Chapitre 9

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Nous arrivons à la maison vingt minutes plus tard, Mila endormie pesant un poids mort nous ayant ralenti. Spencer la dépose sur mon lit, puis s'en va dans la maison d'en face. Cyrielle ne veut pas la vendre, car « elle nous permettra d'accueillir et héberger du monde ». Je suis d'accord avec elle, car nous n'avons pas des chambres à l'infini, dans notre maison. Je vais me laver avant d'aller me coucher, le sable dans mes cheveux faisant toujours acte de présence. Tandis que l'eau chaude coule sur mon corps, j'entends la porte de la salle de bains s'ouvrir et se refermer. Les pas se rapprochent de la douche, alors je sors la tête pour trouver les beaux yeux bleus de ma demi-sœur imposée.

« – Qu'est-ce que tu fais là, la belle au bois dormant ?

  – Ah ah, très drôle, Nolhan, dit-elle en essayant de réprimer un gloussement. Je venais pour voir où tu étais, et je t'ai visiblement trouvé.

Elle dit ça en se mordant la lèvre inférieure, et bon sang, elle sait que j'adore ça.

  – Je dois prendre une douche moi aussi, à cause d'une certaine personne qui m'a mis du sable partout où c'était possible, me lance-t-elle avec un regard accusateur mais très peu crédible.

  – Quelle horrible personne ! Dis-moi qui c'est et j'irais te venger ! 

Elle éclate de rire, tout en retirant son débardeur et son short en jean. 

  – Tu fais quoi, là ? demandai-je, surpris. 

  – Je t'ai dit que j'avais besoin d'une douche, non ? 

  – Mila... 

  – Il y a un problème, No' ? 

  –  Je ne veux juste rien précipiter depuis... Ce qui s'est passé, tu vois ?   

Elle passe ses bras autour de ma nuque, me fait un bisou sur la joue, me regarde droit dans les yeux et me dit :

– Ça va, Nolhan, je te le promets. Sinon je serais restée dans le lit et j'aurais attendu que tu sortes de cette fichue douche. Ne t'inquiètes plus, il va mieux No', OK ? 

  – Dois-je vraiment croire à tout ça ? je demande, perplexe. 

  – Bien évidemment, je ne suis pas une menteuse ! 

Elle semble vexée que j'aie ne serait-ce qu'évoqué l'idée qu'elle en soit une. 

  –   Pardon, bébé, c'est pas ce que je voulais dire... Je me sens juste mal de ne pas avoir remarqué ton mal-être plus tôt... Et je ne veux pas paraître impatient pour certaines choses, et de toute façon j'attendrais que tu me donnes toi-même le feu vert. Ça  m'évitera de faire des choses que je risque de regretter après. 

  – Tu veux mon feu vert ? Vraiment ? 

  –  Oui, Mila ».
 

Elle retire le peu de vêtements qui lui restaient et s'approche de moi avec le regard qu'elle a quand nous nous apprêtons à baiser. Elle me saute dessus et je l'attrape par la taille, elle enroule ses jambes autour de ma taille, et je sais à ce moment précis que la raison m'a quitté. Je plonge ma tête dans ses cheveux, et l'eau coule sur nos corps qui ne font plus qu'un. L'eau est chaude et relaxante, et lorsque mon sexe glisse à l'intérieur de ma jolie blonde, le plaisir n'en est que décuplé. Elle bouge de haut en bas sur moi, la sensation est divine. Mais elle s'arrête, demande à ce que je la repose sur le sol de la douche. J'ai à peine le temps de lui demander pourquoi elle a arrêté si proche de la fin qu'elle s'agenouille devant moi et prend ma queue dans sa bouche. Elle s'aventure d'une langue experte autour de mon gland ; elle me fait jouir en moins de cinq minutes. Elle se relève avec un air satisfait. 

Il est presque vingt-trois heures lorsque nous sortons de la salle de bains pour aller nous coucher directement. Je lui prête un de mes grands t-shirts qu'elle adore, puis je vais me coucher dans ma tenue habituelle qu'est mon boxer. Je suis incapable de dormir avec d'autres vêtements sur moi, sauf en cas de grand froid, mais ici, c'est plutôt rare. Mila s'allonge à côté de moi, passe son bras sur mon ventre, et ne tarde pas à s'endormir dans cette même position. 

Alors que je repense à cette longue journée qui vient de s'écouler, je m'endors à mon tour, serein de savoir Mila en sécurité dans mes bras. 

L'illusion de l'espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant