Chapitre 17 : les repproches

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point de vue de Nathan

je ne voulais plus le voir, je ne voulais plus entendre sa voix, je ne voulais plus penser à lui, je ne voulais plus en entendre parler, je voulais tout simplement qu'il sorte de ma vie.

Flashback

J'étais assis à la bibliothèque, je travaillais, nous n'êtions que deux, moi et Laura, à ce que m'a dit Chloé, c'est la petite amie de Louis. j'avais une tel envie de lui arracher ses longs cheveux bruns un par un de son crâne que je me levai brusquement de ma chaise et filai dans les rayons de la bibliothèque pour aller chercher un livre... enfin plutôt pour m'éloigner le plus possible de cette... poufiasse. Je sais très bien que c'est la jalousie qui me ronge, peut être même que je pourrais l'apprécier en d'autres conditions c'est même une des rares qui ne me lance pas de regards de travers et qui ne dit rien me concernant. Et juste ça, ça la rendait parfaite, comment ne pas détester cette fille ? Je ne pouvais tout simplement pas et ça m'énervait d'autant plus.

Lorsque je revins, je m'arrêtai soudain, restant caché derrière une étagère et c'est entre deux livres que j'observais la scène qui se jouait sous mes yeux.

- Mon dieu, il est magnifique ! s'exclama Laura en mettant en avant son bras afin d'observer un... bracelet. mais pourquoi tu me l'offres ? questionna-t-elle.

je m'avançai un peu plus pour découvrir... Louis...

- bah... je n'ai plus le droit d'offrir un cadeau à ma petite-amie ? il avait insisté sur ses mots comme pour se rappeler que c'était bien ça. Bon d'accord... continua-t-il. C'est juste que ces temps tu ne m'as pas beaucoup vue... j'étais assez... occupé et... je sais pas comme ça tu sais que je suis là et qu'il n'y a plus de... contre-temps maintenant.

Je mis plusieurs minutes avant de remarquer le liquide chaud et salé qui roulait sur mes joues, des larmes.

Pour lui je n'étais qu'un... qu'un contre-temps face à son amour réel pour Laura.

J'attendis qu'ils soient sortis pour me relever de ma place. J'étais tombé à genoux en regardant mes mains se tordant entre elles. Je m'avançai entre les étagères pour aller récupérer mon sac laissé à l'abandon sur une chaise.

Mais j'avais mal entendu... il était là, en face de moi. Il me regardait, surpris... ses yeux remplis de... d'anxiété ?

- Nathan...

Je ne le laissai pas terminer, j'attrapai mon sac, mes cahiers et avançai rapidement vers la porte, j'entendis Louis crier mon prénom mais ne lui répondit pas et allai directement au hangar à vélo avant de rentrer directement chez moi.

Point de vue de Louis

-Fait chier ! Hurlai-je dans la bibliothèque désormais vide.

Je balançai mes cahiers sur la table et m'y éffondrai, la tête dans les bras, les larmes dévalant mes joues, encore une fois j'avais tout foutu en l'air.

Le weekend je ne trouvai pas le courage de l'appeler. Le lundi matin, je n'avais que très peu dormis et des cernes se voyaient sous mes yeux... je n'avais toujours pas osé l'appeler.

Il ne me jeta aucun regard, ses yeux vides fixant un point invisible à travers la fenêtre, dans le ciel.

Je le regarde, encore, en classe, dans la cours, lorsqu'il part en bicyclette, tout le temps, ne remarquant que maintenant que ce que j'ai perdu était tout ce dont j'avais réellement besoin, lui.

Désormais en classe, Chloé me jeta un regard qui m'aurait tué si les yeux le pouvaient, elle secoua la tête doucement de droite à gauche puis détourna son regards tout en frottant l'épaule de Louis, comme pour le rassurer. Je baissai le regard, honteux, j'avais vraiment merdé.

Le soir même je me décidai enfin. Je voulus lui parler, de ce que je ressentais, de ce que je ne pouvais parler ni avec ma mère, ni avec mon père. Mais il était déjà partit, merde.

Je l'appelai cinq fois sur le trajet de retour, il ne me répondit jamais.

Arrivé dans ma chambre, je le rappelai encore et encore, j'étais vraiment mal, je voulais en parler avec lui, ou plutôt, je voulais lui dire tout ce que j'avais sur le cœur, qu'il n'y avait que lui.

Je lui laissai quatorze fois le même message "Louis, je suis vraiment désolé, il faut qu'on parle, rappelle moi s'il te plaît" avant de perdre espoir et d'aller m'entraîner à la boxe.

Point de vue du père de Louis

-Merde ! mon pc n'a plus de batterie je peux utiliser le tien ma chérie ? demandai-je à ma femme alors que nous êtions tous les deux assis sur la terrasse.

- Désolée, je l'ai laissé au travail, utilise celui de Louis.

Je monte dans la chambre de mon fils aîné. Je me sentais un peu mal de pénétrer dans l'espace de mon fils, j'ai été adolescent et je sais qu'on a tous détesté le fait que nos parents viennent dans notre cocon. Tant pis pour une simple recherche sur le net je peux utiliser son portable, ce n'est pas vraiment... violer son intimité. J'ouvris donc son ordinateur et tombe directement sur sa boîte d'appels.

Je redescendis les escaliers et montrai les derniers appels à ma femme, dix-neufs appels vers "Nathan".

- Est-ce bien ce que je crois ?! Demandai-je à ma femme en lui jetant pratiquement l'ordinateur sur les genoux.

- bah... de quoi ? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils pour tenter de lire ce qu'affichait l'écran.

- Ce mec est un pédé ! Ce...  Nathan ! crachai-je. Je n'attendis pas la réponse de ma bien-aimé et me précipitai à l'intérieur.

- Louis ! criai-je hors de moi en direction de la salle de boxe en bas des escaliers. 

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Le reflet du miroirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant