chapitre 21

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PARTIE 21

DANS LA TETE DE KARIM
Il est maintenant 13h et ma femme n’était toujours pas sortie du bloc opératoire. Elle y était entrée depuis 9h et toujours rien. Je commençais vraiment à m’inquiéter. Mais qu’est ce qui se passe dans cette salle ? J’étais assis en face de la salle et attendais avec appréhension.

Je faisais toute sorte de prière. On n’avait pas prévu que le docteur lui fasse une anesthésie générale ce qui augmentait mon angoisse. Je l’imaginais en train d’être déchirée, oh non dieu faites que ma femme me revienne en un seul morceau.

Je priais encore et encore et soudain la porte s’ouvre enfin. Je la vis   couchée et profondément endormie sur le lit roulant. Elle avait le visage pale ce qui prouve que l’opération n’avait pas été facile. Une onde de pitié m’envahit soudain. J’eus de la peine pour elle.
Elle était en train de se réveiller et prononçait des mots incompréhensibles. On la transportait en salle de réveil et je les suivais. Heureusement que le docteur m’avait autorisé à venir.

J’entrai dans la chambre et la trouvai en train de se réveiller petit à petit. Elle était assistée par une infirmière. Quand je m’approchai d’elle, je la vis ouvrir lentement les yeux. Elle gémissait et se plaignait avoir mal. J’avais soudain le cœur lourd. Je me retournai vers l'infirmière

« : Mademoiselle pourquoi elle gémit comme ça ? »

Infirmière : ce sont les effets de l’anesthésie. Elle est en train de se réveiller. Approchez monsieur elle veut surement savoir que vous êtes là.

Je m’approchai d’elle et au moment de la toucher elle me prit la main et me dit. « Karim j’ai mal » là je ne pouvais plus retenir mes larmes. Je demandai à l’infirmière comment faire pour qu’elle n’ait plus aussi  mal mais il parait que c’était juste  impossible. Le médecin lui avait administré  du PERFALGAN et petit à petit se calmait et commençait à regarder autour d’elle.

Elle jeta un coup d’œil vers le pansement au niveau de ses seins. Elle avait visiblement peur de ce qu’elle voyait et je décidai de détourner son attention.

«  Tu vas bien mon cœur ? »

Elle hocha la tête.

« : Tu es forte tu sais. Docteur WILSON dit que tu as bien supporté l’opération et que si tout va bien tu pourras rentrer ce soir même. »

Elle murmura : c’est super. J’ai hâte.

Elle m’écoutait lui parler de son fils et de sa réaction quand je lui avais dit que maman était à l’hôpital. Elle souriait de temps en temps et après avoir demandé des nouvelles de sa mère, elle s’endormit sur le coup de la fatigue surement. J’en profitai pour demander au docteur de la conduire en salle individuelle afin que sa famille puisse la voir sans difficulté.

J’avais donc réglé ce détail sans problème, et quelques heures plus tard, elle s’était complètement réveillée, l’air plus en forme. Sa mère était à son chevet pendant que j’arrangeais sa couverture. Elle était inquiète pour sa fille, et elle nous en avait aussi voulu de n’avoir rien dit. Car elle avait voulu faire quelques prières de protections pour elle. Je l’avais convaincu que ce n’était rien de grave  et qu’on n’avait pas voulu l’inquiéter.

Le médecin nous avait libéré quelques heures plus tard et signa le bon de sorti. Je ne comprendrais jamais les hôpitaux du Sénégal. Comment une personne qui vient d’être opérée des deux seins peut avoir l’autorisation de sortir le même jour que son intervention ? Ça m’avait bien sur étonné, mais je me disais qu’ils savaient surement ce qu’ils faisaient. De toutes les façons, en tant que son mari, je m’occuperai d’elle comme il se devait.

karim et nanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant