PARTIE 29
DANS LA TETE DE KARIM
Ma femme n’était pas agressive de nature mais dès fois je me disais que sa langue pendue lui créera d'énormes problèmes. La première chose que j'ai su apprécier chez elle c'est le fait qu'elle savait comment marquer son territoire comme une reine. Elle venait encore de l'affirmer aujourd'hui quand elle m'a dit vouloir parler à aida. Je n'ai rien dit car si j'avais protesté elle aurait tout simplement pensé que je la défendais. En plus elle était assez grande pour régler un problème et ne pas faire de scandale. En plus aida l’avait appelé et l’avait menacé donc c'est très normal que nana la remette à sa place une bonne fois pour toute afin que la cohabitation dans cette entreprise soit possible. De toutes les façons je devais me faire tout petit pour m’éviter des problèmes, pensais je avec un demi-sourire. J’ai failli la perdre et donc… je ne la mettrai plus en rogne.
Quelques minutes plus tard elle revient au bureau avec le sourire aux lèvres. Je reconnais ce visage, elle a eu ce qu'elle voulait maintenant. Je lui fais un clin d'œil évitant de lui demander ce qu'elle avait bien pu dire à ma secrétaire. Ces histoires de femmes je n'aimerai pas m'en mêler et en plus ça me gêne de parler de aida avec ma femme donc je ne disais rien et continuait ce que j'avais à faire.
Nana et moi continuons à travailler et je lui montrais tous les clés de l'entreprise. Si ma mère était au courant elle me dirait tout simplement de ne pas impliquer ma femme dans les affaires de ma société mais je m'en fou. C'est la mère de mon fils et par conséquent ma femme. Le minimum que je pouvais faire c’était de lui montrer les rouages de la gestion et en plus de cela, elle avait investi une importante somme.
Aussi je ne voulais pas qu'elle aille étudier pour le moment. Elle pouvait bien acquérir de l'expérience ici pendant deux ou trois ans avant de reprendre les cours. Elle avait déjà validé sa première année donc le reste viendra naturellement. Et je voulais un autre enfant ; Pour cela, il fallait l’y préparer, car la connaissant sa trouille de tomber enceinte allait la rendre folle.
Elle me tira de mes pensées en posant la question que je redoutais depuis quelques heures déjà. Je savais qu'elle allait me la poser et c'est normal sa santé aussi en dépendais. Si j'ai été assez stupide pour la tromper je devais au moins faire attention à ne pas lui faire payer mes erreurs…
Nana : Quand tu étais avec elle tu te protégeais Karim?
« Ma puce stp je ne veux pas qu'on parle de ça. C'était une erreur je le reconnais et je sais que j'ai merdé mais ce que je te demande c'est de ne plus en parler. C'est maintenant du passé. »
Nana : j’aimerai plus que quiconque ne plus en parler, mais malheureusement cette histoire est loin d'être finie. Si ta secrétaire n'est pas enceinte c'est que je ne m'appelle pas soukeyna ndiaye.
Je reçus comme de l'eau bouillante sur la figure. Nana avait parlé avec la plus grande aise qui soit. Je ne comprenais pas comment elle pouvait rester zen après m’avoir dit quelque chose comme ça.
Aida enceinte, c’était tout simplement impossible.
Je me suis protégé tout le temps qu'on faisait l'amour sauf la première fois. Et elle ne pouvait pas tomber enceinte ce jour-là... oh non les problèmes ne finiront jamais.
Quand je levai les yeux vers ma femme, je m'attendais à des reproches de sa part mais non au contraire je voyais de la pitié et du coup j'avais tellement honte que je ne savais plus ou me mettre. Si cette femme est enceinte je ne me le pardonnerai jamais. En même temps nana ne me pardonnera jamais cet affront et finira par me détester toute sa vie en voyant cet enfant grandir... Je parle déjà d'enfant alors que ce n'est même pas sûr. Elle me tira encore de mes divagations...