PARTIE 22
DANS LA TÊTE DE NANA
Depuis ma convalescence je n’avais pas allaité mon fils. Le docteur m’avait dit d’en profiter pour arrêter le sein. Mais depuis lors bb n’en avait pas voulu. C’était mieux pour moi car je n’aurai plus à le calmer toute la nuit à chaque fois qu’il voulait le sein.
Tout cela était l’œuvre de Sokhna qui avait fait tout son possible pour habituer le petit à elle. Et donc, elle m’aidait beaucoup. Je ne pourrais jamais l’en remercier.
Tout juste après le départ de Karim, je me levai paresseusement pour aller prendre une douche. Je l’avais vu un peu stressé le matin, mais je supposais que c’était juste le boulot et son problème d’associé.
J’en profitai donc pour bien me doucher et préparer la venue de Marième. En effet, je lui avais souvent fait la reproche de ne jamais venir me voir. Mais depuis qu’elle avait rencontré Malick, elle parlait sans cesse de lui. Je connaissais ce dernier et je savais qu’il était un homme à femme ; Et donc, j’avais peur de cette subite attraction que mon amie avait pour lui.
Quelques minutes plus tard, je finis de me doucher et à peine habillée, j’entendis sa voix dans la cours.
Elle entra automatiquement dans ma chambre, avec tout le bruit nécessaire.Marie : ma puce tu m’as manqué !
« : Tu mens comme d’habitude. Pourquoi je te vois très rarement alors? »
Marie : oh ne recommence pas stp. Donne-moi plus tôt mon petit junior.
Au même moment Sokhna avait apporté le petit qui avait sautillé de joie en me voyant. Mon fils m’apportait toujours un bonheur sans fin.Marie le prit dans ses bras : ou est son père ?
« Au boulot… »
Marie : ah c’est finie les grasses matinées alors. Et ton école t’a pas encore reprit ?
Moi : Aujourd’hui Karim a repris le boulot. Ce qui fait que je suis seule à la maison avec mon fils. Les filles sortent.
Je devais moi aussi reprendre l’école mais le directeur m’avait dit que je pouvais attendre la fin des examens pour qu’il m’en fasse de nouveaux. Karim qui le connait lui a dit que j'avais été opéré. Il a été compatissant et je n’ai pas eu besoin de lui apporter des certificats médicaux pour qu’il puisse me refaire de nouveaux examens. Mon mari a de la connaissance partout.
Marie : rire c’est vrai ta un mari PUISSANT. Le beau puissant Abdou Karim Gueye.
On éclatait toutes les deux de rire et mon fils fit de même comme s’il savait ce qu’on était en train de dire.
Il était bien accueillant avec Marième et pourtant il la voyait rarement. Il jouait avec elle et en même temps faisait des vas et viens vers moi.
Tout à coup mon téléphone de mit à sonner d’un numéro inconnu. D’habitude je ne prenais pas les numéros privés mais j' eu comme un mauvais pressentiment. « allo »Ce que j’entends fut d’abord la voix grave d’un homme. Et ensuite celui de mon mari.
Karim : allo ma puce ?« : Oui mon cœur. Depuis quand tu as un numéro priver ? »
Karim : je suis à la police ma puce. On m’accuse d’être le complice de Abdoulaye fall mon associé qui n’est en fait qu’un escroc ; je suis aux mains de la police centrale et j’ai besoin de toi pour pour prendre en main tout ça. Il faut que tu m’aide.
Le choc que j eu au moment où j’ai entendu le mot police fut tellement grand que mes larmes coulaient déjà. Au fur et à mesure que Karim parlait je me disais que c’était une blague que ce n’était pas mon mari au telephone et que c’était surement l’œuvre d’un malade qui voulait me faire marcher…