PARTIE 33
Ainsi donc commençait une autre vie loin des tourments loin de ma belle-mère et de mon beau père mais aussi loin de tous les tracas de la vie. En effet mon mari m’avais mise dans de très bonne conditions et par conséquent n’avait pas voulu que j'aille au bureau.
Je restais donc tous les jours à la maison vivant avec difficulté les premiers jours de ma seconde grossesse. De temps en temps entre mes vomissements et mes vertiges mon fils m'interrogeait et allait même jusqu'à prétendre que son père ne voulait pas m’amener à l'hôpital. Son insouciance me donnait du baume au cœur.
Bref je me sentais de mieux en mieux et aujourd'hui mon mari et moi allons connaitre le sexe du bébé. Et oui mine de rien j'en étais à mon troisième mois.
Sur le chemin j'étais tellement anxieuse que je n'entendais pas Karim qui engageait la conversation. J'avoue que depuis quelques temps je n’arrivai plus à le supporter et je ne savais pas pourquoi. Je l'écoutai à peine et parfois je n’avais même pas envie de partager la même pièce que lui. Il me tira subitement de mes pensées.
Karim : tu m’écoute?
« Excuse-moi tu disais? »
Karim : laisse tomber on dirait que tu n'es pas dans ton assiette aujourd'hui.
Au même moment il se gara devant la clinique et je le devance. Une fois que mon médecin nous reçoit on commence directement l'échographie. J'étais allongée sur le dos et Karim me tenait fermement la main tout en regardant anxieusement le médecin. Ce dernier dit
Médecin : il est bien cachotier. Il ne veut pas nous montrer son sexe mais je vais quand même le chercher...
Karim riait a la blague du docteur mais moi la seule envie que j'avais c'était quitter cet hôpital et aller m'allonger tranquillement dans ma chambre. C’est Karim qui avait insisté pour connaitre le sexe du bb sinon moi j’avais voulu attendre jusqu'à l'accouchement....
Docteur : ah ce n’est pas trop tôt…
Karim, impatient: c'est une fille???
Docteur : oui Mr Gueye vous aurez une magnifique et jolie petite fille. En très bonne santé pour le moment. C'est tout soukeyna tu peux te rhabiller.
Je me levai sans grand enthousiasme car je savais au fond que je portais une fille. Je ne sais pas comment mais je le savais. Mon mari était particulièrement heureux il n'arrêtait pas de sourire tout au long du trajet mais c'est toujours un sourire forcé que je lui rendais ce qu'il remarqua d'ailleurs.
Karim : qu'est-ce que tu as? Tu n'es pas contente que ça soit une fille ?
« Bien sûr que si je sentais que c'était une fille ... »
Karim : alors pourquoi tu fais cette tête?
« Juste un peu fatiguée »
Je disais ces mots en me tournant de l'autre côté de la voiture. Depuis que je suis enceinte c'est comme si je n’avais plus goût à la vie. Je déprimai presque tout le temps et pleurai toutes les nuits. Ce qui était de plus en plus bizarre c'est que mon mari m'énervait par-dessus tout.
Il m'arrivait même de lui créer des problèmes là où il n’y en avait pas mais à chaque fois je me rendais compte que je me faisais du mal à moi.
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Ce matin je me réveillai avec des maux de tête horribles. Comme d'habitude à chaque fois que Karim se préparai pour aller bosser il fallait qu'il me réveille pour tout et n'importe quoi. Même pour porter ses chaussettes sa boniche c'est à dire moi, doit se lever pour les lui donner. mais aujourd'hui il va falloir qu'il se débrouille. J’étais toujours allongée quand il sort de la douche.
