•CHAPITRE 28• CORRIGÉ

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Lui: POURQUOI TU M'ÉCOUTE PAS QUAND JE TE PARLE ?

Bam !

Il venait de me donner une énorme gifle, tellement intense que j'en ai perdu l'équilibre. Je suis tombée par terre et mes larmes ont subitement coulé.

Le choc était le sentiment qui m'avait le plus envahi. C'était la première fois que Maher se montrait aussi violent avec moi. Il a changé et je ne le reconnais plus du tout.

Moi*en pleurs*: Par...pardon...je le referais...plus

Deux, trois gifles plus tard, il est sorti de la maison après avoir vérifier que toutes les issues étaient condamnées. Je l'ai entendu démarrer sa voiture en trombe.

De nouveau, je suis retournée dans ma chambre en pleurant. J'ai tant envie de sortir d'ici et de retrouver ma famille, Imran et Anas aussi.

Au bout d'une douzaine de minutes, je finis par me rendormir.

***

Je me réveille en sentant des mains me caresser le ventre. J'ouvre les yeux petit à petit et fait face à Maher, l'homme que je commence progressivement à haïr.

Moi: Ne me touche pas !

Je me lève du lit et le regarde avec rage.

Lui: Pardonne-moi Sawda pour ce matin, wAllah je suis désolé.

Moi: Pourquoi tu fais tout ça ? Tu me frappes, tu t'excuses pour refaire la même chose plus tard. Je te reconnais plus Maher, t'es devenu une autre personne.

Lui: Ne dis pas cela. Je suis toujours le même.

Moi: Non. Le Maher d'avant était gentil, doux et affectif. Maintenant t'es nerveux, impulsif et violent.

Il ne dit rien et baisse la tête.

Moi: Ramène-moi chez moi par pitié et oublions toute cette histoire. C'est juste un malentendu !

Il se lève, marche en ma direction et s'arrête juste à quelques centimètres de moi puis pose délicatement sa main sur ma joue.

Lui: Tu ne comprends pas Sawda. Je suis allé trop loin pour m'arrêter en chemin. Fais-toi à l'idée que tu ne rentrera jamais.

Moi: Aie pitié de moi au moins ! Tu penses à mon bébé ? Anas en est le père et j'ai besoin de lui Emmène-moi le voir s'il te plait.

Lui: Ne prononce plus jamais son nom. Je m'occuperai de ce bébé comme si c'était le mien et tu n'as pas besoin d'Anas mais plutôt d'amour. Je peux parfaitement te le donner...

Et d'une manière aussi subite qu'inattendue, il plaqua ses lèvres contre les miennes.

J'étais tellement surprise que pendant plusieurs secondes, je ne bougea pas d'un poil, restant ainsi stoïque telle une statuette en bois. C'est seulement quand j'ai senti ses mains sur ma taille que je suis sortie de ma transe et me suis violemment dégagée de ses bras.

Moi: T'AVAIS PAS LE DROIT DE FAIRE ÇA !

Je me suis enfermée dans la salle de bain avant de me mettre à pleurer des torrents de larmes.

C'était du dégoût que je ressentais, pas pour Maher mais plutôt pour moi. Je me sentais répugnante de l'avoir laisser faire. Une impression de trahison envers Anas me venait à l'esprit. J'ignore où il est, s'il va bien ou même s'il est encore vivant et comme une imbécile je laisse ce traitre m'embrasser. Bravo à moi ! Je suis certainement la pire femme qui ait foulée la terre.

***

Ça va bientôt faire quatre jours que je suis là, dans cette maison sans nouvelles de l'extérieur. J'en ai marre, j'ai la sensation d'étouffer. Et depuis peu, j'ai commencé à avoir des contractions. Elles ne sont pas très intenses mais elles font quand même mal et cela annonce que l'accouchement est imminent. Ça me fait peur d'y penser. Et puis, je ne veux pas mettre cet enfant au monde sans son père. Il me manque terriblement malgré toutes la colère que j'ai pu ressentir pour lui. Je veux le serrer dans mes bras, l'entendre m'appeler Omri ou encore sentir son corps contre le mien. Tout chez lui me manque.

Depuis la fois où il m'a embrassé, j'ai plus adressé la parole à Maher. C'est officiel, je le déteste. Il sait très bien que j'aime Anas et lui il se permet de me toucher de cette façon.

Il fait tout ça par amour mais ce n'est pas une excuse. Je ne suis pas la seule femme du monde.

J'étais dans ma chambre en train de me sécher les cheveux. Je venais tout juste de sortir de la douche, ne portant que des sous-vêtements autant vous dire que j'étais presque nue.

Tout d'un coup j'ai senti des bras m'entourer la taille et le ventre. Pas besoin de me retourner pour savoir que c'est Maher parce qu'on était devant le miroir.

La panique, la peur, l'angoisse se lisaient sur mon visage. Ce qui me choque c'est que j'avais fermé la porte à clé avant de prendre ma douche alors comment a-t-il fait pour entrer ?

Lui: T'es tellement belle...

Je sentais son souffle sur mon cou qu'il se mit à embrasser. J'ai frissonner de tout mon être.

Moi: Ma...Maher...ar...arrête....s'il...s'il...te...te plait...t'as pas...le droit de faire ....ça...

Je tremblais comme une feuille entre ses mains en priant que quelqu'un me sorte d'ici par pitié j'en peux plus !

Lui: Chut...laisse-moi faire...

Mon soutien-gorge s'est retrouvé par terre la seconde d'après. À ce moment mes larmes ont coulé et je demandais à Dieu de m'épargner une si grande humiliation.

Moi: Par....pitié....me fais pas ça, pas toi...

Les mots que je disais lui passaient par dessus la tête, tellement occupée à sa tache. Je me suis mise à me débattre sans tenir compte du fait qu'il avait bloqué tous mes membres.


Au moment où il allait commettre l'irréparable, je me réveille en sursaut sur mon lit, pleine de sueur.

Je regarde autour de moi et réalise que ce n'était qu'un cauchemar, un horrible cauchemar. Maher ne m'a pas violé, c'était juste un cauchemar.

Al Hamdoulilah Ya Allah merci !

Qu'aurais-je fais sinon ?

Je me recouche finalement en remerciant toujours Dieu d'avoir fait que tout ça ne soit qu'un maudit cauchemar.





Bonne lecture...
  Bisou virtuel...

DITUOGR

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