PARTIE 16
Dans la tête de nana
Les pleurs de mon fils m’avaient fait courir. Je me précipitais rapidement vers son berceau pour le prendre dans mes bras, mais plus je m’approchai et plus la peur m’habitait, car ses cris étaient de plus en plus fort. Cependant, quand je fus à la hauteur de son lit, je criai de stupeur. Du sang, partout, mon fils était en train de mourir…
J’étais paniquée, j’avais peur, qui avait bien pu faire une chose pareille ? Je ne pouvais plus respirer, j’arrivais à peine à voir mon enfant. Mais il fallait que je garde mon sang froid pour l’aider, il fallait que je le sauve. Cependant quand je me retournai pour aller chercher de l’aide, je vis une femme… je fronçai les sourcils en me rendant compte que c’était personne d’autre que Ndeye Fatou… je lui criai : QU EST-CE QUE TU FAIS ICI ???
Elle me lança un sourire narquois avant de me répondre : je suis là pour tuer ton fils…
Je voulus faire un barrage entre elle et le berceau de mon bébé, mais elle était arrivée à sa hauteur, n’ayant pas le choix, je criai : NOOOOON LAISSE LA TRANQUILLE LAISSE MON BEBE… NOOOOOON…..
Karim : NANA NANA réveille toi tu c’est juste un rêve…
Je me réveillai brusquement et me dirigeai vers le berceau de mon fils. Il dormait profondément. Je soupirai longuement. Cette Ndeye Fatou allait me rendre folle alors qu’elle n’était même pas encore entrée dans cette maison.
Je me retournai vers notre lit et vit mon mari qui m’observait comme si j’avais perdu la tête.
Karim : ça va ?
« Oui t’inquiète. »
Karim : c’est sur ? Parce que tu criais un peu fort et tu étais agitée. Je ne veux pas que…
Je l’interrompis : je t’ai dit que tout va bien.
Il fronça les sourcils : je n’aime pas quand tu es comme ça. Qu’est ce qui t’arrive ? Hein ? Tu penses que je serai d’accord d’épouser cette cousine que je connais à peine ? Je veux que tu ouvres grand les oreilles et que tu m’écoute attentivement. Je ne veux pas le répéter de nouveau, JE NE PRENDRAIS PAS UNE SECONDE FEMME ; TU M’AS BIEN COMPRIS ???
Je fais oui de la tête. Je ne pouvais rien y ajouter car il était sérieux et j’avais confiance en lui. Bizarrement mon mari me faisait me sentir bien. Il était droit et je pouvais être sure qu’il fera ce qu’il avait dit.
Je m’assis sur le lit et il fit de même avant de me prendre le bras.
Karim : tu rêvais de quoi tout à l’heure ?
« Euh rien de particulier juste des horreurs… »
Karim : bon comme tu ne veux rien dire ce n’est pas grave. Par contre j’ai très envie de te sentir dans mes bras. Depuis hier je voulais le faire, mais comme madame boude pour des broutilles, je me suis retrouvé seul dans mon pétrin.
« Qu’est ce qui se passe ? »
Karim : serre-moi d’abord.
Je l’avais serré fort dans mes bras et il se mit à me parler de ses problèmes au bureau. Il ne voulait pas faire appel à son père mais dans quelques jours s’il n’a pas d’autres associés il devra ravaler son orgueil et lui demander de l'aide . Bref, je savais que cela était difficile pour lui et donc, je décidai de mettre de côté ma peur de le perdre afin de mieux le soutenir. Il avait besoin de moi, pensais-je en lui caressant la tête. Et ainsi, je savais qu’il allait s’apaiser et mieux réfléchir.
C’était la situation de la maison. Et donc, je l’avais convaincu de prendre quelques jours de repos une fois ses problèmes réglés. Pour le moment, je ne pouvais pas encore aller régler le problème de mes cours, et donc je préférais attendre que toutes ces histoires se tassent.
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J’étais tranquillement dans ma chambre en train de faire un peu de rangement, profitant du fait que mon fils dormait, quand soudain, ma belle-mère entra.
