chapitre 11

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PARTIE 11

Dans la tête de nana

Je n’arrivais toujours pas à y croire ; j’avais entendu parler de la réputation de tonton babacar, mais jamais de ma vie je n’aurai imaginé que son attraction se serait porté sur moi. Je me rappelai encore de son visage et de la manière dont il m’avait parlé. Comme un prédateur devant sa proie.

Je frissonnai encore de dégout et de peur. Je savais que cela aurait surement un impact entre Karim et son père, mais je n’avais pas le choix. J’étais tellement surprise et dégoutée que je ne pouvais le dire qu’à mon mari. Il le fallait, pensais-je en essayant d’ôter toute culpabilité dans mon geste.

Je commençai donc à regretter de l’avoir appeler. Après tout, j’aurai pu attendre que  son geste se répète une deuxième fois, mais comme il m’avait dit de l’alarmer quoi qu’il arrive…. Je soupirai encore une fois, le coup était déjà partit et je ne pouvais plus revenir en arrière.

Je m’allongeai donc dans mon lit et quelques instants plus tard, je l’entendis dévaler les marches de l’escalier et ouvrir brusquement la porte. Il se précipita vers moi et me pris dans ses bras…

Karim : qu’est ce qu’il a fait ?

Sa question m’avait un peu surprise. Comme s’il savait déjà ce que son père était capable de faire. Je lui répondis : il m’a… il ne m’a rien fait juste quelques avances… il… il s’est approché de moi et m’a parlé de manière un peu déplacé. Je… j’ai eu peur Karim je ne savais pas qu’il était comme ça. En plus je ne veux pas vivre ce genre de chose…

J’avais soudain les larmes aux yeux et je ne pouvais plus me retenir. En réalité, j’avais toujours regardé tonton babacar comme mon père. Il venait souvent à la maison, et je l’avais toujours vu comme un membre de notre famille. Je le comparais toujours à papa, disant meme qu’il était plus sensé et plus gentil lui…
Karim me pris la main : ne pleures pas stp laisse moi lui parler je reviens.

Il m’embrassa sur le front puis sortit de la pièce.

Dans la tête de Karim

Je ne comprenais vraiment pas pourquoi mon père avait décidé de me pourrir la vie. Je lui ai laissé me choisir une femme sans broncher, alors pourquoi voulait-il me l’arracher en lui faisant des propositions déplacées ? Et pourtant, Dieu sait que tout le monde avait pensé qu’il avait changé. Mais apparemment non… si seulement les gens savaient de quoi il était capable, ils ne diraient pas tant de bien de lui.

J’entrai directement dans son bureau sans frapper. Et l’image que je vis ne me surprenait même pas. Il était en train de regarder des films d’adultes. Bien sûr je ne le voyais pas mes-les son étaient bien audibles…
Il leva les yeux vers moi : tu ne peux pas frapper avant d’entrer ?
Je lui laissai le temps d’éteindre l’ordinateur avant de lui demander : je te dérange peut être ?

Papa : qu’est-ce que tu veux ?

« Nana m’a parlé de ce que tu viens de faire. Papa, qu’est-ce que je t’ai fait ? Si tu as un  problème avec les femmes, tu n’y intègre pas la mienne c’est clair ?

Il se leva et mis ses mains dans ses poches. Son arrogance dépassait vraiment tout. Il sourit donc avant de me répondre : qu’est-ce que cette fille t’a dis sur moi ?

« Cette fille c’est ma femme, et ce qu’elle m’a dit, c’est exactement ce que tu as l’habitude de faire. Tu l’as fait à tante magui, et elle n’en pouvait plus de ta vulgarité, elle a quitté la maison. Tu la fais à la cousines Sophia, elle aussi, est partie, mais aucune d’entre elle n’était ma femme, je te préviens, si tu touches à un cheveu de nana , ou tout simplement, si tu t’approches de nouveau d’elle, ni maman ni grand-mère ne me retiendra pour te régler ton compte.

karim et nanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant