PARTIE 10
J’avais donc pris une douche rapide avant de ressortir des toilettes, dépassant Karim toujours allongé sur notre lit. J’avais l’impression qu’il ne mesurait pas encore la gravité de la situation. Je lui tournais carrément le dos mais je sentais ses yeux sur mois. Il fallait que je sois ferme, il fallait que j’aie la bonne attitude pour cette situation, car si le premier passe, ça risque d’être pareil pour le reste. Je pensais donc à ma mère qui me disait souvent : il faut savoir s’affirmer dès les premiers jours, car les hommes sont comme des enfants. Quand ils font une bêtise sans punition, ils vont penser que c'est normal pour la répéter.
Il fallait donc que je sache comment m’y prendre avec lui. Bien sûr, je devais être stratégique, car au fond de moi, malgré les quelques semaines qu’on venait de passer ensemble, je commençais petit à petit à le connaitre, et je savais qu’il n’était pas indifférent à mon corps, au contraire, à chaque fois que je voulais quelque chose je passais par là. Rire…
Je sortis donc une petite robe qu’il m’avait achetée il n’y a pas longtemps. Mais comme j’avais pris un peu de poids, il ne voulait plus que je le mette. Seulement, je m’en foutais maintenant, j’avais décidé de l’ignorer et donc, je la déposai doucement sur le lit sans me soucier de ses regards qu’il me lançait.Avec ma petite serviette, je m’assis confortablement à côté de lui et entamai de me mettre de la crème sur tout mon corps. J’étais presque nue et je savais qu’il me regardait toujours. Moi-même j’étais un peu étonnée par l’audace que j’avais soudain, mais à y voir plus clair, c’était lui qui m’avait transformé.
Je finis donc ma crème et commençai à porter mes sous-vêtements… il fallait que je lui donne une vue imprenable de ce que sa maitresse disait avoir, et je savais que j’avais réussis. Après tout, les cours que me donnaient mes sœurs de temps en temps avaient porté ses fruits et je me voyais comme une vraie femme fatale, ce qui ne m’était jamais arrivée au pare avant… pensais je.
Je pris lentement ma robe puis la mit avant d’appliquer la touche finale : mon parfum. Bien sûr, je savais que ce que je faisais n’était pas loyal, mais j'avais aussi mis un autre parfum aphrodisiaque que ma belle-sœur m’avait offerte, histoire d’éveiller ses sens… je souris intérieurement en pensant à l’aspect de son visage actuellement. Mais je me retins quand même et après avoir mis de l’ordre dans mes cheveux, je quittai tout simplement la pièce…
Satisfaite , je me dirigeai vers le salon et vit ma belle-sœur astou sur le point de sortir. Depuis ma venue dans cette maison, on passait presque tout le temps ensemble. Elle était une fille de mon Age, très timide et aussi réservée que moi. Seulement, on était arrivé à communiquer et on se voyait beaucoup de points en commun. Je l’adorais tout simplement car elle avait toujours le don de me faire rire… en plus de cela, elle était la prunelle des yeux de Karim, et rien que pour cela, je ferai tout pour être en harmonie avec elle.Astou : bonjour ma puce, tu as bien dormi ?
« Oui chérie et toi ? »
Elle prit son sac et se tourna vers moi : je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Comme maman est en voyage, elle pense que quand elle quitte la maison un malheur va se produire ici. Et donc, elle n’a pas arrêté d’appeler…
J’éclatais de rire devant l’humour qu’elle mettait pour parler de sa mère. En réalité, elle était partie dans une autre ville pour rendre visite à une de ses sœurs…
Astou : bon moi je ne passe pas la journée avec vous. Je pense que papa est à la maison, bof j’en sais rien. Personne ne peux savoir quand il est là ou pas. BREF, tu seras seule avec ton mari aujourd’hui, bonne chance…
J’éclatai de rire avant de répondre : rire ce n’est pas drôle… bonne journée…
Elle partit et ferma la porte derrière elle. Maintenant qu’il n’y avait que Karim et moi, je comptais bien mener à bien mon plan. Quand je repensais à cette fille et à son message, j’avais juste envie de la trouver là où elle était.