Point de vu de Nathan
Merde, merde, merde. Je viens de rentrer chez moi, de voir tous les appels manqués de Louis et bizarrement une boule se forme dans mon estomac comme si l'on nouait tous mes boyaux ensembles qu'on en faisait un énorme nœud, c'est un mauvais pressentiment, un très très mauvais.
Je les écoutai tous, un par un. Sur chacun il me demande pardon, me supplie de le pardonner et m'explique à quel point il est mal. Sur chaque message j'entends sa voix qui se brise toujours un peu plus. je l'écoute me raconter ce que son père lui fait subir en l'empêchant de voir sa mère et son petit frère, je l'écoute me raconter à quel point il a été conditionné à vivre avec un fille : Laura, je l'écoute et plus je l'écoute, plus je me crispe ; comment peut-on être aussi ignorant et malsain que son père ? Ce n'est qu0après le dernier message que je me figeai. Non. Ce n'est pas possible.
« Nathan, je voudrais te dire que je t'aime, vraiment. Ça me fait si mal de savoir à quel point je t'ai fait souffrir, je fais souffrir tout le monde de toute manière, je n'ai plus aucune prise sur ma vie, sur ce que je fais à ceux qui m'entourent. Je suis désolé. Vraiment. »
Ce message sonne comme un adieu mais il ne peut pas me dire adieu ! Il ne le peut pas ! Louis, ne fais pas ça !
Je tape les chiffres de son numéro le plus vite possible. Rien. Messagerie plutôt alors je m'empressai d'aussitôt composer le numéro de mon père, je ne savais que faire mais lui saurait j'en étais persuadé.
- Allo ?
- Papa ? J'ai besoin de toi ! C'est Louis, je crois qu'il va faire une bêtise ! S'il te plaît aide-moi !Mon père comprit directement les sous-entendus. Je redoutais ce mot mais c'est bien ce que comptait faire Louis. Se suicider...
- Attends moi je viens te chercher ! Tu sais où il peut être ? S'écria-t-il de l'autre côté de l'appareil tandis que j'entendais déjà le bruit du moteur en fond.
- Attends, je ne suis pas sûr... dépêche toi.
Je raccrochai et écoutai à nouveau le message, je le réécoutai encore et encore tout en descendant les marches de l'appartement, puis jusqu'à voir la voiture de mon père arriver, je m'y précipitai et m'attachai rapidement.
Je me creusai l'esprit en tentant de me rappeler ou j'avais déjà pu entendre ce fond sonore, oui ! Cela ne peut être qu'à un endroit ces bruits de pas. Ce sont des escaliers de secours. LES RUINES. Je le répétai à mon père qui roula le plus rapidement possible.
Arrivés, je le vis. Là. Tout là-haut. Bien trop haut.
Il était à l'endroit où je l'avais embrassé la première fois. Il regardait droit en face de lui, les bras écartés, légèrement sur les pointes de pieds comme s'il allait s'envoler, comme un ange retournant dans son paradis. Mais je ne pouvais pas le laisser partir. Je ne le pouvais simplement pas. Je courus jusqu'en haut des escaliers de l'usine en ruine. J'arrivai enfin dans la cage d'escalier dont la porte était restée ouverte, retenue par une pierre, espérait-il que quelqu'un vienne le sauver ? Moi ?
Je vis, à son corps qui se crispa qu'il m'avait entendu.
- Louis... Chuchotai-je dans sa direction.
Il ne bougea pas. Toujours face au vide.
- Louis... ne fais pas ça... commençai-je mais il me coupa.
- Et pourquoi ?! Me dit-il d'une voix colérique, d'une voix remplit de larmes, de détresse et de désespoir.
- Parce que tu ne peux pas mourir, je ne le veux pas... chuchotai-je également au bord des larmes.
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Le reflet du miroir
RomanceNathan vient juste de découvrir ce que "avoir des papillons dans le ventre" signifiait, qu'ils se font déjà la malle, arrivera-t-il à retrouver ses magnifique petites bête qui le font aimer et le rendent heureux ? P.S. C'est une histoire essentiell...