PARTIE 23Quand karim s’était levé j’eus comme un pincement au cœur. Il avait si maigri pendant son séjour en prison que je ne reconnaissais plus mon homme. Son visage était devenu ferme comme quelqu’un qui n’avait plus gout à la vie. Lui qui d’habitude était si pleine de vie, de charme surtout gentil avec tout le monde, était aujourd’hui calme, sans espoirs et surtout découragé.
Même une journée en prison pouvait vous détruire toute la vie. et c’était ce que j’avais vu en lui. je le connaissais tellement bien que je savais qu’a l’instant précis, rien n’avait plus d’importance pour lui. de toutes les façons, sa réputation était déjà salit.
Mais je supposait que comme les journalistes étaient devant la porte du tribunal, je me disais qu’après qu’on l’ai acquité, tout sera clair aux yeux des gens. Si seulement on le déclare non coupable, pensais je.
Mon mari se leva sur ordre du juge… celui-ci commença : « pour l’accusation de complicité de faux usage de faux, abdou karim gueye est déclaré non coupable, pour l’accusation complicité de détournement de fonds, l’accusé abdou karim gueye est déclaré non coupable, pour l’accusation complicité d’escroquerie et de détournement de biens publiques, l’accusé abdou karim gueye est déclaré non coupable. La séance est levée. »
Le bonheur que je ressentais en ce moment était tellement fort que je ne pouvais ni bouger ni faire quoi que ce soit. Je voulais sauter de joie mais je n’avais plus de force. Je tenais mon fils dans mes bras et comme s’il avait compris il riait criait et levait les mains en direction de son père. Mon cœur allait exploser… mon mari était acquitté, non coupable je ne pouvais toujours pas y croire.
Ses avocats se mettaient à le féliciter mais tous ses yeux étaient rivés sur nous sa famille. il se dirigea vers nous et commençait par serrer sa sœur astou dans ses bras. Cette dernière pleurait sans retenue. Elle aimait tellement son frère…
Il prit son fils avec lui et le serrait tellement fort que junior en riait. Le petit était resté plus de cinq mois sans voir son père. Il était tellement content.l’image de mon mari tenant mon fils dans ses bras me comblait de joie. Je commençais à pleurer maintenant ouvertement. J’avais tellement prié pour que ce moment arrive enfin. Mon mari était libre, LIBRE. Tout à coup ne pouvant plus me retenir je pleurais sans retenue. J’éclatai en sanglot. Abdou karim donna à astou le petit et me prit dans ses bras. Il me serrait pendant que je pleurais encore et encore. Je m’étais trop retenu. Il fallait que je le sorte, j’en avais besoin. Il me consolait tout bas et n’arrêtait pas de me dire MERCI. On s’embrassait longuement et je sentis à cet instant précis toute la peine du monde nous quitter enfin.
Comme il avait été complètement relaxé, nous avions décidé de ne pas partir. En réalité, on nous avait demandé de suivre la voiture de police jusqu’au cap manuel afin qu’il remplisse quelques formulaires. Et après cela, il sera complètement libre.
C’est ainsi que deux heures plus tard, j’étais dans ma voiture avec karim, mon fils, junior et marième. Les autres avaient pris un taxi et étaient derrière nous.
Il me regardait conduire. C’est vrai que j’avais déjà mon permit avant de d'avoir cette voiture. Mais quand il me voyait le faire comme une grande, il en riait.
Karim : tu conduis comme un homme maintenant
« lol oui il le fallait mon chéri. »
Il éclata de rire et me regarda un long moment. Il était heureux et ça se voyait dans son regard.
DANS LA TETE DE KARIM
Plus je la regardais et plus je me disais qu' il n’y avait pas de femme aussi forte que la mienne, MA FEMME ; j'étais trop fier d’elle… je la regardais encore et javais envie de pleurer. Quand je l’ai épousé je n’aurais jamais imaginé qu’elle serait là à me soutenir pendant cette période si difficile. Elle n’avait que 22 ans, et c'était encore une enfant aux yeux de la plus part .