi: Je...je ne sais pas de quoi vous parlez...

Il soupire et s'installe en face de moi. Mais que veut-il à la fin ?

Lui: La vie est une succession de changements continus. Ces changements peuvent avoir un impact positif ou alors un impact négatif... Je devine que dans votre cas, ces changements ont eu un impact positif.

Moi: Ça se voit que vous ne savez pas de quoi vous parlez.

Lui: Vous pensez que parce que je suis né dans le luxe je ne sais pas ce qu'endure certaine personne ?

Moi: Vous ne savez pas ce que c'est d'être détesté, torturé, battu. Vous ne savez pas ce que ça fait de se lever de son lit sans savoir si on va vivre ou mourir. Et depuis quand vous êtes devenus gentil ?

Lui: Je ne suis pas gentil, loin de là. J'essaye juste de comprendre.

Moi*en me levant*: Vous ne pouvez pas comprendre ma vie.

Je suis partie me coucher en priant pour que demain soit un jour meilleur.








🐼🐻🐼🐻🐼🐻🐼🐻🐼🐻🐼🐻

Bonne lecture❤📖❤📖
    Bisou virtuel💋💋💋

DITUOGR🌺

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